Dur coup pour l'image de LeBron James
NBA samedi, 7 juin 2014. 09:04 dimanche, 15 déc. 2024. 06:02SAN ANTONIO - LeBron James a perdu plus que le match no 1 de la finale NBA : sa réputation de sportif hors pair en a pris un coup quand, perclu de crampes et déshydraté, il a abandonné ses coéquipiers.
Il reste encore quatre minutes jeudi lors de la première manche très attendue entre San Antonio et Miami, au coude à coude 94 à 92, quand commence l'action la plus importante de la soirée.
Pas sur le terrain, mais près de la table de marque : foudroyé par une crampe et remplacé, James, colosse de 2,03 m pour 113 kg, présenté comme le meilleur joueur de la planète, souffre tellement qu'il doit être porté tant bien que mal jusqu'au banc de Miami par un coéquipier et un membre de l'encadrement médical.
Avachi sur son siège, le regard vide, la quaduple joueur par excellence et double champion NBA assiste impuissant au naufrage du Heat, puis, traînant toujours la jambe, regagne le vestiaire avant même la fin du match remporté par les Spurs 110 à 95.
Dans la chaleur accablante de la salle des Spurs de San Antonio, 32 °C en raison d'une climatisation défaillante, « King James » a perdu de sa superbe.
Et comme souvent, ce sont les réseaux sociaux qui prononcent et répercutent sa disgrâce. Sur Twitter et Instagram, les supporteurs de San Antonio, mais pas seulement eux, s'en donnent à coeur joie.
La scène donne même naissance à un nouveau mot, le « Lebroning », et les mêmes, qui répliquent et parodient la situation inhabituelle où s'est retrouvée la vedette, fleurissent.
Même une célèbre boisson énergisante, concurrente de l'un de ses nombreux commanditaires, s'est moquée de lui, l'obligeant à consacrer l'intrégralité de sa conférence de presse vendredi à ses crampes et au mauvais coup porté à son image.
« Je m'en fous vraiment de ce que disent les gens de moi, j'en me contrefous de cette boisson énergisante dont je ne veux même pas dire le nom », a-t-il asséné.
James « trahi » par son corps
« On ne devrait parler que de la finale entre les Spurs et le Heat, et de rien d'autre », a poursuivi celui qui compte également à son impressionnant palmarès deux titres olympiques.
Calmé, il est ensuite revenu sur la soirée de jeudi qu'il a terminée en recevant par voie intraveineuse deux sachets et demi de solution réhydrante.
« J'étais en colère et déçu par moi-même. J'ai fait tout ce qu'il fallait pour préparer ce match, pour préparer cette finale et j'ai eu l'impression que mon corps m'avait trahi », a expliqué la star de Miami, qui a tout de même marqué 25 points.
« J'étais en colère, car je ne n'ai pas pu aider mon équipe à un moment crucial », a-t-il regretté.
Son entraîneur Erik Spoelstra a tenté de dédramatiser cette déconvenue et la défaite de son équipe. « On ne se cherche pas d'excuse, la chaleur était la même pour les deux équipes », a-t-il fait remarquer.
« Les problèmes de climatisation ne se reproduiront pas. Dans le cas contraire, il faudra infliger une amende aux Spurs », a toutefois souligné l'entraîneur du Heat qui dispute sa quatrième finale NBA de suite.
La NBA n'aura pas à agir : la société gestionnaire de l'AT&T Center a annoncé vendredi que le problème électrique, responsable de la panne de climatisation, avait été résolu.
James, lui, rumine sa vengeance : « Ce match no 1 était important, je voulais envoyer un message fort », a-t-il prévenu.
Sa réponse pourrait venir dès dimanche pour le match no 2, toujours à San Antonio.