Un test antidopage sauve un Québécois
Baseball mardi, 22 mars 2011. 19:34 dimanche, 15 déc. 2024. 16:58
MONTRÉAL - Lorsque le voltigeur québécois Emmanuel Garcia de l'organisation des Mets de New York a passé un test antidrogue, l'an dernier, il ne s'attendait certainement pas à ce qu'il s'avère positif. Et il ne s'attendait surtout pas à recevoir un diagnostic de cancer.
C'est l'entraîneur des Bisons de Buffalo dans le AAA, Brian Chicklo, qui lui a annoncé que l'on avait décelé un haut taux de gonadotrophine chorionique humaine, qui est illégalement utilisée après un cycle de stéroïde anabolisant pour relancer la production de testosérone dans le corps.
Garcia devait être suspendu 50 matchs, mais jurait n'avoir rien pris. Pourtant, il avait pris 15 livres et pesait plus de 200 livres pour la première fois de sa vie.
«J'avais 15 livres en plus, mais je pensais vraiment que c'était seulement parce que je m'étais entraîné et que j'avais mangé», a raconté Garcia au journaliste Adam Rubin de ESPN New York.
Il y avait deux seules explications logiques pour le joueur de 25 ans, qui a agi à titre d'arrêt-court pour Équipe Canada lors des Jeux olympiques de Pékin, avant de se convertir en voltigeur avec les Mets. Quelqu'un avait mis quelque chose dans ses boissons à base de protéines, qu'il prenait deux fois par semaine.
Mais le coordinateur médical des Mets avait une autre explication possible. Il a questionné Garcia sur son historique médical.
«As-tu déjà été opéré à l'aine?», lui a demandé Mark Rogow.
«Oui, lorsque j'avais sept ans», a répondu Garcia.
Le Québécois a alors raconté qu'il avait subi une chirurgie pour un cryptorchidisme (anomalie due à la retenue d'un ou des deux testicules dans la cavité abdominale et qui les empêche de descendre dans le scrotum) et que l'on avait dit à sa famille qu'il y avait 20 pour cent de risque qu'il développe un cancer du testicule plus tard dans sa vie.
Rogow lui a donc dit que le cancer du testicule pourrait expliquer le résultat positif au test antidrogue.
«Je savais que je n'avais rien pris. J'étais triste dans les deux cas, soit j'écopais d'une suspension de 50 matchs qui entacherait ma réputation au baseball, soit j'avais le cancer.»
Le test a permis de déceler ce cancer environ un mois après sa formation, ce qui est très tôt. Garcia ne pouvait même pas encore localiser la tumeur au toucher.
Il a subi une opération le 23 juin 2010 pour lui retirer son testicule droit. Après une courte période de repos auprès de sa famille à Montréal, il a amorcé les traitements de radiothérapie le 15 août à Port St. Lucie, en Floride, pour 30 jours.
Puisqu'il ne ressentait pas la fatigue habituellement reliée à ce traitement, il a pu s'entraîner le matin au complexe des Mets en Floride.
Il est maintenant de retour en Floride pour le camp printanier. Il a reçu mercredi dernier les résultats d'un tomodensitogramme et d'une analyse de sang, qui ne démontraient aucune trace de cancer depuis six mois.
Il a disputé le lendemain un match dans les mineures pour la première fois depuis son diagnostic.
Il devra passer un tomodensitogramme chaque six mois au cours des deux prochaines années et des analyses sanguines chaque année par la suite. Le taux de récidive est de moins de cinq pour cent.
Le test aléatoire effectué en avril 2010 pour déceler la présence de substances destinées à augmenter le rendement a été effectué alors que Garcia évoluait dans un niveau inférieur à celui où il aurait dû se trouver. Il s'est tout de même trouvé au bon endroit au bon moment pour être sélectionné pour le test qui a sauvé sa vie.
«Si j'avais joué dans le AA, j'aurais pu ne jamais découvrir que j'avais le cancer. C'est un peu bizarre. Honnêtement, le baseball m'a sauvé la vie. Je peux le dire, parce que je ne ressentais rien. C'est le test antidrogue qui a tout révélé», a poursuivi Garcia.
Il était très nerveux lorsqu'il s'est présenté dans le bureau de l'urologue John Nehme pour connaître les résultats six mois après la radiothérapie.
«J'étais nerveux parce que la prochaine étape, si le cancer n'était pas parti, c'est que j'aurais dû subir une chimiothérapie et arrêter de jouer au baseball. Il m'a souri et j'ai tout de suite su que j'étais en santé», a dit Garcia.
«Ce n'était que 10 mois de ma vie, un obstacle. Mais ça m'a fait réaliser que la vie pouvait être courte. Je ne prends plus rien pour acquis. Je suis reconnaissant envers la vie. Même lors de mon premier match au camp printanier (jeudi), j'ai joué comme si c'était mon tout dernier», a-t-il conclu.
C'est l'entraîneur des Bisons de Buffalo dans le AAA, Brian Chicklo, qui lui a annoncé que l'on avait décelé un haut taux de gonadotrophine chorionique humaine, qui est illégalement utilisée après un cycle de stéroïde anabolisant pour relancer la production de testosérone dans le corps.
Garcia devait être suspendu 50 matchs, mais jurait n'avoir rien pris. Pourtant, il avait pris 15 livres et pesait plus de 200 livres pour la première fois de sa vie.
«J'avais 15 livres en plus, mais je pensais vraiment que c'était seulement parce que je m'étais entraîné et que j'avais mangé», a raconté Garcia au journaliste Adam Rubin de ESPN New York.
Il y avait deux seules explications logiques pour le joueur de 25 ans, qui a agi à titre d'arrêt-court pour Équipe Canada lors des Jeux olympiques de Pékin, avant de se convertir en voltigeur avec les Mets. Quelqu'un avait mis quelque chose dans ses boissons à base de protéines, qu'il prenait deux fois par semaine.
Mais le coordinateur médical des Mets avait une autre explication possible. Il a questionné Garcia sur son historique médical.
«As-tu déjà été opéré à l'aine?», lui a demandé Mark Rogow.
«Oui, lorsque j'avais sept ans», a répondu Garcia.
Le Québécois a alors raconté qu'il avait subi une chirurgie pour un cryptorchidisme (anomalie due à la retenue d'un ou des deux testicules dans la cavité abdominale et qui les empêche de descendre dans le scrotum) et que l'on avait dit à sa famille qu'il y avait 20 pour cent de risque qu'il développe un cancer du testicule plus tard dans sa vie.
Rogow lui a donc dit que le cancer du testicule pourrait expliquer le résultat positif au test antidrogue.
«Je savais que je n'avais rien pris. J'étais triste dans les deux cas, soit j'écopais d'une suspension de 50 matchs qui entacherait ma réputation au baseball, soit j'avais le cancer.»
Le test a permis de déceler ce cancer environ un mois après sa formation, ce qui est très tôt. Garcia ne pouvait même pas encore localiser la tumeur au toucher.
Il a subi une opération le 23 juin 2010 pour lui retirer son testicule droit. Après une courte période de repos auprès de sa famille à Montréal, il a amorcé les traitements de radiothérapie le 15 août à Port St. Lucie, en Floride, pour 30 jours.
Puisqu'il ne ressentait pas la fatigue habituellement reliée à ce traitement, il a pu s'entraîner le matin au complexe des Mets en Floride.
Il est maintenant de retour en Floride pour le camp printanier. Il a reçu mercredi dernier les résultats d'un tomodensitogramme et d'une analyse de sang, qui ne démontraient aucune trace de cancer depuis six mois.
Il a disputé le lendemain un match dans les mineures pour la première fois depuis son diagnostic.
Il devra passer un tomodensitogramme chaque six mois au cours des deux prochaines années et des analyses sanguines chaque année par la suite. Le taux de récidive est de moins de cinq pour cent.
Le test aléatoire effectué en avril 2010 pour déceler la présence de substances destinées à augmenter le rendement a été effectué alors que Garcia évoluait dans un niveau inférieur à celui où il aurait dû se trouver. Il s'est tout de même trouvé au bon endroit au bon moment pour être sélectionné pour le test qui a sauvé sa vie.
«Si j'avais joué dans le AA, j'aurais pu ne jamais découvrir que j'avais le cancer. C'est un peu bizarre. Honnêtement, le baseball m'a sauvé la vie. Je peux le dire, parce que je ne ressentais rien. C'est le test antidrogue qui a tout révélé», a poursuivi Garcia.
Il était très nerveux lorsqu'il s'est présenté dans le bureau de l'urologue John Nehme pour connaître les résultats six mois après la radiothérapie.
«J'étais nerveux parce que la prochaine étape, si le cancer n'était pas parti, c'est que j'aurais dû subir une chimiothérapie et arrêter de jouer au baseball. Il m'a souri et j'ai tout de suite su que j'étais en santé», a dit Garcia.
«Ce n'était que 10 mois de ma vie, un obstacle. Mais ça m'a fait réaliser que la vie pouvait être courte. Je ne prends plus rien pour acquis. Je suis reconnaissant envers la vie. Même lors de mon premier match au camp printanier (jeudi), j'ai joué comme si c'était mon tout dernier», a-t-il conclu.