MIAMI – Le Heat de Miami est déjà dos au mur après sa défaite à domicile jeudi face aux Spurs de San Antonio en ouverture de la finale de la NBA et n'a pas le droit à une autre erreur dans sa salle sous peine de voir sérieusement s'envoler ses espoirs de défendre son titre de champion.

Si les Spurs repartent de Miami lundi avec un avantage de 2-0, le Heat devra gagner deux matchs sur trois à San Antonio pour prolonger cette finale 4-de-7 et s'offrir un retour en Floride.

Les statistiques donnent maintenant à San Antonio 71,2 % de chances de remporter le titre, mais les deux derniers champions, Dallas en 2011 et Miami en 2012, avaient perdu leur premier match avant d'être couronnés. Rien n'est joué et les Spurs soulignent en choeur que « la route est encore longue ».

La pression est toutefois sur le champion en titre, qui a plié au dernier quart après avoir mené pendant l'essentiel du match, peut-être fatigué par son affrontement précédent face à une équipe physique en finale de l’Association Est, conclue trois jours avant le début de la grande finale.

Bosh dans le doute

« Il faut qu'on s'assure de jouer quatre quarts et non pas seulement trois, remarque Ray Allen, titré avec Boston en 2008. Nous avons commis trop de pertes de balles dans cette période, ce qui nous a privé d'occasions. Il faut corriger ça. »

« Notre inefficacité offensive au dernier quart a été pénalisante, ajoute l'entraîneur Erik Spoelstra. On a déjà vécu plein de matchs serrés, on sait où la balle doit aller, il faut juste mieux exécuter les systèmes. »

« Nous pouvons jouer bien mieux que cela, assure Chris Bosh. Nous sommes au pied du mur, mais on est déjà passé par là dans ces séries ». Il y a un mois, Miami avait perdu à domicile le premier match du deuxième tour contre Chicago.

Pendant que le « Big Three » des Spurs semble carburer à plein régime, avec un Tony Parker irrésistible au volant, celui de Miami n'a pas été au rendez-vous.

Dwyane Wade s'est éteint après la mi-temps après une bonne entame et Bosh s'est enfoncé dans le doute en manquant des tirs ouverts, ce qui n'est pas ce qu'on attend d'un joueur payé 17 M$ cette saison.

Depuis trois matchs, Bosh affiche un famélique taux de réussite (27 %, 10-en-37). Or, le match no 1 a montré que James, quadruple MVP qu'il est, ne pouvait pas tout faire tout seul face au collectif rodé des Spurs. Son triplé (18 points, 18 rebonds et 10 passes décisives) n'a servi à rien.

« Ne pas perdre le ballon »

« J'ai trouvé Chris quatre fois pour des lancers qu'il est capable de mettre et il les a manqués, mais je vais continuer à le faire, comme je l'ai fait toute la saison, car je sais qu'il va finir par les avoir », explique James.

Du côté de San Antonio, qui a gagné sept matchs d'affilée (alors que Miami affiche quatre victoires et quatre défaites à ses huit derniers matchs), l'accent va être mis sur la faculté à conserver le ballon, primordiale dans le premier match, où les Spurs n'ont perdu que quatre balles face à une équipe réputée pour sa défense.

« Continuer à ne pas perdre le ballon, c'est notre meilleure chance de gagner des matchs, assure le vétéran Tim Duncan, 37 ans. Pour cela, il faut limiter les risques à la passe et privilégier les transmissions faciles. »

« Miami se nourrit des revirements pour aller au panier et engranger de la confiance, témoigne Parker. Il faut qu'on contrôle le ballon et qu'on fasse le bon choix et ça commence par moi en tant que meneur de jeu. »