LOS ANGELES, États-Unis - LeBron James a beau avoir déjà prévenu qu'il ne discuterait pas de son avenir avant l'été 2018, la mégastar de la NBA n'y échappera pas : il sera au coeur, lors de la saison 2017-2018 qui débute mardi, des rumeurs les plus folles.

Après « The Decision » qui l'a envoyé en 2010 à Miami et le retour à la maison à Cleveland en 2014, il y aura un troisième épisode de la saga estivale « King James ».

Le joueur étoile des Cavaliers devrait le 1er juillet 2018 résilier, un an avant son terme, son contrat signé avec Cleveland en 2016 pour devenir joueur autonome et rejoindre une nouvelle équipe.

Alors qu'il aura 33 ans, il s'agira de son dernier gros contrat et surtout de son ultime chance de rejoindre au panthéon de la NBA le légendaire Michael Jordan à qui il est sans cesse comparé depuis ses débuts en 2003.

Avant même le coup d'envoi de la nouvelle saison, beaucoup d'observateurs, de dirigeants d'équipes et même de joueurs, pensent que James quittera Cleveland l'été prochain, même s'il pourra prétendre à un contrat mirobolant de 209 millions de dollars sur cinq ans.

Les Lakers tiennent la corde

James, qui avait affirmé à son retour dans l'Ohio qu'il souhaitait finir sa carrière sous le maillot des Cavaliers, a tenté de calmer les esprits.

« Cette envie n'a pas changé, c'est pourquoi je porte toujours cet uniforme et je fais tout pour que cette équipe soit en position de viser le titre », a-t-il assuré.

« J'aborderai cette question l'été prochain, je ne veux pas parler de cela tout au long de la saison, je dois être concentré sur ce que je dois faire au quotidien pour que cette équipe gagne, c'est mon devoir envers cette équipe, mes coéquipiers, les dirigeants et nos fans », a insisté le triple champion de la NBA et quadruple meilleur joueur de la NBA (MVP) qui touchera cette saison un salaire annuel de 33,3 millions $.

Une équipe tient pourtant déjà la corde pour attirer le joueur de basketball le plus connu de la planète : les Lakers de Los Angeles.

En quête de sa gloire passée et d'un successeur à Kobe Bryant, la franchise californienne a même commencé à s'organiser : elle a rajeuni son effectif (Lonzo Ball, Kyle Kuzma) et fait venir des joueurs d'expérience (Brook Lopez, Corey Brewer) arrivant en fin de contrat pour disposer l'été prochain de la masse salariale nécessaire pour accueillir « King James ».

Cinéma et télé

La deuxième franchise la plus titrée de l'histoire, présidée depuis février 2017 par le légendaire Magic Johnson, a quelques sérieux atouts, en particulier à l'extérieur du terrain.

Elle peut offrir à terme à « King James » une participation dans son capital et lui donner un accès privilégié au monde du cinéma et de la télévision où James a déjà ses entrées comme producteur d'émissions de jeux télévisés et de séries.

James passe par ailleurs tous ses étés à Los Angeles dans sa villa du quartier chic de Brentwood où son épouse aimerait vivre à l'année.

Houston qui a recruté cet été son grand ami Chris Paul, a aussi quelques solides arguments à faire valoir, mais Cleveland qui a disputé les trois dernières finales de la NBA, dont l'édition 2016 remportée 4 à 3, n'abdique pas.

Si Kyrie Irving a décidé de voler de ses propres ailes et de s'affranchir de l'ombre envahissante de « King James » en rejoignant les Celtics de Boston, les « Cavs » ont notamment fait venir Dwyane Wade, meilleur ami de leur star.

« On a tout ce qu'il faut pour viser les premiers rôles », a admis, avec appétit, l'emblématique no 23 de Cleveland.