L'enfer pour l'équipe libanaise
Basketball vendredi, 18 août 2006. 15:53 jeudi, 12 déc. 2024. 11:44
SENDAI, Japon (AP) - L'entraîneur américain de l'équipe de basket du Liban, Paul Coughter, a beaucoup voyagé dans sa vie. Mais il n'avait encore jamais connu le genre de périple que ses joueurs et lui ont enduré pour se rendre aux championnats du monde au Japon.
Peu après le début des hostilités entre Israël et le Hezbollah au Liban, Coughter et ses joueurs ont fui les montagnes des environs de Beyrouth et se sont lancés dans un voyage qui les a conduits en Syrie puis en Jordanie où ils ont établi leur nouveau camp d'entraînement à Amman.
"Nous nous étions entraînés cinq jours quand la guerre a débuté", a déclaré Coughter vendredi au Japon. "Nous avons vu une fenêtre pour nous en aller et nous avons pris le dernier véhicule pour sortir du Liban. On a conduit pendant 12 heures pour aller en Jordanie. On s'est entraînés cinq jours à Amman, puis nous sommes allés en Turquie, en Slovénie et aux Philippines avant d'arriver ici."
Pendant leur voyage, Coughter et ses joueurs ont traversé des zones qui venaient d'être bombardées quelques heures plus tôt.
"On avait à peine de quoi manger et nous avons essayé de nous convaincre que nous allions réussir", raconte l'entraîneur.
Coughter, qui a entraîné sur six continents au cours d'une carrière s'étalant sur 27 ans, affirme qu'il ne peut même pas imaginer le stress de ses joueurs.
"Je suis un Américain qui vit et travaille au Liban", a-t-il déclaré. "Je ne peux pas prétendre savoir ce que le joueur ressent avec sa femme, son enfant ou ses parents au Liban. Tout ce que je peux essayer d'offrir à mes joueurs, c'est du basket comme distraction en ces temps difficiles."
A cause de la guerre, l'équipe n'a pas pu emmener au Japon des éléments essentiels comme son manager, son préparateur physique et l'un de ses meilleurs joueurs, le pivot d'origine américaine Paul Khoury, qui est resté coincé en Idaho à cause de problèmes de visa.
Le Liban a terminé dernier des championnats du monde 2002 et espère améliorer ses résultats cette année, mais Coughter se veut réaliste.
"Chaque entraîneur souhaite que son équipe aille au deuxième tour", a-t-il rappelé. "Mais je suis réaliste. Si nous perdons notre premier match nous perdrons les cinq. Si nous battons le Venezuela lors de notre premier match nous avons une chance de nous qualifier."
Les quatre premières équipes de chaque groupe seront qualifiées pour les huitièmes de finale. Coughter espère que son équipe, placée dans le groupe de la France, pourra battre le Venezuela et le Nigeria.
Les Libanais comptent dans leur rang l'un des meilleurs joueurs du Moyen-Orient, Fadi El Khatib. Il y a deux ans, El Khatib avait tenté sans succès d'être libéré par son club pour tenter une expérience avec l'équipe NBA des Los Angeles Clippers.
En dépit du cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah, les joueurs libanais affirment que le conflit a développé leur instinct patriotique.
"La guerre nous a donné une impulsion supplémentaire pour représenter notre pays", a déclaré El Khatib. "Nous voulons montrer au monde que les Libanais sont toujours là et que nous nous battrons toujours pour notre pays."
Après les Mondiaux, Coughter conduira les juniors libanais aux championnats asiatiques à Urumqi en Chine, près de la frontière avec la Mongolie.
Peu après le début des hostilités entre Israël et le Hezbollah au Liban, Coughter et ses joueurs ont fui les montagnes des environs de Beyrouth et se sont lancés dans un voyage qui les a conduits en Syrie puis en Jordanie où ils ont établi leur nouveau camp d'entraînement à Amman.
"Nous nous étions entraînés cinq jours quand la guerre a débuté", a déclaré Coughter vendredi au Japon. "Nous avons vu une fenêtre pour nous en aller et nous avons pris le dernier véhicule pour sortir du Liban. On a conduit pendant 12 heures pour aller en Jordanie. On s'est entraînés cinq jours à Amman, puis nous sommes allés en Turquie, en Slovénie et aux Philippines avant d'arriver ici."
Pendant leur voyage, Coughter et ses joueurs ont traversé des zones qui venaient d'être bombardées quelques heures plus tôt.
"On avait à peine de quoi manger et nous avons essayé de nous convaincre que nous allions réussir", raconte l'entraîneur.
Coughter, qui a entraîné sur six continents au cours d'une carrière s'étalant sur 27 ans, affirme qu'il ne peut même pas imaginer le stress de ses joueurs.
"Je suis un Américain qui vit et travaille au Liban", a-t-il déclaré. "Je ne peux pas prétendre savoir ce que le joueur ressent avec sa femme, son enfant ou ses parents au Liban. Tout ce que je peux essayer d'offrir à mes joueurs, c'est du basket comme distraction en ces temps difficiles."
A cause de la guerre, l'équipe n'a pas pu emmener au Japon des éléments essentiels comme son manager, son préparateur physique et l'un de ses meilleurs joueurs, le pivot d'origine américaine Paul Khoury, qui est resté coincé en Idaho à cause de problèmes de visa.
Le Liban a terminé dernier des championnats du monde 2002 et espère améliorer ses résultats cette année, mais Coughter se veut réaliste.
"Chaque entraîneur souhaite que son équipe aille au deuxième tour", a-t-il rappelé. "Mais je suis réaliste. Si nous perdons notre premier match nous perdrons les cinq. Si nous battons le Venezuela lors de notre premier match nous avons une chance de nous qualifier."
Les quatre premières équipes de chaque groupe seront qualifiées pour les huitièmes de finale. Coughter espère que son équipe, placée dans le groupe de la France, pourra battre le Venezuela et le Nigeria.
Les Libanais comptent dans leur rang l'un des meilleurs joueurs du Moyen-Orient, Fadi El Khatib. Il y a deux ans, El Khatib avait tenté sans succès d'être libéré par son club pour tenter une expérience avec l'équipe NBA des Los Angeles Clippers.
En dépit du cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah, les joueurs libanais affirment que le conflit a développé leur instinct patriotique.
"La guerre nous a donné une impulsion supplémentaire pour représenter notre pays", a déclaré El Khatib. "Nous voulons montrer au monde que les Libanais sont toujours là et que nous nous battrons toujours pour notre pays."
Après les Mondiaux, Coughter conduira les juniors libanais aux championnats asiatiques à Urumqi en Chine, près de la frontière avec la Mongolie.