Contrairement aux autres actionnaires des Expos, le maire de Montréal Pierre Bourque a affirmé qu'il ne voyait pas l'urgence de vendre les parts de la ville au marchand d'art américain, Jeffrey Loria.

Bourque a fait cette surprenante déclaration, lundi, lors du point de presse précédant l'assemblée du conseil municipal. Dans un même souffle, il a ajouté qu'il ne s'attendait à aucun dénoument à court terme dans ce dossier. Ses propos viennent contredire ceux des actionnaires minoritaires comme Paul Delage-Roberge et Jean Coutu qui soutiennent, depuis deux semaines, que Loria rachètera tous les partenaires québécois d'ici la mi-août.

En tant qu'entité gouvernementale, la Ville, qui possède 16,8 pourcent de l'équipe, est confinée à un rôle de partenaire silencieux. Elle ne peut donc pas prendre aux négociations en cours entre les actionnaires locaux et le groupe Loria qui détient 24 pourcent des parts de l'équipe de baseball.

La Ville possède en revanche un droit de vente prioritaire de ses actions qui lui permettait éventuellement de retarder toute transaction. Avant de vendre ses parts à un groupe d'investisseurs américains dirigé par Loria, les actionnaires locaux doivent attendre que le conseil municipal décide de se prévaloir ou de renoncer à ce droit. Cela pourrait prendre un petit bout de temps, a prévenu Bourque. Aucun vote n'est d'ailleurs prévu à l'ordre du jour.

Il y a deux semaines, le président du comité exécutif de la Ville, Jean Fortier, avait déclaré que la municipalité était prête à "encourir des risques financiers" si elle obtenait du groupe Loria la garantie que les Expos resteront à Montréal.

null