IZMIR - Arrivée en Turquie dans ses petits souliers, la France a réussi un énorme exploit en battant l'Espagne, championne du monde en titre, 72-66 en ouverture du Mondial de basketball samedi à Izmir.

C'est une surprise majeure qu'ont réussi les Bleus au moment où on les en pensait le moins capables, puisque privés d'une bonne demi-douzaine de leurs joueurs majeurs, dont Tony Parker, face à la meilleure équipe au monde de ces quatre dernières années.

Alors qu'on leur promettait l'enfer et une punition d'au moins vingt points comme l'an dernier en quarts de finale du Championnat d'Europe, ils ont réussi à déjouer tous les pronostics en s'appuyant sur une défense héroïque qui a complètement anesthésié le pouvoir offensif des Espagnols.

Rapidement menés de douze points, ils ont réussi à revenir à hauteur de leur adversaire juste avant la pause, s'accrocher dans leur sillage pendant un quart d'heure pour finalement leur passer devant dans les cinq dernières minutes.

Comme un symbole ce sont trois joueurs du si décrié Championnat de France, Andrew Albicy, Alain Koffi et Mickaël Gelabale qui ont été les acteurs décisifs de la victoire française, la première sur l'Espagne depuis cinq ans.

Andrew Albicy, jeune meneur du Paris-Levallois plein de culot, l'a supplée, avec 13 points, alors que Gelabale a fini meilleur marqueur français du match (16 points) et que Boris Diaw et Nicolas Batum ont été précieux tout le long d'un match qui va rester dans les mémoires.

Car c'est au final une équipe de sans-grade qui a abattu l'armada espagnole, complètement paniquée en fin de match, malgré tout leur métier face à l'inexpérience de la jeune équipe française.

Abordé avec les pires craintes, le Mondial ne pouvait donc pas mieux commencer pour les Français qui doivent désormais confirmer dès dimanche face au Liban dans un match où ils partiront cette fois nettement favoris.