Russell Martin est en feu!
Baseball jeudi, 7 mai 2015. 11:30 vendredi, 13 déc. 2024. 21:24Après 10 matchs, Russell Martin ne frappait que pour .042 (un coup sûr en 24 présences.) Déjà, plusieurs se demandaient si les Jays n’avaient pas commis une grave erreur de le mettre sous contrat pour cinq ans.
Puis le mois d’avril se termine et Russell, qui avait tout de même produit 13 points, ne frappait toujours pas pour une moyenne supérieure à .200. Lorsqu’un joueur de baseball connaît des difficultés, il s’accroche toujours aux changements. Un nouveau lanceur, un nouveau match, une nouvelle série, un nouveau bâton, etc. Dans le cas de Russell, il semble qu’un nouveau mois a été la solution à ses problèmes à l’attaque.
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Depuis le début du mois, Russell frappe pour une moyenne de .522 pour ainsi hausser sa moyenne générale de la saison à .286. Encore mieux, il frappe avec puissance, canonnant quatre circuits en mai en seulement 23 présences au bâton. Il mène son équipe au niveau de la moyenne de présence sur les buts à .402 et le OPS (moyenne de puissance + moyenne de présence) à 1,021. Il est déjà parmi les meneurs chez les receveurs dans plusieurs catégories à l’attaque.
Cette transformation spectaculaire ne vient pas seule. Évidemment, il y a le travail derrière. S’il y a un joueur qui met le temps nécessaire pour trouver des solutions, c’est bien Russell Martin. Par contre, où Russell me surprend davantage, c’est dans son attitude. Elle est exemplaire! Bien sûr, ça vient avec l’expérience et la maturité, mais tout est dans l’attitude du joueur. Lorsque Yogi Berra avait sorti une de ses célèbres phrases « Le baseball est 90 % mental et l’autre moitié, physique », il avait raison. Tout est dans l’attitude en lien avec le défi devant nous. Russell croyait et savait qu’il allait s’en sortir, et ce, malgré toute la presse négative autour de lui. Il ne pourra maintenir une moyenne de .522 durant le mois de mai. Or, son attitude et son expérience donnent des munitions au DG Alex Anthopoulos pour lui avoir consenti un tel contrat.
En défense, il est de nouveau parmi les meneurs à retirer les coureurs en tentative de vol avec un pourcentage d’efficacité de .440. Mais son prochain défi de taille sera de contrôler davantage son personnel de lanceur. Les Jays sont parmi les pires équipes du baseball avec une moyenne de points mérités de 4,83. Russell est fier et je suis convaincu qu’il ne digère pas cette statistique. Ce n’est pas lui qui lance les balles, mais il sait qu’il peut guider les lanceurs encore mieux. Lors de ses deux saisons avec les Pirates, le personnel de lanceur a terminé parmi les meneurs de la Ligue nationale. En 2013, au troisième rang avec une moyenne de points mérités (mpm) de 3,26 et en 2014 au cinquième rang avec une mpm de 3,47. Si l'on va plus loin, les lanceurs des Yankees ont aussi terminé parmi les meneurs en 2011 (4e rang) et 2012 (5e rang) avec Russell à titre de receveur régulier. Chez les Dodgers, on parle ici de 2006 à 2009, les lanceurs de l'équipe ont terminé respectivement au 4e, 6e, 1er et 1er rangs). En 2010, alors que Russell a été blessé et n’avait joué que 97 matchs, les lanceurs des Dodgers avaient terminé au huitième rang avec une moyenne supérieure à 4,00.
Je ne dis pas que Russell Martin règlera tous les problèmes des lanceurs des Jays. Ce que je dis par contre, c’est que Russell va prendre de plus en plus de place afin de s’assurer qu’ils sont biens meilleurs et ainsi diminuer cette moyenne de points mérités qui permettra peut être aux Jays de se retrouver au premier rang de leur division. Pas une mission évidente, mais je suis convaincu que Russell est prêt à la relever!