MONTREAL (PC) - Enrique Fredus, un partisan des Expos de Montréal depuis belle lurette, a déclaré que rien n'aurait pu l'empêcher de participer à la manifestation de samedi, qui avait pour but de tenter de sauver l'équipe.

"J'ai commencé à encourager les Expos en 1979 avec ma mère", a dit Fredus, qui est âgé de 33 ans.

"On n'avait pas beaucoup d'argent mais elle prenait 20 $ et m'amenait voir une partie. Je veux faire la même chose pour mon fils de cinq ans. Un jour peut-être, il pourra lui aussi amener ses enfants."

Fredus se trouvait parmi les quelques centaines d'amateurs - ils étaient 500 environ - qui se sont réunis dans le stationnement du Centre Pierre-Charbonneau pendant une trentaine de minutes puis ont marché jusqu'au Stade olympique, samedi, dans l'espoir de voir les Expos demeurer à Montréal.

Alors que les rumeurs d'un déménagement à Washington DC en vue de la saison 2005 sont de plus en plus persistantes, les participants espéraient que l'événement réussisse à convaincre le baseball majeur d'annuler un éventuel transfert.

L'organisateur de la manifestation, Michel Filteau, s'est adressé à la foule, tout comme quelques personnalités, dont le descripteur des matchs des Expos, Jacques Doucet, et l'ancien ministre québécois Rémy Trudel.

"Je pense que les partisans pourraient être l'étincelle du renouveau ou de la renaissance des Expos, a dit Filteau. Ca passera par les partisans avant tout. Ils doivent prendre le leadership dans cette cause. Il faut faire comme au Minnesota, où la communauté s'est ralliée alors qu'on menaçait de dissoudre l'équipe."

Filteau a aussi affirmé que le départ de l'équipe aurait des retombées négatives pour la ville de Montréal, tant au niveau de l'industrie touristique que du commerce local.

"Il faut que tout le monde s'implique, de la communauté des affaires jusqu'au gouvernement, a-t-il dit. Les Expos ont un impact énorme sur la ville."

Doucet s'est quant à lui dit "fier mais déçu" d'avoir l'occasion de s'adresser aux partisans les plus tenaces de l'équipe.

"J'ai dit que j'étais fier à cause du soutien que ces partisans ont démontré, et j'étais déçu à cause des raisons pour lesquelles ils étaient réunis ici", a expliqué Doucet.

Trudel a incité la foule à ne pas laisser quiconque leur "voler le club de baseball de Montréal".