MONTRÉAL – L'année 2020 a été marquée dans la NBA par le décès d'un bâtisseur à l'impact monumental, la mort tragique d'une figure mythique, une relance dans une bulle et un autre championnat pour LeBron James. En voici un tour d'horizon.

Un autre championnat pour James; Butler rejoint la crème de la crème

LeBron James a ajouté un joyau de luxe à sa couronne : un titre avec les prestigieux Lakers de Los Angeles, après deux triomphes avec le Heat de Miami et un avec les Cavaliers de Cleveland. Champions de la NBA pour la 17 fois, les Lakers ont rejoint les Celtics au sommet de l'histoire, à ce chapitre.

Du côté du Heat, Jimmy Butler a montré de quel bois il se chauffe. Butler, dont la route a parfois été rugueuse depuis son arrivée dans la NBA, en 2011, a connu des matchs de 40 et 35 points lors des victoires des siens, en finale.

Les champions en titre écartés en demi-finale de l'Est

Les Raptors ont eu le meilleur taux de victoires de leur histoire (,736, en vertu d'une fiche de 53-19), mais ils ont manqué de carburant en séries. Ils ont été battus en sept matchs au deuxième tour, par Boston.

« Nous devrions tous être très fiers », a dit en vidéoconférence leur pilote Nick Nurse, nommé l'entraîneur de l'année dans la NBA – son contrat a d'ailleurs été prolongé à long terme.

« La combativité et le désir de vaincre de nos joueurs ont été exceptionnels. Ils ont surmonté beaucoup de choses et ils n'ont jamais baissé les bras. »

Nurse faisait notamment référence au départ de Kawhi Leonard, aux blessures et au fait d'être arrivés en Floride deux semaines avant les autres clubs, pour la relance – ils ont établi leur base à Fort Myers en réaction aux règles d'isolement liées à la pandémie, s'ils s'entraînaient à Toronto.

Pascal Siakam a épaté en saison régulière, mais beaucoup moins lors de moments cruciaux contre les Celtics, en demi-finale de l'Est. Lors des trois derniers matchs, il n'a totalisé que 35 points.

Une relance à Disney World

La pandémie a interrompu les activités du circuit Silver, le 11 mars. La relance a débuté le 30 juillet dans une bulle au complexe de Disney, près d'Orlando: trois arénas et trois hôtels, pour un redémarrage à 22 clubs. À la suite des matchs de classement, les séries ont eu lieu en formule traditionnelle.

Les clubs en finale ont passé 95 jours dans cet environnement contrôlé. Des mesures sanitaires exceptionnelles et de fréquents tests de dépistage ont réussi à garder le virus à l'écart.

La relance s'est faite avec en toile de fond le mouvement Black Lives Matter, lié à des incidents hautement médiatisés fatals ou très graves impliquant des Noirs et la police. Moins de trois mois après le décès de George Floyd, il y a eu le cas de Jacob Blake, près de Milwaukee.

Le 26 août, en guise de protestation, les Bucks ont refusé de se présenter pour affronter le Magic, au premier tour. Il en a résulté trois jours sans matchs et une série d'initiatives à teneur sociale, dont un appel à voter aux élections présidentielles, aux États-Unis.

Dort prend sa place avec beaucoup de brio

Un rôle de partant à compter de janvier, un contrat à long terme en juin et la victoire au bout des doigts en match ultime au premier tour, en septembre: l'année du Montréalais Luguentz Dort, du Thunder, a dépassé les attentes.

Louangé à l'interne mais aussi par des commentateurs tels Doris Burke et Shaquille O'Neal pour son travail en défense, Dort a également été très productif à l'attaque.

Le 2 septembre, lors du match 7 contre Houston, il a établi un sommet personnel avec 30 points. Dort avait le ballon à la dernière seconde, pour un trois points qui aurait été décisif, mais James Harden a réussi un bloc de très haut niveau et les Rockets ont accédé au tour suivant.

« Ç'a été dur de ne pas être repêché, mais le Thunder a vraiment cru en moi, a dit un Dort très émotif en vidéoconférence, après ce match ultime. Chris (Paul), Dennis (Schroder), Gallo (Danilo Gallinari), Steven (Adams), Sam (Presti), ils m'ont fait confiance.

« C'est un privilège juste d'être ici, un gars de Montréal, avec tous ces gars-là. Ça ne s'est pas fini comme nous le voulions mais ce que j'ai vécu cette saison, c'est énorme. J'en suis reconnaissant. »

Deux géants s'éteignent en janvier

Le Jour de l'an, David Stern a rendu l'âme à 77 ans. Il a été le commissaire de la NBA pendant 30 ans, de 1984 à 2014. Sous sa gouverne, la ligue a fait des pas de géant et est devenue une marque planétaire.

Le 26 janvier, Kobe Bryant, une des légendes du sport, a péri avec sa fille Gianna et sept autres personnes dans un accident d'hélicoptère, près de Los Angeles.

Bryant a passé la totalité de sa carrière avec les Lakers de Los Angeles, aidant le club à remporter cinq championnats. En 20 saisons, il a fait partie de 18 équipes d'étoiles.

Vince Carter : la fin d'un parcours de 22 ans

À 43 ans, Vince Carter a annoncé sa retraite à la fin juin après 22 saisons, un record de la NBA.

Recrue de l'année en 1999 et fer de lance des Raptors, peu après leurs débuts, Carter a passé plus de six saisons avec le club torontois. Il a ensuite joué avec les Nets, le Magic, les Suns, les Mavericks, les Grizzlies, les Kings et les Hawks.