Comme chaque saison, au mois de février, les Spurs sont privés de leur salle occupée pendant trois semaines par le prestigieux rodéo de San Antonio, mais l'enchaînement infernal des matchs à l'extérieur réussit plutôt bien à la franchise texane.

Six matchs en neuf jours, un périple de 7486 kilomètres et six longs trajets en avion, le traditionnel « rodeo road trip » des Spurs donne le tournis.

Cette année, il a même débuté dès le 8 février avec une incursion de trois jours en Floride, à Miami et Orlando, mais la fin de semaine du Match des étoiles les 13 et 14 février a permis de faire une pause bienvenue et de couper le périple en deux.

La franchise texane, dominée par les Clippers 105 à 86 jeudi mais toujours 2e de l’Association Ouest (45 v-9 d) derrière les intouchables Warriors de Golden State (48 v-4d), est la seule en NBA à être privée de sa salle chaque année : l'enceinte de 19 000 places, l'AT&T Center, sert de cadre au San Antonio Stock Show and Rodeo, une institution qui attire un million de spectateurs et rassemble les meilleurs éleveurs de vaches, taureaux et de chevaux du Texas et des États voisins.

Loin de leur base, Gregg Popovich et ses joueurs sont rarement déboussolés et le « rodeo road trip » lance souvent parfaitement l'emballage final vers les séries.

« C'est un moment important, car l'équipe passe beaucoup de temps ensemble : c'est là où on crée une union, on a toujours fait des bons "rodeo trips" », analyse Tony Parker, le meneur français des Spurs.

Un taux de 69,2 % de victoires en période de rodéo

« Il y a déjà une bonne ambiance à la base au sein de l'équipe, mais durant cette période, il y a plus de dîners d'équipe le soir, les longs déplacements en avion, cela resserre encore plus les liens », renchérit Boris Diaw.

Depuis 2003, date de la construction de leur salle, les Spurs ont disputé 112 matchs à l'extérieur en février et en ont remporté 78 (69,2 %).

En treize « voyages de rodéo », sans prendre en compte l'édition 2016, la franchise texane a terminé à dix reprises avec un bilan positif et seulement une fois, en 2015, avec plus de défaites que de victoires (4 v-5 d).

Les Spurs ont même frôlé la perfection en 2003 (8 v-1 d) et 2012 (8 v-1 d), mais il n'y a pas forcément adéquation entre un voyage réussi et des séries couronnées de succès.

En 2003, ils ont ainsi remporté le titre NBA tandis qu'ils ont mordu la poussière en finale d’association en 2012.

Avec à leur programme trois adversaires en crise de l’Association Ouest (Lakers, Phoenix, Sacramento), le Jazz qui leur réussit bien et les imprévisibles Rockets de Houston, les Spurs, 2e dans l’Ouest avec un impressionnant bilan de 45 victoires et 9 défaites, peuvent finir leur « rodéo 2016 » avec huit victoires.

« Depuis le début de la saison, on joue très bien à la maison et le peu de matchs qu'on a perdu, c'est à l'extérieur. C'est important pour le classement d'enchaîner les victoires à l'extérieur », rappelle Diaw.

« On réussit une saison record, mais le but est de rester en bonne santé et de jouer notre meilleur basket quand les éliminatoires vont commencer », insiste Parker.