ISTANBUL - À l'issue d'un combat magnifique, l'Argentine a dompté le Brésil 93-89 pour aller à la rencontre de la Lituanie, vainqueur de la Chine 78-67 en quarts de finale du Mondial de basketball mardi à Istanbul.

C'est encore une fois un Luis Scola énorme qui a permis aux Argentins, même privés de Ginobili et Nocioni, de continuer à écrire une saga qui n'en finit plus d'éblouir depuis leur médaille d'or aux Jeux olympiques d'Athènes.

Avec 37 points, neuf rebonds et un rôle décisif sur la fin - quatre paniers de suite et une interception sur Barbosa - l'homme fort de Houston a fait mieux que lors du premier tour qu'il avait déjà terminé comme meilleur marqueur, avec 29 points de moyenne.

Il a répondu au match fantastique un peu plus tôt du Lituanien Linas Kleiza qui avait marqué treize des quatorze derniers points de son équipe et 30 points au total pour permettre aux siens de revivre après un Euro 2009 calamiteux.

Mais le match du jour, du tournoi même jusque-là, a bien été cet Argentine-Brésil, sublime et indécis de bout en bout devant une colonie de supporteurs sud-américains surexcités.

19-15 après cinq minutes

Parti sur un rythme de samba (19-15 après seulement cinq minutes!), le match a été marqué par une adresse fantastique à trois points des deux équipes (61% pour l'Argentine, 50% pour le Brésil) et ne s'est finalement joué que sur la puissance de Scola, sans doute le meilleur joueur non-américain du moment.

Jamais, dans l'histoire récente du basketball, les deux grands rivaux pouvaient présenter en même temps deux effectifs aussi luxueux. Avec Scola, Delfino (20 points) et Oberto, tous des joueurs de la NBA, l'Argentine est bien pourvue.

Côté brésilien aussi ça brille avec Barbosa (20 points), Varejao, Splitter et le magnifique Marcelo Huertas qui, avec ses 32 points, a bien failli faire basculer la partie dans son camp, avant que le rêve d'une première médaille mondiale depuis 1978 s'évapore une nouvelle fois.

Il y a eu beaucoup moins de suspense dans le premier match du jour même si Kleiza a dû déployer tout son art dans le dernier quart-temps pour empêcher la Chine, pourtant privée de Yao Ming, de revenir.

En se hissant à ce stade, la Lituanie s'offre une bonne répétition générale avant d'organiser l'Euro en 2011. Elle signe, malgré l'absence de plusieurs cadres, son retour au premier plan après un Euro-2009 complètement raté qui l'a obligée de demander une "wild-card" pour disputer le Mondial turc.