CHICAGO - Carlos Zambrano n'a plus sa place dans la rotation des Cubs de Chicago après sa violente crise dans l'abris des joueurs qui lui a valu une suspension d'une durée indéterminée par l'équipe.

Reste à voir quelle sera la durée de son absence.

Le directeur général adjoint, Randy Bush, a dit qu'il n'était pas certain de la durée de la suspension, et que les Cubs avaient envoyé une lettre à la ligue vendredi et qu'ils attendaient une réponse pour savoir comment procéder.

Le gérant Lou Piniella a indiqué que lorsque le lanceur serait de retour, il irait effectuer des lancers dans l'enclos des releveurs. Et ce changement «n'en sera pas un à court terme, cela est certain», a dit Piniella.

Tom Gorzelanny prendra sa place dans la rotation. Pour ajouter à la rage des Cubs, Zambrano est allé souper avec le gérant des White Sox Ozzie Guillen après le match au lieu de rester à la maison.

«J'aurais souhaité qu'il reste discret qu'il réfléchisse à cela», a admis Piniella.

Guillen a indiqué qu'il avait dit à son ami et compartiote vénézuelien d'y «faire face comme un homme» et il a ajouté: «Il n'a pas tué personne. Il a commis une erreur. Il en compte deux ou trois, mais on ne peut pas en vouloir à ce gars-là pour ça. C'est comme ça qu'il est.»

Sa dernière crise est survenue après qu'il eut accordé quatre points en première manche dans une défaite de 6-0 vendredi.

Peu après avoir descendu les marches de l'abri, Zambrano a crié alors qu'il passait devant Derrek Lee, pour ensuite se diriger d'un pas furieux à l'autre extrémité de l'abri.

Lee a semblé crier quelque chose en retour et Zambrano est alors revenu vers lui, mais Piniella, l'instructeur des lanceurs Larry Rothschild et l'instructeur sur le banc Alan Trammell se sont interposés.

Le receveur Geovany Soto a ensuite amené le lanceur hors de l'altercation. Zambrano a semblé dire quelque chose à Piniella en route vers la chambre des joueurs après avoir cédé sa place à Tom Gorzelanny, qui s'est présenté au monticule pour commencer la deuxième manche.

Piniella croyait d'abord que Zambrano se défoulait après une manche difficile et il l'aurait gardé dans le match si tel avait été le cas. C'est rapidement devenu évident que ce n'était pas la raison.

Zambrano était frustré parce que ses coéquipiers n'ont pas tenté de plonger pour stopper quelques balles qui avaient été durement frappées.

L'an dernier, il avait été suspendu six matchs par le baseball majeur après avoir piqué une colère durant une rencontre face aux Pirates de Pittsburgh. Et en 2007, il avait été impliqué dans une bagarre avec son ancien coéquipier Michael Barrett dans l'abris des joueurs, qui s'était poursuivie dans le vestiaire. Les deux joueurs avaient alors reçu une amende.

Le problème cette fois, c'est que cette tirade a effacé pas mal toute la bonne volonté qu'on croyait qu'il avait, puisqu'il n'avait pas causé de remous en public après avoir été envoyé dans l'enclos des releveurs durant cinq semaines en raison d'un mauvais début de saison.

Zambrano est au beau milieu d'un contrat de cinq ans et 91,5 millions $, qui inclut une clause de non-échange.

Lorsqu'il a été interrogé sur la possibilité de l'échanger, Bush a répondu: «Nous n'avons rien entendu à ce sujet. Pour l'instant, les Cubs iront avec 24 joueurs.»