ATHÈNES (AFP ) - Les Etats-Unis n'ont pas eu à forcer leur talent pour battre l'Angola 89 à 53 (mi-temps: 46-26) mais ont aussi mis en exergue des faiblesses, lors de la cinquième et dernière journée du groupe B des qualifications du tournoi de basket-ball messieurs des Jeux olympiques, lundi à Athènes.

Dans ce match sans enjeu car la "Dream Team" était déjà qualifiée pour les quarts de finale, c'est le duo Tim Duncan et Allen Iverson qui a fait d'emblée la différence. A la fin du premier quart-temps, le premier avait inscrit 9 points, le second 8 pour des Etats-Unis menant déjà largement (23-14).

Cette facile victoire consacrée à la pause avec 20 points d'avance (46-26) et quelques dunk de LeBron James, a mis cependant en valeur les problèmes récurrents des hommes de Larry Brown. Supérieurs athlétiquement, à l'image de leur domination aux rebonds, ils sont plus en difficulté sur le jeu collectif.

Rares sont les actions construites avec une multiplication des passes. A la mode NBA, ils percutent en un contre un. Mais si ce système apparaît utile contre des adversaires comme l'Angola, il peut afficher des limites contre les défenses dures à l'Européenne.

Déjà aux Mondiaux-2002 à Indianapolis, les Etats-Unis avaient terminé à une piteuse sixième place. Et depuis, malgré les discours, le collectif n'est toujours pas au rendez-vous. Spécialistes du contre et des actions en solitaire, il ne parviennent décidément pas à jouer en groupe.

Lors des qualifications, cette faiblesse leur a coûté deux défaites: Porto Rico (92-73) et la Lituanie (94-90). Ils ne terminent qu'à la 3e place et auront probablement l'Argentine comme adversaire: celle qui, avec son collectif et Manu Ginobili, avait mis fin en 2002 à l'invincibilité "présumée" de la "Dream Team".