Le Montréalais d'adoption Samuel Dalembert, à 31 ans, est désormais considéré comme un vétéran dans la NBA. Il accepte sereinement son rôle de centre défensif, loin des projecteurs et de toute l'attention offerte aux marqueurs et aux artisans de jeux spectaculaires.

Ce que Dalembert accepte moins, cependant, c'est de voir son utilisation réduite dans une situation plus que confuse avec les Bucks de Milwaukee.

Il a été le centre partant des Bucks au cours de 13 matchs cette saison, avant de voir l'entraîneur Scott Skiles offrir son poste au jeune Larry Sanders, diminuant ainsi le rôle de Dalembert à celui de réserviste, cumulant seulement 16 minutes en moyenne par match. Même s'il est d'un naturel réservé, Dalembert cache mal sa déception quand il s'adresse aux médias.

Étant à la dernière année de son contrat, Dalembert sait que son avenir est peuplé d'incertitudes et, ayant évolué pour quatre formations différentes en autant d'années, il se doute bien que ses valises pourraient être sollicitées dans un futur proche.

C'est aussi ça la vie de sportif : s'adapter à toutes les éventualités.

Dalembert est loin de la stabilité qu'il a connue chez les 76ers de Philadelphie, avec lesquels il a évolué de 2001 à 2010. Depuis la transaction qui l'a envoyé à Sacramento, sa carrière n'est plus un fleuve tranquille et prévisible.

Le centre ne cache plus sa foi depuis les évènements tragiques qui ont secoué Haïti en 2010 et, pour lui, tous ces changements découlent de la volonté de Dieu. C'est son travail, en tant qu'homme, de maximiser toutes les opportunités qui se présentent devant lui.

La rétrogradation de Dalembert découle des problèmes défensifs des Bucks qui, avec une fiche de 9-9, peuvent vraisemblablement aspirer à une huitième place au classement dans l'Est, remettant ainsi la formation dans le cœur des séries d'après-saison. Ersan Ilyasova, John Henson et Larry Sanders sont les avants majoritairement utilisés par Skiles et les Bucks, minimisant ainsi l'impact de Dalembert. Il ne connait pas sa meilleure saison en carrière, trouvant difficilement les rebonds et ne dérangeant plus autant les attaquants sous les paniers.

La grogne de Dalembert est surprenante, connaissant le joueur, mais c'est compréhensible dans la mesure où il espère obtenir un nouveau contrat à la fin de la saison. Cloué au banc, c'est difficile pour lui de se mettre en valeur. Par contre, avec près de deux tirs bloqués par match, il pourra définitivement se trouver une niche au sein d'une équipe ayant besoin d'expérience sous les paniers.

Sauf qu'on assiste peut-être à la deuxième étape de la carrière de Dalembert : celle où il devra s'adapter aux minutes réduites et aux mandats très spécifiques qui lui seront offerts.

Des propos recueillis par le USA Today ont été utilisés pour cet article