(Vincent Tougas, collaboration spéciale) - Au début de la saison, j'avais prédis une 9e place pour les Raptors de Toronto et si tous les joueurs demeuraient en santé, une place en séries éliminatoires n'était pas exclue. Et bien voilà que les Raptors sont en train de surprendre tout le monde en étant premiers dans la faible division Atlantique et ils jouent en haut de la barre psychologique de 500 pour la première fois en 5 ans.

Vous vous souvenez de l'équipe torontoise il y a 5 ans? Il y avait Vince Carter qui dominait la NBA et l'équipe pouvait aspirer à de belles choses avec une superstar comme lui. La suite, on la connaît: Carter est parti, l'équipe n'a pas obtenu grand-chose en l'échangeant et la reconstruction fut longue et pénible mais voilà enfin, il y a de la lumière au bout du tunnel.

Il ne faut pas s'emballer trop vite, c'est bien évident, mais force est d'admettre que les Raptors m'impressionnent depuis le début de la saison et il faut louanger à tout prix Brian Colangelo qui a changé cette équipe médiocre en une équipe respectable et qui peut à nouveau aspirer à de belles choses pour le futur.

Au début de la saison, il y avait beaucoup de points d'interrogations avec les nouveaux joueurs comme Andrea Bargnani, premier choix du dernier repêchage et peu familier au style de jeu nord-américain. Ce dernier, lentement mais sûrement, est en train de se bâtir une confiance qui sera inébranlable dans le futur lorsqu'il sera une vedette. Il sera fort probablement la recrue de l'année, lui qui marque 10 points en seulement 23 minutes de jeu et ces statistiques pourraient gonfler encore plus si ses minutes de temps de jeu continuent à grimper.

Jorge Garbajosa est un joueur de séquence et c'est normal, lui qui est une recrue également. Il est capable d'être étincelant un soir mais invisible un autre mais je crois qu'il pourrait devenir un excellent joueur de soutien dans l'avenir de l'équipe, lui qui marque 8 points en 28 minutes de temps de jeu.

Anthony Parker est un joueur effacé mais il joue du basket solide sur la formation partante. Il peut avoir des mauvaises soirées vu qu'il est un lanceur de loin mais il apporte une belle énergie à cette jeune équipe et il a acquis une bonne expérience en Europe comme leader.

Ce qui nous emmène aux 2 meilleurs joueurs de l'équipe: Chris Bosh et T.J. Ford. Ces deux joueurs sont fragiles aux blessures mais lorsqu'ils sont en santé, rien ne peut les arrêter car Bosh, depuis son retour il y a 10 matchs, n'a connu qu'un seul match en dessous de 20 points, ce qui est phénoménal en plus de connaître une séquence de 17 paniers réussis de suite étalée sur 2 matchs.

T.J. Ford peut voir le jeu comme peu de PG dans la ligue. Si seulement il était un peu plus grand et un peu plus fort physiquement, il serait encore plus dominant. Il possède un superbe lancer de 15-20 pieds et il distribue 7,6 passes par match, ce qui est excellent. Ces deux joueurs étaient de grands amis avant la transaction qui a permis à Ford de se retrouver à Toronto et le fait qu'ils jouent maintenant ensemble ne fait qu'améliorer leur situation respective. C'est simple, ils ont du plaisir à jouer et ça se voit! Bosh a des statistiques de joueur de franchise et c'est fou comme le temps peut faire oublier des joueurs comme Vince Carter car Bosh a répété à maintes reprises qu'il voulait demeurer à Toronto et il n'y a pas de raisons pour ne pas le croire.

Le présent est l'avenir et tout semble croire que les Raptors participeront au moins aux séries éliminatoires cette année et qui sait ce qui peut arriver rendu là? Qui doute maintenant du talent de Sam Mitchell derrière le banc ?