Les Spurs dans l'ombre et sur les talons de Golden State
NBA jeudi, 14 janv. 2016. 08:30 jeudi, 12 déc. 2024. 10:49Le champion en titre Golden State a beau caracoler en tête du championnat NBA 2015-2016 et accaparer toute l'attention, San Antonio est loin d'avoir abdiqué : les Spurs de Tony Parker réalisent même l'une des plus belles saisons de leur histoire.
En attendant de défier Stephen Curry et ses coéquipiers le 25 janvier, les Spurs retrouvent jeudi LeBron James et ses Cavaliers de Cleveland, finalistes malheureux la saison dernière et meneurs de l'Association Est.
La franchise texane aborde ce choc contre un autre prétendant au titre 2016 avec une confiance au plus haut.
Elle vient de remporter ses neuf derniers matchs, ne s'est plus inclinée à domicile depuis dix mois (12 mars 2015, contre... Cleveland) et affiche un bilan impressionnant de 34 victoires et 6 défaites, du jamais-vu dans son histoire à mi-saison.
Plus fort encore, les Spurs dominent leurs adversaires avec un écart moyen de +14,1 points : ils font mieux que les Lakers de Los Angeles de Wilt Chamberlain (+14,0 pts en 1971-72) ou encore les Bulls de Chicago de Michael Jordan (+12,5 pts en 1995-96).
Mais tout cela passe presque inaperçu, tant la NBA est obnubilée par Golden State et Curry.
La franchise d'Oakland, surprise par Denver mercredi (112-110), n'a concédé que trois défaites en 39 matchs et a réalisé le meilleur début de saison de l'histoire avec 24 victoires de suite, tandis que son meneur de jeu, joueur par excellence en titre et meilleur marqueur du championnat 2015-2016, continue d'étonner avec sa redoutable efficacité à trois points et ses dribbles ravageurs.
Les Spurs et leur emblématique entraîneur Gregg Popovich ne se plaignent pas de leur (très relatif) anonymat, bien au contraire.
Leonard à maturation
Il leur a permis d'intégrer sereinement leur recrue-phare LaMarcus Aldridge, tandis que Kawhi Leonard poursuit sa maturation pour devenir l'un des meilleurs joueurs de la NBA.
Aldrige, arrivé cet été de Portland, tourne à des moyennes de 16,2 points et 9,1 rebonds par match et Leonard réalise à 24 ans la meilleure saison de sa carrière (20,2 pts, 7 rebonds et 2,6 passes décisives par match) qui devrait lui valoir une sélection pour le Match des étoiles.
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Même la « vieille garde », présentée comme la principale incertitude de la saison pour les Spurs, aligne les prestations de choix.
Mardi, à Detroit, Tony Parker, 33 ans, a surclassé les jeunes Pistons (109-99) avec ses 31 points, dont 14 dans le troisième quart.
« Le jeune Tony était sur le parquet », a plaisanté le meneur français de San Antonio qui n'avait plus marqué plus de 30 points depuis le 12 mars 2015.
« Nous avons dans cette équipe tellement d'atouts différents, chaque match peut être décidé par un joueur différent », s'est-il réjoui, résumant ainsi la formule qui a permis à San Antonio et à Popovich de décrocher cinq titres NBA depuis 1996.
Tim Duncan et Manu Ginóbili, respectivement 40 et 38 ans, ont également contribué à ce large succès avec leurs 14 et 15 points.
À cause de la météo qui a perturbé leur voyage vers Detroit depuis New York où ils avaient humilié lundi soir les Nets de Brooklyn, les Spurs s'étaient pourtant couchés à 4 h du matin mardi. Mais ce genre de désagréments et la supposée supériorité de Golden State ne semblent pas perturber ces Spurs, désireux d'effacer l'affront de leur élimination dès le premier tour des séries 2015.