NEW YORK - Le patron de la NBA David Stern a indiqué vendredi qu'il n'excluait pas que son circuit aborde l'idée de réduire le nombre de ses équipes afin de redevenir profitable.

"C'est un sujet sensible pour moi car j'ai passé 27 ans à ce poste à travailler dur pour non seulement maintenir les équipes existantes mais aussi en ajouter de nouvelles", a indiqué vendredi Stern, qui a augmenté de sept unités le nombre de clubs depuis son arrivée aux commandes de la NBA.

"Mais je pense que ce sujet viendra sur la table des négociations avec les joueurs quand nous chercherons le moyen optimal de valoriser notre sport, savoir s'il y a des villes et des équipes qui peuvent ne pas survivre au climat économique actuel. Je ne veux pas m'étendre là-dessus", a-t-il ajouté.

Ces derniers jours, le patron de la NBA a multiplié les interventions pour souligner que la Ligue, qui va perdre environ 350 millions de dollars cette saison, devait faire des économies et qu'il demanderait aux joueurs des sacrifices majeurs lors des négociations sur le prochain accord de travail.

L'actuel accord prend fin le 30 juin 2011 et doit être remplacé par un nouvel accord, négocié entres les propriétaires et la NBA d'un côté et le syndicat des joueurs de l'autre, durant la saison 2010-2011, qui s'ouvre mardi.

Stern a ainsi confié jeudi qu'il allait plaider pour que les coûts salariaux relatifs aux joueurs baissent d'un tiers dans le prochain accord de travail, soit une réduction faramineuse de 750 à 800 millions de dollars.

Les joueurs coûtent 2,1 milliards de dollars par saison à l'ensemble des trente franchises NBA dans l'accord actuel.

"Nous voulons un retour aux profits, un retour sur investissement, a prévenu Stern après deux jours de réunion avec les propriétaires de franchise. La NBA sera viable tant que les propriétaires seront prêts à absorber les pertes. Mais ce n'est pas un modèle d'affaires soutenable à long terme."

Le responsable du syndicat des joueurs a fait savoir que la position actuelle des propriétaires et de Stern pourrait conduire à un lock-out, partiel ou total, en 2011-2012.