PHILADELPHIE (PC) - C'est frustrant d'être un partisan des Expos mais ça ne l'est pas moins d'être un partisan des Phillies. On commence à s'impatienter à Philadelphie. Les attentes étaient élevées. Ils étaient considérés comme l'équipe à battre dans la section Est et voilà qu'ils sont battus près d'une fois sur deux au Citizens Bank Park, leur nouveau stade que l'on appelle familièrement la banque.

C'est plus éprouvant qu'on le pensait d'aimer les Phillies et le taux de frustration monte dans la ville de l'amour fraternel. Après tout, il y a des limites à ce qu'un partisan peut encaisser.

Les Phillies jouent à peine pour plus de .500 à domicile (18-16) même s'ils sont appuyés, en moyenne, par plus de 40 000 personnes par match, et ils étaient de retour lundi après n'avoir remporté que deux victoires en six matchs à Montréal (1-2) et Boston (1-2).

"Nous sommes toujours l'équipe à battre", soutient néanmoins le receveur Todd Pratt.

Pratt affirme que l'objectif des Phillies est de se retrouver à 10 matchs au-dessus de .500 à la pause du match des étoiles. Le calendrier semble les avantager puisqu'ils entreprenaient lundi un séjour de 14 matchs contre quatre équipes qui jouent pour moins de .500 — les Expos, les Orioles de Baltimore, les Mets de New York et les Braves d'Atlanta.

"Ce sont des équipes que nous devrions battre. Je pense que tout le monde doit élever son jeu d'un cran et à mon avis, c'est un objectif que l'on peut atteindre. Il le faut. Si on y parvient, je pense qu'on pourra commencer à s'envoler avec le championnat."

Selon Pratt, 90 victoires devraient suffire pour l'emporter dans l'Est, où les déceptions sont nombreuses — à commencer par les Expos — alors qu'on croyait qu'elle serait plus forte que la saison dernière.

Les Phillies ont comblé leurs besoins durant la saison morte en ajoutant à leur formation les releveurs Billy Wagner et Tim Worrell, ainsi que le partant Eric Milton. Et les Marlins, les champions de la Série mondiale, avaient acquis beaucoup de confiance à la suite de leur conquête.

"Il serait bon d'aligner les victoires, rappelle le joueur de premier but Jim Thome. Pas une ou deux. Sept, huit ou neuf d'affilée."

Qui vivra verra mais jusqu'à maintenant, ce que l'on a vu surtout, ce sont des Phillies inconstants. Pour les partisans qui rêvent de championnat, il y a de quoi s'arracher les cheveux.

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