Ça ne l'a pas frappé lorsqu'il a été sélectionné au 10e rang du repêchage de la NBA en 1998, mais Paul Pierce a compris le message lorsqu'il est retourné chez lui à Los Angeles pour participer au match des étoiles et qu'il a été copieusement hué.

« C'est l'histoire de ma carrière. Un sous-estimé qui n'était pas vraiment apprécié. Quelqu'un doit jouer le rôle du vilain, j'imagine, a mentionné Pierce, vendredi, une journée avant son intronisation au Temple de la renommée du basketball. Je suis à l'aise avec ça. »

Sélectionné 10 fois au match des étoiles et nommé joueur le plus utile de la finale de la NBA, en 2008, Pierce est une des têtes d'affiche de 16 élus qui feront leur entrée au Temple, samedi.

Un autre ancien des Celtics de Boston accompagnera Pierce au sein de ce groupe. Le légendaire Bill Russell, qui est déjà membre du Temple en tant que joueur, sera intronisé comme entraîneur. Il deviendra la cinquième personne à être intronisée pour les deux rôles.

Les entraîneurs Jay Wright et Rick Adelman, les joueurs vedettes Chris Webber, Chris Bosh et Ben Wallace ainsi que les joueuses vedettes Lauren Jackson et Yolanda Griffith feront également partie des immortels.

L'ancienne commissaire de la WNBA Val Ackerman, l'entraîneur Cotton Fitzsimmons et le recruteur Howard Garfinkel seront intronisés en tant que contributeurs. Clarence "Fats" Jenkins a été choisi par le Comité des pionniers afro-américains, Toni Kukoc a été sélectionné par le Comité international, Bob Dandridge a obtenu le vote du Comité des vétérans et Pearl Moore complétera le groupe en vertu de sa sélection par le Comité des vétéranes.

Pierce a longtemps gardé une rancune pour avoir glissé au repêchage, derrière des joueurs comme Michael Olowokandi (1er), Raef LaFrentz (3e) et Robert Traylor (6e), mais il a concédé que tout s'était finalement bien terminé pour lui.

« Je suis heureux avec mon rôle. Ç'a forgé ma personnalité: un gars qui va devoir travailler d'arrache-pied. J'ai mérité tout ce que j'ai eu. Lorsqu'on parle d'équipes légendaires, je n'aurais pas pu demander mieux comme endroit où jouer, a mentionné Pierce, qui vient au deuxième rang de l'histoire des pointeurs des Celtics. Je ne serais pas le joueur que je suis aujourd'hui. Je ne serais pas ici s'il y avait eu un autre chemin à emprunter. »

Ackerman avait travaillé pour la NBA et USA Basketball lorsqu'elle est devenue la première présidente de la WNBA, en 1996. Elle a lancé la ligue lors de la première décennie, l'aidant à survivre alors que d'autres ligues féminines avaient échoué.

« De voir que la ligue est maintenant rendue à sa 25e saison, ça me procure un grand sentiment de fierté, a-t-elle exprimé. De voir à quel point les sports féminins ont évolué, c'est une autre raison de célébrer. C'est vraiment très bien de voir ça. »

Wright vendait des billets pour une équipe de l'USFL lorsqu'un ami a refusé une offre d'être entraîneur à l'université. Il a suggéré le nom de Wright.

« J'ai passé une journée au travail à l'Université de Rochester et je savais que j'aimais ça, a dit Wright, qui a guidé les Wildcats de l'Université Villanova à des titres nationaux en 2016 et 2018. Je savais que c'est comme ça que je voulais gagner ma vie. »

Webber a disputé 17 saisons dans la NBA, après avoir fait la pluie et le beau temps avec les Wolverines de l'Université du Michigan.

Wallace a fondu en larmes lorsqu'il a parlé de son parcours de l'Université Virginia Union à quatre titres de joueur défensif de l'année dans la NBA, en passant par le titre de la NBA avec les Pistons de Detroit, en 2004. Il a indiqué que le fait qu'il n'ait pas été sélectionné au repêchage avait été un cadeau du ciel.

« Tu vas trouver ta vraie force ou tu vas prouver pourquoi tu veux rester ici, a-t-il affirmé. Il y a des moments dans un parcours au cours desquels tu dois rester sur ton chemin. S'il y a une embûche, tu dois trouver une façon de la surmonter. »

Kukoc a quant à lui joint les Bulls de Chicago à mi-chemin de leur séquence de six titres de la NBA en huit ans.