Chris Boucher, des Raptors de Toronto, croit que l'adaptation sera la clé quand la NBA va relancer la saison à Disney près d'Orlando, le mois prochain.

« Ça va être une adaptation pour tout le monde, a dit le Québécois. C'est le club qui va s'ajuster le plus rapidement qui va faire le plus de bruit, qui va surprendre le plus.

« Pour certains joueurs, ça va prendre un peu plus longtemps que d'autres. Moi, la plupart du temps, je peux faire comme s'il n'y avait pas de foule.

« Notre équipe est vraiment bonne pour s'adapter, et (l'entraîneur) Nick Nurse est créatif. On peut surprendre et aller loin, mais ça va prendre beaucoup de travail et d'efforts. »

Celui qui a grandi à Montréal peut aussi puiser dans son vécu de blessures, en vue de se préparer à rejouer. À la fin de sa dernière année avec Oregon (NCAA), il s'est déchiré un ligament d'un genou et a dû rester longtemps à l'écart.

« Je sais ce qu'il faut faire pour retrouver le niveau, a t-il déclaré en vidéoconférence, jeudi. Ça ne me prend pas aussi longtemps. »

Boucher a réussi à se garder occupé depuis le début de la pandémie.

« Les Raptors nous ont envoyé de l'équipement assez rapidement, a dit Boucher. J'ai pu faire des poids et haltères, du vélo stationnaire. Maintenant on peut sortir un peu, alors je fais aussi de la course. Je regarde aussi des séquences vidéo.

« Je voulais comprendre le jeu un peu plus, l'instinct, les réactions. J'ai pu parler avec un gars comme Kevin Durant. Ça m'a aidé à réaliser des choses à propos de mon jeu. »

Au début du mois, les gouverneurs de la NBA ont approuvé une formule pour relancer la saison avec 22 équipes.

Selon les derniers échos, la date des premiers matches de classement, au nombre de huit, serait le 30 ou 31 juillet. Ensuite ce seront les séries, en formule traditionnelle.

La NBA travaille à finaliser un plan avec l'Association des joueurs.

« Tous les joueurs sont excités à l'idée de rejouer, a dit celui qui, en plus du basket lui-même, s'ennuie aussi de simples sorties comme aller au resto. Il reste des réponses à obtenir pour la vie dans la bulle, la question des familles et des sorties. Mais nos meneurs de l'Association des joueurs, ils posent justement ce genre de questions. »

En 55 matchs, Boucher a un rendement de 6,3 points par rencontre, près du double de sa moyenne de la saison dernière. Il a signé des matches de 24, 21 et 15 points, notamment.

« J'ai simplement obtenu une opportunité, a dit Boucher. Et des gars comme Serge Ibaka et Marc Gasol, même quand ils étaient blessés, me donnaient beaucoup de conseils.

« J'ai pu mieux cerner mon rôle : entre autres bloquer des tirs, saisir des rebonds offensifs, des choses comme ça. J'ai pu montrer ce que je pouvais faire de façon soutenue, et j'ai continué à me développer.

« Aussi, je gère mieux l'attente avant de resauter sur le terrain. Pour moi, ce n'est qu'un début. J'apprends beaucoup. Plus de séquences que je vois, plus je joue, plus je deviens meilleur. Ç'a toujours été comme ça, et je ne pense pas que ça va changer de sitôt. »