SHENZHEN, Chine – Il y a longtemps qu'on n'avait pas vu une équipe américaine de ce genre, à la Coupe du monde de la FIBA.

N'étant pas une machine à points, le groupe a établi que la route la plus sûre vers la victoire est de briller en défense.

« Nous aimons tous jouer en défense, a dit Marcus Smart. C'est notre marque de commerce. Avec une équipe comme ça, ce n'est pas sorcier. Nous savions ce que nous pouvions faire. »

Les Américains vont se mesurer au Brésil lundi. À l'enjeu sera une place en quarts de finale, mercredi.

Les États-Unis ont limité l'adversaire à un taux de réussite des tirs de 36 pour cent. Ils n'ont cédé que 98 points à leurs deux derniers matchs – le meilleur chiffre de l'équipe depuis les Jeux olympiques de 1988, pour deux matches d'affilée.

« Je leur ai dit que s'ils ne jouaient pas aussi bien en défense, leurs contrats de la NBA seraient annulés », a lancé l'entraîneur américain, Gregg Popovich.

Évidemment, Popovich n'a pas le pouvoir de rayer plus de 171 M $ de leurs coffres (le total de leurs salaires pour 2019-2020, pour 12 joueurs). Les Américains jouent comme s'il en était ainsi, par contre. En grande partie par nécessité, puisque l'attaque est discrète.

Pour la première fois depuis les Jeux olympiques de 2004, les États-Unis ne vont pas mener un grand tournoi pour le pointage. À moins de tout un revirement, les États-Unis pourraient terminer hors du top-5 à ce niveau depuis le championnat mondial de 1986, disputé bien avant que les joueurs de la NBA ne puissent participer à ces événements.

Pour les tirs, les Américains ont montré un taux de réussite de 49, 35, 48 et 36 pour cent, au fil de leurs quatre rencontres (4-0).

« C'est sûr que vous voulez faire mieux, a confié Joe Harris, qui a mené la NBA pour le taux de succès des tirs de trois points, la saison dernière. Nous devons nous améliorer dans cet aspect-là. »

Les États-Unis affichent en moyenne 87 points en Chine – ce serait leur score le plus bas dans un tournoi international depuis le championnat mondial de 1998.

Leur taux de succès des tirs est le 20e parmi 32 pays, ce qui rend le jeu en défense très important.

« Il faut que ce soit notre identité, a dit Harrison Barnes. Quand on regarde nos anciennes équipes, mettre des points au tableau n'a pas été un problème. Mais dans notre cas, nous savons que c'est la défense qui va nous garder dans les matches et aussi nous permettre de gagner. C'est vraiment ce qui nous transporte. »