Encore raté pour les Américains
Basketball vendredi, 1 sept. 2006. 12:44 dimanche, 15 déc. 2024. 01:58
SAITAMA (AFP) - Après avoir vécu deux désillusions en quatre ans, les Etats-Unis avaient tout fait pour rebondir cette année à l'occasion du Mondial-2006 de basket-ball au Japon mais c'est encore raté.
Surpris (101-95) par la Grèce en demi-finales vendredi, le Team USA ne fera donc pas mieux qu'aux JO-2004 (3e), et ce n'est pas le léger progrès par rapport au Mondial-2002 (6e) qui va les consoler.
Qu'il est loin le temps où Michael Jordan et sa "Dream Team" dévastaient tout sur leur passage ! Depuis 1994, les Américains n'ont plus jamais ne serait-ce qu'atteint la finale d'un Mondial, sauvant tout juste les apparences avec une médaille d'or aux JO-2000 à Sydney.
A la condition qu'ils se qualifient en 2007, leur prochaine chance passe désormais par les prochains jeux Olympiques, en 2008 à Pékin, mais c'est évident que, d'année en année, leur marge de manoeuvre se réduit.
"Ce n'est plus comme avant, admet l'intérieur Chris Bosh. Le basket a changé, il a progressé partout. Il y a beaucoup d'équipes compétitives aujourd'hui."
Vendredi, la Grèce, robuste champion d'Europe, n'a même pas eu besoin de surjouer pour les battre. "On a montré qu'en basket, il n'est pas seulement question de dribbler et de shooter", résume l'entraîneur grec Panagiotis Yannakis, comme pour mieux insister sur les choses qui fâchent.
Vedettariat
Malgré leur volonté affichée de constituer une vraie équipe, les Etats-Unis peinent en effet toujours à sortir du vedettariat. Quand tout va bien, tout le monde participe, rigole et fait des passes.
Quand, en revanche, ça se gâte, l'équipe ne cherche plus son salut que dans les actions individuelles, ce qui peut marcher en NBA, où il y a plus d'espaces, mais s'avère suicidaire dans le contexte Fiba.
"C'est difficile pour eux, affirme, compréhensif, le meneur de jeu grec Theodoros Papaloukas. Ils sont habitués à être des stars dans leurs équipes et ce n'est pas évident de glisser dans un rôle précis en un mois. Chez nous chacun sait exactement ce qu'il doit faire, c'est ça qui fait la différence."
"On a encore beaucoup de choses à apprendre dans le jeu international, reconnaît l'entraîneur Mike Krzyzewski. Nos joueurs combinent bien ensemble mais pas très longtemps. On a besoin de continuité. Nous ne sommes qu'au début de notre processus. On savait que le chemin allait être long."
Contrairement au passé, les dirigeants américains, conscients de l'effondrement de leur suprématie, ont dégagé cette année une sélection de 24 joueurs, qui se sont engagés pour trois ans avec l'équipe nationale, jusqu'aux JO-2008.
Sandwich
Une politique qui devrait permettre d'éviter une nouvelle fuite de talents dans les jours qui viennent. "On ne va pas boucler nos valises et rentrer vite-fait chez nous comme d'autres équipes américaines dans le passé, assure l'ailier-fort Antawn Jamison. On va s'appuyer sur ce groupe pour mieux rebondir."
"On doit continuer à travailler, on ne peut pas laisser tomber maintenant, estime également l'intérieur Elton Brand. 2008 est notre objectif. On s'est engagés pour trois ans. On doit encore s'adapter au jeu international mais on va progresser."
"On a compris quelle était notre place dans le monde du basket d'aujourd'hui, souligne l'ailier Shane Battier. On a un plan sur trois ans. On va aller au Venezuela (en 2007) pour se qualifier pour les JO et ensuite à Pékin où on va essayer de ramener quelque chose."
D'ici là, les Etats-Unis vont déjà essayer de ramener au moins la médaille de bronze en battant l'Argentine samedi.
"Oui, car on n'a pas envie de rentrer avec une quatrième place, explique Chris Bosh. On y serait accueilli avec un sandwich."
Surpris (101-95) par la Grèce en demi-finales vendredi, le Team USA ne fera donc pas mieux qu'aux JO-2004 (3e), et ce n'est pas le léger progrès par rapport au Mondial-2002 (6e) qui va les consoler.
Qu'il est loin le temps où Michael Jordan et sa "Dream Team" dévastaient tout sur leur passage ! Depuis 1994, les Américains n'ont plus jamais ne serait-ce qu'atteint la finale d'un Mondial, sauvant tout juste les apparences avec une médaille d'or aux JO-2000 à Sydney.
A la condition qu'ils se qualifient en 2007, leur prochaine chance passe désormais par les prochains jeux Olympiques, en 2008 à Pékin, mais c'est évident que, d'année en année, leur marge de manoeuvre se réduit.
"Ce n'est plus comme avant, admet l'intérieur Chris Bosh. Le basket a changé, il a progressé partout. Il y a beaucoup d'équipes compétitives aujourd'hui."
Vendredi, la Grèce, robuste champion d'Europe, n'a même pas eu besoin de surjouer pour les battre. "On a montré qu'en basket, il n'est pas seulement question de dribbler et de shooter", résume l'entraîneur grec Panagiotis Yannakis, comme pour mieux insister sur les choses qui fâchent.
Vedettariat
Malgré leur volonté affichée de constituer une vraie équipe, les Etats-Unis peinent en effet toujours à sortir du vedettariat. Quand tout va bien, tout le monde participe, rigole et fait des passes.
Quand, en revanche, ça se gâte, l'équipe ne cherche plus son salut que dans les actions individuelles, ce qui peut marcher en NBA, où il y a plus d'espaces, mais s'avère suicidaire dans le contexte Fiba.
"C'est difficile pour eux, affirme, compréhensif, le meneur de jeu grec Theodoros Papaloukas. Ils sont habitués à être des stars dans leurs équipes et ce n'est pas évident de glisser dans un rôle précis en un mois. Chez nous chacun sait exactement ce qu'il doit faire, c'est ça qui fait la différence."
"On a encore beaucoup de choses à apprendre dans le jeu international, reconnaît l'entraîneur Mike Krzyzewski. Nos joueurs combinent bien ensemble mais pas très longtemps. On a besoin de continuité. Nous ne sommes qu'au début de notre processus. On savait que le chemin allait être long."
Contrairement au passé, les dirigeants américains, conscients de l'effondrement de leur suprématie, ont dégagé cette année une sélection de 24 joueurs, qui se sont engagés pour trois ans avec l'équipe nationale, jusqu'aux JO-2008.
Sandwich
Une politique qui devrait permettre d'éviter une nouvelle fuite de talents dans les jours qui viennent. "On ne va pas boucler nos valises et rentrer vite-fait chez nous comme d'autres équipes américaines dans le passé, assure l'ailier-fort Antawn Jamison. On va s'appuyer sur ce groupe pour mieux rebondir."
"On doit continuer à travailler, on ne peut pas laisser tomber maintenant, estime également l'intérieur Elton Brand. 2008 est notre objectif. On s'est engagés pour trois ans. On doit encore s'adapter au jeu international mais on va progresser."
"On a compris quelle était notre place dans le monde du basket d'aujourd'hui, souligne l'ailier Shane Battier. On a un plan sur trois ans. On va aller au Venezuela (en 2007) pour se qualifier pour les JO et ensuite à Pékin où on va essayer de ramener quelque chose."
D'ici là, les Etats-Unis vont déjà essayer de ramener au moins la médaille de bronze en battant l'Argentine samedi.
"Oui, car on n'a pas envie de rentrer avec une quatrième place, explique Chris Bosh. On y serait accueilli avec un sandwich."