En juin prochain, Chris Boucher pourrait rejoindre les rares Québécois à avoir été repêchés par la NBA.

Vedette des Ducks de l'Université de l'Oregon, Boucher est issu de l'Académie de basketball d'Alma, qui a déménagé ses pénates au Cégep de Thetford en 2014.

Igor Rwigema dirige une cinquantaine d'étudiants-athlètes répartis dans quatre équipes dont une d'élite. Alors que le projet a été créé pour sortir des jeunes de la rue et leur permettre de se raccrocher à l'école, plusieurs d'entre eux peuvent aussi espérer percer un jour chez les professionnels, que ce soit en Amérique, en Europe ou en Asie.

« C'est comme tout jeune joueur de basket, tout le monde veut faire la NBA, explique Rwigema. Donc c’est un peu le rêve américain. Automatiquement les jeunes quand ils viennent ici leur objectif c’est d’aller le plus loin qu’ils peuvent. Pour ceux qui arrivent au Cégep, ils sont un peu plus réalistes, ils veulent jouer universitaire américain, par la suite avec le niveau de compétition qu’on leur offre, ils réalisent tôt ou tard si c’est adéquat pour eux ou s’ils vont se tourner vers une université canadienne. »

Pour les jeunes collégiens, le nom de Chris Boucher ajoute un espoir concret de faire carrière chez les professionnels. Quincey Guerrier a déjà eu des discussions avec cinq universités américaines de première division, et il retrouve à l'Académie des avantages essentiels à la poursuite de son rêve.

Pour Igor Rwigema, le nombre de gradués universitaires constitue le premier critère d'évaluation du succès de son programme.

« C'est beaucoup plus par rapport à ça que le fait de gagner des championnats, dit-il. Beaucoup de gens évaluent leur programme ou la notoriété de leur programme en fonction des champions, mais nous ça fonctionne à partir du nombre de joueurs qui passent à travers le programme.

« Dans le programme tremplin, c’est sûr que le collégial n’est pas une fin en soi. Le fait que les jeunes passent chez nous et jouent à l’université, c’est beaucoup ça qu’on recherche, et par la suite, quand cette génération-là va être capable d’aller jouer au niveau professionnel, ça va être de les amener jusqu'au bout de leur rêve. »

En plus d'avoir produit jusqu'à maintenant une quarantaine de gradués qui ont atteint les rangs universitaires au Canada et aux États-Unis, l'Académie d'Igor Rwigema a également fait des petits, puisque le basketball est redevenu un sport très à la mode dans les écoles primaires et secondaires de la région.