LOS ANGELES, États-Unis - C'est un petit carré de 6,35 cm sur 6,35 cm et c'est une révolution : pour la première fois dans l'un des quatre grands championnats professionnels nord-américains, les équipes de la NBA auront des publicités sur leurs maillots à partir de la saison 2017-2018 qui débute mardi.

Près de son épaule gauche, la mégavedette de la NBA LeBron James porte désormais la marque du fabricant de pneumatiques Goodyear, l'un des principaux employeurs de la région de Cleveland.

Orlando a signé, lui aussi, un partenariat avec une entreprise-phare de sa région, le géant Disney, tandis que Milwaukee s'est associé avec le constructeur de motos Harley Davidson.

C'est l'équipe la plus titrée de l'histoire de la NBA, les Celtics de Boston, qui a lancé le mouvement, autorisé en avril 2016 par la NBA à titre expérimental pour trois saisons : la franchise des légendaires Bill Russell et Larry Bird a signé en janvier un contrat de commandite avec le poids lourd de l'économie américaine General Electric (GE), dont le siège est depuis 2016 à Boston.

Au total, 14 des 30 équipes de la NBA n'auront plus de maillots vierges de publicité et c'est sans surprise le champion en titre et grand favori à sa propre succession, Golden State, qui a touché le gros lot.

Les Warriors seront les hommes-sandwich du groupe Rakuten, géant du commerce en ligne au Japon, qui va débourser 20 millions de dollars par an pour se faire connaître aux États-Unis.

C'est encore très loin de ce que déboursent les grands noms de l'économie mondiale pour apparaître sur les maillots des plus grands clubs européens de soccer : Rakuten verse ainsi 55 millions d'euros par an au FC Barcelone pour être le commanditaire sur le maillot du club catalan.

Mais ce n'est sans doute qu'un début pour la NBA, qui vit la période la plus prospère de son histoire grâce notamment à son mégacontrat pour les droits de télévision qui lui assurent des recettes annuelles de 2,7 milliards de dollars.

Les maillots valent d'ailleurs de l'or : le géant Nike est depuis cette saison l'équipementier exclusif de la NBA. Pour succéder à son grand rival Adidas, il a dû mettre, selon les estimations, un milliard de dollars sur la table.

Nike a dévoilé, comme il se doit, des maillots d'une technologie révolutionnaire et a surtout rompu avec la tradition en offrant aux équipes non plus deux jeux de maillot pour les matchs à domicile et à l'extérieur, mais un total de quatre. De quoi accroître fortement les recettes tirées des ventes de maillots.