NBA : déjà deux semaines annulées
Basketball lundi, 10 oct. 2011. 22:12 jeudi, 12 déc. 2024. 04:49
NEW YORK - La NBA a dû annuler lundi les deux premières semaines de sa saison régulière 2011-2012 car les propriétaires des équipes et les joueurs se déchirent toujours sur des questions de gros sous et n'ont pas réussi à mettre fin au lock-out en négociant un nouvel accord de travail.
"C'est un gouffre qui nous sépare", a indiqué le patron de la NBA, David Stern, précisant que le désaccord portait "sur virtuellement tous les plans".
"Nous ne sommes pas à un stade où un accord juste peut être trouvé avec la NBA", a de son côté déclaré le président du syndicat des joueurs (NBAPA), Derek Fisher, joueur des Lakers de Los Angeles, à la sortie d'une réunion à New York.
La saison régulière ne commencera donc pas le 1er novembre et la NBA va très probablement perdre des matchs à cause d'un conflit du travail pour la deuxième fois de son histoire.
En 1998-1999, la saison n'avait commencé qu'en février, après six mois de lock-out, et avait été réduite à 50 matchs par équipe (au lieu de 82). Au total, la NBA avait perdu 464 rencontres sur 1230 cette année-là.
Le lock-out actuel, qui dure depuis le 1er juillet, a été décrété par les propriétaires quand le précédent accord collectif est arrivé à échéance.
Selon les dirigeants de la NBA, le modèle économique du précédent accord n'est plus viable : seules 8 des 30 franchises de NBA ont gagné de l'argent la saison passée, pour des pertes combinées de plus de 300 millions de dollars.
Ce à quoi les joueurs rétorquent que les revenus et les audiences télés de la NBA ont augmenté la saison passée.
50/50
La menace d'annulation planait en fait depuis mardi, quand la NBA avait tiré un trait sur toute sa pré-saison (114 matchs).
Les parties se chamaillent essentiellement sur la répartition des revenus de la NBA liés au basket (estimés à 3,8 milliards de dollars pour 2010-2011) et les modalités de plafonnement de la masse salariale.
Sur le premier point, les joueurs ont récemment refusé un partage à 50/50 car ils touchaient 57% de ces revenus dans le précédent accord. Sur le second point, les propriétaires veulent plus de rigidité de la masse salariale mais les joueurs refusent un système trop rigide qui jouerait en leur défaveur.
Manque à gagner
Le voeu des dirigeants est de trouver un système qui leur permette de garder leurs superstars, celles qui attirent commanditaires, spectateurs et médias.
Car nombre de 'petites' franchises ont vu dernières années leur joueur vedette partir pour des plus gros 'marchés', comme quand LeBron James a quitté Cleveland pour Miami, alors que dans le même temps les quatre derniers championnats étaient raflé par des 'riches' -Lakers, Boston et Dallas-.
Depuis le début du lock-out, certains joueurs NBA sont partis jouer en Europe, à l'image de Tony Parker en France (Villeurbanne). Kobe Bryant (Lakers), en contacts avancés avec la Virtus Bologne en Italie, pourrait bientôt être la première grande vedette de la Ligue à s'expatrier.
D'autres joueurs s'occupent en participant à des "parties amicales" aux quatre coins des États-Unis, dans des petites salles. Samedi, un match de charité organisé par LeBron James a réuni neuf joueurs NBA à Miami, dont le Big Three des Heat (James, Dwyane Wade, Chris Bosh), devant près de 4000 fans.
Le manque à gagner induit par ce conflit pour les joueurs comme pour les propriétaires devrait s'avérer conséquent. Le directeur exécutif du NBAPA Billy Hunter l'a estimé à 350 millions de dollars par mois annulé.
Mais ce conflit va également affecter des milliers de personnes (guichettiers, sécurité, vendeurs, placiers, personnel des clubs) dans un pays qui compte 14 millions de chômeurs et traverse une crise économique aigüe.
"C'est un gouffre qui nous sépare", a indiqué le patron de la NBA, David Stern, précisant que le désaccord portait "sur virtuellement tous les plans".
"Nous ne sommes pas à un stade où un accord juste peut être trouvé avec la NBA", a de son côté déclaré le président du syndicat des joueurs (NBAPA), Derek Fisher, joueur des Lakers de Los Angeles, à la sortie d'une réunion à New York.
La saison régulière ne commencera donc pas le 1er novembre et la NBA va très probablement perdre des matchs à cause d'un conflit du travail pour la deuxième fois de son histoire.
En 1998-1999, la saison n'avait commencé qu'en février, après six mois de lock-out, et avait été réduite à 50 matchs par équipe (au lieu de 82). Au total, la NBA avait perdu 464 rencontres sur 1230 cette année-là.
Le lock-out actuel, qui dure depuis le 1er juillet, a été décrété par les propriétaires quand le précédent accord collectif est arrivé à échéance.
Selon les dirigeants de la NBA, le modèle économique du précédent accord n'est plus viable : seules 8 des 30 franchises de NBA ont gagné de l'argent la saison passée, pour des pertes combinées de plus de 300 millions de dollars.
Ce à quoi les joueurs rétorquent que les revenus et les audiences télés de la NBA ont augmenté la saison passée.
50/50
La menace d'annulation planait en fait depuis mardi, quand la NBA avait tiré un trait sur toute sa pré-saison (114 matchs).
Les parties se chamaillent essentiellement sur la répartition des revenus de la NBA liés au basket (estimés à 3,8 milliards de dollars pour 2010-2011) et les modalités de plafonnement de la masse salariale.
Sur le premier point, les joueurs ont récemment refusé un partage à 50/50 car ils touchaient 57% de ces revenus dans le précédent accord. Sur le second point, les propriétaires veulent plus de rigidité de la masse salariale mais les joueurs refusent un système trop rigide qui jouerait en leur défaveur.
Manque à gagner
Le voeu des dirigeants est de trouver un système qui leur permette de garder leurs superstars, celles qui attirent commanditaires, spectateurs et médias.
Car nombre de 'petites' franchises ont vu dernières années leur joueur vedette partir pour des plus gros 'marchés', comme quand LeBron James a quitté Cleveland pour Miami, alors que dans le même temps les quatre derniers championnats étaient raflé par des 'riches' -Lakers, Boston et Dallas-.
Depuis le début du lock-out, certains joueurs NBA sont partis jouer en Europe, à l'image de Tony Parker en France (Villeurbanne). Kobe Bryant (Lakers), en contacts avancés avec la Virtus Bologne en Italie, pourrait bientôt être la première grande vedette de la Ligue à s'expatrier.
D'autres joueurs s'occupent en participant à des "parties amicales" aux quatre coins des États-Unis, dans des petites salles. Samedi, un match de charité organisé par LeBron James a réuni neuf joueurs NBA à Miami, dont le Big Three des Heat (James, Dwyane Wade, Chris Bosh), devant près de 4000 fans.
Le manque à gagner induit par ce conflit pour les joueurs comme pour les propriétaires devrait s'avérer conséquent. Le directeur exécutif du NBAPA Billy Hunter l'a estimé à 350 millions de dollars par mois annulé.
Mais ce conflit va également affecter des milliers de personnes (guichettiers, sécurité, vendeurs, placiers, personnel des clubs) dans un pays qui compte 14 millions de chômeurs et traverse une crise économique aigüe.