Le Montréalais Bennedict Mathurin a fait fureur au March Madness il y a deux jours avec ce dunk exceptionnel réalisé en prolongation lors de la victoire de son équipe sur TCU, une séquence qui a fait le tour des réseaux sociaux. Mathurin a fini le match avec une récolte de 30 points et 8 rebonds pour poursuivre son excellent tournoi jusqu’au Sweet Sixteen avec Arizona, équipe favorite dans la section Sud.

Le plus beau compliment qu'il a obtenu lors du point de presse de mercredi est venu du prochain adversaire d’Arizona, plus précisément de l’entraîneur de Houston Kelvin Sampson.

Mathurin propulse Arizona dans le Sweet 16

« Il est le meilleur garde qu’on a croisé jusqu'ici. C’est la vérité, a indiqué Sampson. J’ai été 6 ans dans la NBA, et je peux dire qu’il est du calibre de la NBA. Il ne va pas être juste un role player, il va être un partant. Il va être repêché haut et ça va être bon pour son développement, il sera un partant d’entrée de jeu. Il a tout ce qu’il faut. Il est excellent sur les tirs, excellent défensivement et il a une force d’accélération de haut niveau. Comme son entraîneur Tommy Lloyd dit, il a le clutch gene, soit la capacité de réussir des tirs dans les moments cruciaux, comme à la fin du match contre TCU. Certains redoutent ces moments sous pression, mais lui, il en profite pour montrer le genre de caractère qu’il a. Il est impressionnant. »

Mathurin perçoit l’engouement qu’il génère mais le jeune joueur de 19 ans gère le tout avec calme et assurance sans perdre l'objectif principal de vue.

« Je trouve qu’il y a beaucoup de monde qui embarquent dans le train avec moi parce que je commence à vraiment bien jouer durant le March Madness. Mais je reste humble et je continue de faire ce que je fais parce que le travail n’est pas fini, on veut tout rafler », a déclaré Mathurin à ce propos.

« C’est vraiment une bonne expérience. C’est la première fois que je joue au March Madness. J’ai beaucoup de plaisir sur le terrain ici, avec mes coéquipiers. D’avoir gagné ces deux premières rencontres, c’est un bon sentiment. Je vise de gagner match après match, et on avance comme ça vers le titre national », ajoute-t-il.

Son entraîneur se souvient de la première fois qu’il l’a vu à l’Académie de la NBA, qu’il a rejointe en 2018 à Mexico City, et il admire sa progression fulgurante depuis ce temps.

« Il en a fait du chemin en termes de développement, raconte Lloyd. Quand je l’avais vu, il était encore plutôt petit et maigrichon, pas aussi talentueux, mais athlétique. Et quand il est arrivé ici, je lui ai dit : "Ben, je crois que tu as besoin de t’asseoir un peu et de respirer, établissons un plan sur 2 ans". Je ne voulais pas cette année qu’il ressente la pression de devoir être parfait, de bien jouer chaque match pour pouvoir atteindre la NBA. Je lui ai dit qu’on pouvait faire un plan de développement sur 2 ans et suivre son progrès pour lui enlever de la pression. Maintenant, je crois qu’il est vraiment en bonne voie de surpasser ce plan. »

La route est encore périlleuse dans le relevé tournoi de la NCAA, avec des têtes d’affiche comme Gonzaga, Villanova et Kansas encore dans le portrait. Si les Wildcats de l'Arizona gagnent leur prochain match, ils affronteront ensuite Michigan (no 11), qui a causé la surprise contre Tennessee (no 3), ou justement Villanova (no 2) dans le Elite 8.

« Je veux voir Benedict être un leader avec ses bonnes habitudes et avec l’éthique de travail digne d’un joueur de la NBA. Cette année n’a pas été facile pour Ben, ça n’a pas été une balade dans le parc, ce ne l’est jamais pour personne. Il doit garder ses bonnes habitudes, garder ce bon caractère qu’il possède déjà et il pourra avoir une belle carrière dans la NBA », conclut Loyd.

Poster dunk de Ben Mathurin! Oui papa!
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