Troy Tulowitzki devrait frapper au 1er rang
Baseball jeudi, 10 sept. 2015. 16:48 samedi, 14 déc. 2024. 14:26Lorsque John Gibbons a partagé son rôle offensif avant le match du 28 juillet, plusieurs étaient surpris de voir Troy Tulowitzki au premier rang du rôle offensif. Vrai que Tulowitzki prenait la place de Jose Reyes qui lui frappait au premier rang avec les Jays avant la transaction, mais les options n’étaient pas nombreuses pour Gibbons non plus.
Ryan Goins deviendra une super vedette dans le baseball selon moi, mais n’est pas prêt à jouer ce rôle pour l’instant, surtout avec sa moyenne de présence sur les buts de ,274 au 28 juillet, date du premier match de Tulowitzki. Pillar a aussi un profil intéressant afin qu’il puisse agir comme premier frappeur, mais n’a pas la patience ni la maturité à l’attaque pour aider cette équipe maintenant. Gibbons a donc décidé d’utiliser Tulowitzki au premier rang sans se douter que cette décision était la bonne.
Tulowitzki a joué 27 matchs avec les Jays à titre de premier frappeur et les Jays ont conservé une fiche de 22-5 dans ceux-ci. Lorsque Ben Revere s’est joint aux Jays à peine trois jours après l’arrivée de Tulowitzki, j’étais le premier à dire que Revere deviendrait le premier frappeur du rôle et que cela allait ainsi pousser Tulowitzki au 5e rang pour donner aux Jays encore plus de profondeur à l’attaque, si c’était encore possible d’en avoir plus. Après tout, Revere a le profil parfait du premier frappeur : rapide, frappe la balle au sol et sa moyenne de présence sur les buts avec les Phillies cette année était de ,334.
Je comprenais Gibbons qui ne voulait pas changer une combinaison gagnante, mais je croyais tout de même que les Jays seraient meilleurs avec Revere au 1er rang et Tulowitzki quelque part au 5e ou 6e rang du rôle. J’étais moi-même un premier frappeur du rôle offensif de mes équipes et croyez-moi, j’avais beaucoup plus le profil de Revere que de Tulowitzki.
Par contre, en voyant les Jays accumuler les victoires, j’ai commencé à favoriser les deux volets du rôle offensif des Jays. Le volet puissance au haut du rôle avec Tulowitzki, Josh Donaldson et Jose Bautista. Difficile d’imaginer meilleur trio qui assurément va se présenter à la plaque dès le premier tour. Si ça se poursuit, Edwin Encarnacion, Justin Smoak et/ou Chris Collabello peuvent tout aussi bien produire avec puissance.
Si jamais le volet puissance ne produit pas, celui de la vitesse qui suit peut déranger le lanceur adverse. Il ne faut pas oublier que le premier frappeur du rôle est souvent là que pour la première manche, et finalement n’aura amorcé une manche qu’une seule fois. Il ne faut donc pas partir en peur afin d’avoir absolument le marchand de vitesse dès le départ.
L’échantillon n’est pas énorme, mais depuis que Revere frappe au 1er rang, la fiche des Jays est de 6-4. Ils ont marqué en moyenne 5,1 points par match. Lors des 27 matchs où Tulo a agi à titre de premier frappeur, les Jays ont marqué en moyenne 6,4 points par match. La différence est énorme. De plus, il faut aller au-delà des statistiques et voir l’influence qu’un frappeur apporte à la formation. Affronter Tulowitzki, Donaldson et Bautista en première manche peut s’avérer un cauchemar pour le lanceur adverse.
Marcus Stroman au monticule samedi
Je suis d’accord avec la décision des Jays d’insérer Marcus Stroman à titre de partant samedi soir contre les Yankees. Même s’il n’a pas lancé encore cette saison dans le baseball majeur, Stroman a travaillé très fort afin de pouvoir lancer en septembre en pleine course au championnat. Le risque en vaut la peine puisque si jamais il lance moindrement comme l’an dernier, les Jays s’en porteront mieux. Stroman a maintenu une fiche de 2-1 et une moyenne de points mérités de 2,55 contre les Yankees en 2014.
Mark Buerhle a clairement besoin d’un peu de repos et il faut éviter à tout prix d’utiliser Drew Hutchison à l’étranger. De beaux défis pour le gérant John Gibbons qui semble pour une fois vouloir gérer. Ça ne veut pas dire qu’il est devenu bon du jour au lendemain, mais au moins il semble être dans le match, ce qui est une nette amélioration en proportion avec les premiers mois de la saison.