Les Canadiens à surveiller au March Madness
March Madness lundi, 14 mars 2016. 14:53 samedi, 14 déc. 2024. 06:03Le tournoi de la NCAA frappe à nos portes. Bien que la majorité de l’attention soit tournée vers Jamal Murray, de Kitchener, plusieurs autres Canadiens seront de l’action et certains pourraient même jouer un rôle clé pour leur équipe respective ce mois-ci.
Qui faut-il donc surveiller?
Voici quelques-uns des meilleurs Canadiens, outre Jamal Murray, qui participeront au March Madness cette année.
Dillon Brooks, Oregon
Comme Murray, Brooks a joué pour l’équipe nationale senior l’été dernier, aux Jeux panaméricains. Même si son rôle n’a pas été aussi important, il n’y a aucun doute que l’expérience acquise lui a fait gagner de la confiance à sa deuxième saison à l’Université de l’Oregon cette année.
Le joueur natif de Mississauga, en Ontario, a fait un grand pas en avant en 2016, passant d’une moyenne de 11 points comme recrue à une moyenne de plus de 16 points par match cette année pour remporter de multiples honneurs dans le Pac-12. Bien sûr, c’est une chose de se contenter de regarder ses chiffres sur papier, mais c’en est une autre de le voir jouer. Au cours de l’année, il a évolué et est devenu l’un des meilleurs marqueurs du basketball universitaire. Brooks a eu une efficacité de 47 pour cent sur les tirs d’un et deux points cette année en plus d’avoir réussi au moins un panier de trois points par rencontre.
Plusieurs croient qu’Oregon est sous-estimé et qu’il risque de faire un long chemin dans le tournoi. Si c’est le cas, ce sera en grande partie grâce à Brooks.
Mais ce sera aussi grâce à...
Chris Boucher, Oregon
Il n’y a peut-être pas d’autre joueur avec un parcours aussi intéressant que le pivot de 6 pi 10 originaire de Montréal.
Contrairement à Murray (et à un moindre degré Brooks), Boucher n’était pas un espoir dès son jeune âge. Il était surtout un joueur de soccer et de hockey jusqu’au milieu de son adolescence. Il a ensuite commencé le basketball et il ne semblait pas de prime abord avoir un avenir dans ce sport. Il travaillait dans un restaurant et jouait au basket à l’échelle locale pour passer le temps.
Boucher a cependant connu une explosion tardive, et grâce à quelques recruteurs locaux, il a rejoint les rangs universitaires avant d’être éventuellement nommé joueur junior de l’année la saison dernière.
Cette année, il est l’une des plus belles surprises du basket universitaire. Bouchard a récolté en moyenne 12,1 points et 7,6 rebonds par rencontre, en plus de 3,1 blocs (deuxième meilleur total à égalité dans la NCAA).
Il a de plus calé 36 paniers de trois points cette saison, incluant 3 durant le match de championnat du Pac-12, une victoire contre Utah samedi.
Kyle Wiltjer, Gonzaga
Wiltjer a de l’expérience derrière la cravate. Il a amorcé sa carrière à Kentucky, où il a remporté un championnat national durant la saison 2011-2012 aux côtés de l’actuel joueur étoile de la NBA Anthony Davis, de Michael Kidd-Gilchrist et d’autres.
Beaucoup de choses ont changé depuis, notamment son école. Il est désormais à Gonzaga et y connaît du succès, moyennant près de 21 points par match en 2016. De plus, Wiltjer montre du dynamisme en attaque, ayant la capacité de marquer de partout.
Si vous cherchez une équipe surprise dans votre tableau éliminatoire cette saison, ce pourrait être les Zags de Wiltjer, qui ont remporté 12 de leurs 14 dernières parties.
Dyshawn Pierre, Dayton
Si le nom de Pierre semble familier, c’est parce qu’il est un membre de la sélection canadienne depuis belle lurette, comme d’autres sur cette liste. Il a fait partie de l’équipe de 2010 qui a raflé la médaille de bronze au Championnat mondial des moins de 17 ans avec Andrew Wiggins et Anthony Bennett.
Pierre est devenu un joueur d’impact au fil des trois derniers tournois avec Dayton, notamment lorsqu’il a fait partie des finales régionales (Elite 8) il y a deux ans.
Après un difficile début de campagne (incluant une suspension controversée), l’attaquant a rebondi, moyennant 13 points et un sommet d’équipe de 8,6 rebonds cette saison.
Stefan Jankovic, Hawaï
Hawaï en est aussi à son premier tournoi après plus d’une décennie et la plupart du crédit revient à Jankovic, un attaquant de 6 pi 11 originaire de Mississauga.
À lire également
Le parcours de Jankovic jusqu’au tournoi est fascinant, puisqu’il a joué au niveau secondaire aux États-Unis (à Huntington Prep en Virginie-Occidentaleen compagnie d’Andrew Wiggins) avant de se joindre à Missouri et de transférer à Hawaï.
Le changement d’air lui a été bénéfique, car il a affiché en moyenne 16 points et 7 rebonds en route vers le titre de joueur par excellence du Big West cette année.
Malcolm Duvivier, Oregon State
Tout joueur ne devient pas nécessaire une vedette, mais à n’en pas douter, les joueurs de rôle peuvent tout de même avoir un grand impact dans le succès de leur équipe. C’est certainement le cas de Duvivier, qui a été dans l’ombre d’autres joueurs comme Gary Payton II – oui, le fils de celui qui est au Temple de la renommée – à Oregon State cette année.
Duvivier a compté en moyenne 10 points et 3 passes l’an passé avant de voir ses statistiques diminuer en 2016, mais il reste un élément clé et une force défensive en périphérie.
Le Torontois a par ailleurs récolté 16 points dans une récente victoire contre Arizona State.
Marial Shayok, Virginia
Comme Duvivier, Shayok est devenu un joueur de rôle important au sein d’une équipe qui pourrait se rendre loin durant la compétition.
Bien que d’autres comme Malcolm Brogdan ont toute l’attention chez les Cavaliers, ces derniers n’auraient pas maintenu un dossier de 27-6 qui leur confère le statut de favori dans le Midwest si ce n’était pas de joueurs comme Shayok, natif d’Ottawa.
Le garde de 6 pi 5 vient de disputer l’un de ses meilleurs matchs de la campagne, inscrivant 10 points en 23 minutes de jeu contre Miami vendredi.