Karim Mané : un chemin atypique du Québec à la NBA
NBA mercredi, 9 déc. 2020. 17:43 mercredi, 11 déc. 2024. 21:38Le Québécois Karim Mané passe actuellement le camp d’entraînement avec le Magic d’Orlando.
Même s’il a été ignoré lors du repêchage de la NBA, plusieurs options se sont rapidement offertes au garde de 20 ans et il a signé un contrat à deux volets avec l’équipe deux jours plus tard seulement. Le fait que d’autres joueurs canadiens comme Chris Boucher et Luguentz Dort n’aient pas non plus été repêchés mais ont tout de même déniché un poste au sein d’une formation était encourageant.
« Quand ils sont entrés dans la ligue, les gens ne s’attardaient pas trop à eux. Mais ils ont fait leurs preuves. J’espère faire comme eux », a déclaré Mané lors d’une conférence vidéo mercredi.
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Natif du Sénégal mais arrivé à Montréal à un jeune âge, il a suivi un chemin atypique en choisissant de demeurer au Québec, où il a mérité deux titres du RSEQ avec les Cheetahs du Collège Vanier, plutôt que de passer par les écoles américaines. Il a même renoncé à son admissibilité pour une formation universitaire américaine afin d’être disponible pour le repêchage, renonçant du même coup à des bourses d’études provenant de Kansas, Maryland, Marquette, Michigan State, Texas, Wake Forest et Xavier.
« Je suis vraiment content d’être ici. La route que j’ai prise est différente. Le fait que je me sois rendu ici ça veut dire beaucoup. Je pense que ça donne courage aux jeunes surtout. Quand j’ai commencé à apprendre le basket, je n’ai pas vu vraiment de monde avec mon genre de parcours percer en restant à Montréal. L’année passée, j’aurais pu aller dans des académies aux États-Unis ou au high school, mais j’ai décidé de rester à la maison parce que quand j’ai grandi, je n’avais vu personne faire ça et je voulais être le premier à le faire. Je voulais montrer aux jeunes que tu n’as pas besoin de quitter Montréal ou de quitter le Québec pour te rendre où tu veux. Si tu travailles comme il faut et que tu mets l’effort nécessaire, tout est possible. »
Mané a déjà reçu de bons commentaires de ses entraîneurs depuis son arrivée au camp, mais il sent que la vitesse d'exécution est la plus grande différence rendu à ce niveau.
« Les premiers jours au camp d’entraînement on m’a dit que je pouvais avoir ma place dans cette ligue et que je pouvais y jouer et exceller. Ça m’a donné confiance en moi. Mais définitivement, la vitesse est la plus grande différence. Il faut aussi tout assimiler vite, parce qu’il n’y a pas eu de ligue d’été cette année. Il faut apprendre le plus vite possible. Je pense qu’après ça, ça va être correct. Ça s’est bien passé les premiers jours de camp, j’apprends beaucoup, je joue avec les gars et je deviens meilleur de jour en jour. Je ne peux rien demander de mieux. »
Mané pourrait évoluer dans la G League cette saison, mais pour l’instant, il apprécie chaque moment avec le grand club. Surtout, il profite des conseils des joueurs plus expérimentés et il considère Khem Birch un peu comme son mentor.
« Khem Birch, c’est un gars de Montréal. Dès le premier jour il m’a pris sous son aile et il m’a montré comment l’équipe et la game étaient. Il prend vraiment soin de moi. Il y a aussi des gars que je regarde comme Evan Fournier, Michael Carter-Williams et Markelle Fultz. Les gars me parlent quand ils sont sur le terrain et sur les sideline, ils me disent à quoi faire attention et à quoi m’attendre juste pour que je continue à m’améliorer. »