DETROIT - Justin Verlander a vite appris de quelle façon un match sans point, ni coup sûr peut changer la vie de quelqu'un. Quand le jeune as-lanceur des Tigers de Detroit a fait son entrée dans un restaurant avec son amie de coeur, on l'a accueilli avec une ovation debout.

"Ouais, la deuxième de la soirée, a lancé Verlander, mercredi, environ 17 heures après avoir réussi son match sans point, ni coup sûr face aux Brewers de Milwaukee.

Verlander a reçu un accueil un peu moins spécial quand il s'est présenté à Comerica Park en vue du match de mercredi soir.

"J'ai subi un test antidopage, a-t-il indiqué. J'imagine que c'est normal quand tu lances encore à 100 milles à l'heure en neuvième manche."

Selon le cogneur des Brewers Prince Fielder, Verlander fait bien plus que "garrocher" des balles vers le marbre.

"Il ne lance jamais sa balle rapide en plein milieu du marbre, a noté Fielder. Quand tu places la balle où tu veux à 100 à l'heure, la journée va être difficile pour l'adversaire.

"Il lance à 95, 100, alors tu ne te prépares pas pour la glissante, mais lorsqu'il lance celle-ci pour une prise, tu te retrouves les mains liées et tu n'as d'autre choix que de lui dire chapeau."

Les Brewers, meneurs dans la section centrale, avaient obtenu 22 coups sûrs à leur match précédent, un sommet depuis 1900 pour une équipe qui allait être blanchie à ce niveau le lendemain, selon le Elias Sports Bureau.

Bill Hall a soutiré trois buts sur balles, devenant le premier joueur depuis 1970 à atteindre les sentiers trois fois pour une équipe sans coup sûr, selon Elias. Hall a dit avoir été favorisé par la chance.

"Il a des tirs électriques. Ce ne sera pas son seul match sans coup sûr, a affirmé Hall. Il n'y a personne comme lui dans la Ligue nationale, pas avec autant de contrôle et de puissance à la fois."

Verlander, la recrue de l'année dans l'Américaine en 2006, a retiré 12 frappeurs sur des prises, un sommet en carrière. Il a atteint un sommet de 99 milles à l'heure au cours des huit premières manches, puis de 102 en neuvième.

Verlander a également bien utilisé une courbe mordante et un formidable changement de vitesse.

Le frappeur de choix des Tigers, Gary Sheffield, estime que seul un jeune Roger Clemens peut se comparer au lanceur de 24 ans qu'est Verlander.

"Il a une balle rapide intimidante comme c'était le cas pour Roger à son arrivée dans les majeures, et (Clemens) pouvait lui aussi se fier à d'autres genres de tirs. Si ces lancers fonctionnaient, tu n'avais aucune chance", a souligné Sheffield, qui a amorcé sa carrière dans les majeures en 1988 avec Milwaukee. "Je le comparerais à mon oncle (Dwight Gooden), mais il n'avait que deux lancers.

"Verlander a un répertoire plus vaste, alors je ne peux que le comparer à Clemens."