Le retour du baseball professionnel à Montréal a franchi un pas de plus au cours des derniers jours, alors que Baseball Québec a déposé les plans d'un projet de construction d'un stade de baseball de 5000 à 6000 places et d'un centre national d'entraînement au centre-ville.

Afin de combler les besoins sans cesse grandissants de ses membres, l'organisme souhaite se doter d'une infrastructure qui permettra à ces derniers de pratiquer leur sport 12 mois par année.

« Il s'agit d'un projet très rassembleur, a expliqué le vice-président de Baseball Québec et analyste des matchs du baseball majeur à RDS Marc Griffin. Même s'il n'y a plus de baseball majeur à Montréal depuis quelques années déjà, c'est un sport qui est encore important au Québec. »

Même si le terrain situé au coin des rues Bridge et Mill dans le quartier Griffintown a été ciblé, il n'est pas impossible que le lieu de construction change en cours de route.

« C'est un site parmi tant d'autres, précise Griffin. Dans notre demande, il fallait y aller avec un site et c'est celui-là que nous avons choisi. »

« Chose certaine, le dossier n'a jamais été aussi avancé, jamais nous ne nous étions rendus à cette étape-là. Il reste encore beaucoup de travail à faire. Mais je peux vous assurer que ce sont des gens sérieux qui sont derrière ça. »

Pour assurer la viabilité du projet, Baseball Québec souhaiterait attirer une équipe professionnelle. L'organisme pense être en mesure de répéter le succès des Capitales de Québec de la Ligue Can-Am.

« La région de Québec est celle qui compte le plus de membres et la présence des Capitales est directement responsable, indique Griffin. Nous voulons permettre aux gens de la région de Montréal de vivre l'expérience d'un vrai match de baseball en étant très près de l'action. »

« Si les amateurs rêvent au retour du baseball majeur, ils auront au moins ça en attendant. »

Le baseball affilié écarté

Même si Montréal a déjà accueilli une équipe du baseball affilié jusqu'en 1960, pas question d'approcher une organisation des majeures pour qu'elle implante un club-école dans la métropole.

« Avec une équipe indépendante, tu peux embaucher qui tu veux, tu n'as pas les mains liées, poursuit Griffin. Dans le baseball affilié, tu ne décides de rien. »

« Et si ce projet veut avoir du sens, il doit surtout en avoir financièrement. Et c'est exactement ce que permet le baseball indépendant. »

Autre facteur à prendre en ligne de compte, la saison du baseball indépendant commence à la fin du mois de mai jusqu'à la mi-septembre, tandis que celle du baseball affilié s'amorce en avril.

« Il y a eu du baseball en avril pendant 36 ans à Montréal et ça n'a jamais eu de succès, se souvient Griffin. Le baseball indépendant permettrait de se concentrer sur les mois d'été. »