L'ancien releveur John Rocker soutient que le commissaire du baseball majeur Bud Selig était bien au courant qu'il avait échoué un test antidopage en 2000.

Rocker ajoute même que les médecins du circuit et de l'Association des joueurs l'ont conseillé sur la bonne façon de s'administrer des stéroïdes.

Rocker, habitué d'être plongé dans la controverse, a fait ces commentaires sur les ondes d'une station de radio d'Atlanta lundi. Il a aussi mentionné que selon lui, entre 40% et 50% des joueurs des majeurs consommaient des stéroïdes.

Pourtant, en mars dernier, Rocker avait estimé à "moins de 10%" le nombre de ses anciens collègues qui faisaient usage de produits dopants.

Rocker a été suspendu pour les 14 premiers jours de la saison 2000 par Selig pour avoir fait des remarques ethniques. La pénalité, qui devait totaliser 28 jours, avait été réduite par un arbitre à la suite d'un grief.

"Dans le processus disciplinaire, M. Rocker avait été renvoyé au programme confidentiel d'aide aux employés, ont indiqué les ligues majeures dans un communiqué. Tout test subi par M. Rocker aurait été effectué sous la direction des professionnels dans ce programme. Ces professionnels avaient l'obligation de respecter la confidentialité et de s'en servir pour développer un traitement et élaborer un programme d'éducation. L'imposition de sanctions additionnelles n'était pas, à cette époque, une option légalement disponible que pouvaient utiliser les ligues majeures."

Rocker a dit que les médecins de la direction et de l'Association des joueurs, à la suite d'une conférence au camp d'entraînement des Rangers du Texas portant sur les stéroïdes et d'autres sujets, lui avaient parlé à l'écart des autres avec A-Rod, Rafael Palmeiro et Ivan Rodriguez. Rocker évoluait avec les Rangers en 2002.

"Regardez les gars, si vous prenez une sorte de stéroïdes, on ne peut tripler et le faire pendant 10 mois dans l'année comme Lyle Alzado, a dit Rocker en rappelant ce que les médecins avaient expliqué. Si vous le faites de façon responsable, ça ne vous fera pas de mal."

Rocker n'a pas identifié les médecins.

Ce n'est qu'en septembre 2002 qu'est finalement intervenue une entente entre les ligues majeures et l'Association des joueurs sur des tests antidopages. Jusqu'en 2004, il n'y avait pas de tests antidopages au hasard avec des sanctions advenant un contrôle positif.