Le RDS.ca poursuit la présentation de sa série de six articles qui vous donnent un avant-goût de la saison 2013-2014 de la NBA s’amorçant le 29 octobre. Ça continue aujourd’hui avec la division Sud-Est.

HEAT DE MIAMI

Saison régulière 2012-2013 : Fiche de 66-16, premier rang de la division Sud-Est, premier rang de l’Association Est. Champions de la NBA.

Arrivées à noter : Michael Beasley, Greg Oden, James Ennis (recrue)

Départs à noter : Mike Miller, Juwan Howard (retraite), Jarvis Varnardo

Entraîneur en poste : Erik Spoelstra (depuis 2008)

Le Heat n’a plus vraiment besoin de présentation.

Trois participations consécutives à la Finale de la NBA depuis l’arrivée de LeBron James et de Chris Bosh en 2010. Deux championnats consécutifs et la meilleure fiche de la NBA en 2012-2013 avec 66 victoires.

En bref, Miami est l’équipe à battre et ils devront composer, une fois de plus, avec une belle grosse cible rouge dans le dos. Ce qui n’a jamais vraiment d’ailleurs semblé nuire aux champions défendant.

LeBron James ramène sensiblement la même bande de coéquipiers afin de capturer un troisième titre en autant d’années et on peut difficilement les considérer comme autre chose que les favoris.

En fait, on pourrait même faire le point que le Heat est encore meilleur que l’an dernier et ce malgré la régression à prévoir de Dwyane Wade en raison de ses blessures aux genoux.

L’organisation a pris deux paris peu risqués qui pourraient payer d’énormes dividendes à court, moyen et long terme. On parle ici du rapatriement de Michael Beasley et de l’acquisition de Greg Oden.

Deux risques, deux histoires, deux enjeux.

D’un côté, le passé trouble de Michael Beasley qui représente une déception depuis sa sélection juste après Derrick Rose au sommet du repêchage de 2008. Le Heat s’est brulé par le passé avec Beasley et ils l’ont d’ailleurs expédié au Minnesota sans cérémonie afin de faire de la place sous le plafond salarial avant d’accueillir James et Bosh.

D’une certaine façon, Beasley était l’un des victimes collatérales de la formation du « Big 3 » à Miami et maintenant, il revient pour tenter de s’offrir une deuxième chance de faire une bonne première impression.

La tâche est de taille après ses échecs au Minnesota et à Pheonix. Par contre, Miami n’investit virtuellement rien envers Beasley. En lui offrant un contrat minimum non garanti, le Heat tâte le terrain. Si Beasley est motivé, il touchera éventuellement un contrat digne de ce nom. Mais d’ici là, Miami lui tend une perche qui n’attache en rien l’équipe au volatile avant.

Une situation gagnant-gagnant s’il en est une.

Le son de cloche n’est pas identique dans le cas de Greg Oden qui tente plutôt de se refaire une carrière après quatre ans d’absence dans la NBA.

Oden, affligé par les blessures tout au long de sa carrière, vit avec le fardeau d’être le premier choix au repêchage avec le moins de matchs joués au cours des six années suivant sa sélection. Depuis 2007, Oden a joué 82 matchs dans la NBA, l’équivalent d’une saison complète.

Quand on sait que Kevin Durant était le choix suivant Oden, les regrets sont faciles à comprendre.

Heureusement, Oden a foulé le terrain lors de la présaison et ses coéquipiers sont particulièrement enthousiasmés à l’idée d’évoluer aux côtés du gentil géant issu de l’Université Ohio State.

Si le Heat gagne l’un de ses deux paris, ils seront sensiblement meilleurs que l’an dernier. De quoi faire trembler le reste de la NBA.

Jeff TeagueHAWKS D’ATLANTA

Saison régulière 2012-2013 : Fiche de 44-38, deuxième rang de la division Sud-Est, sixième rang de l’Association Est. Éliminés en quart de finale d’association.

Arrivées à noter : Paul Millsap, Gustavo Ayon, Elton Brand, DeMarre Carroll, Royal Ivey, Jared Cunningham, Mike Muscala (recrue), Dennis Schroeder (recrue)

Départs à noter : Josh Smith, Devin Harris, Ivan Johnson, Dahntay Jones, ZaZa Pachulia, Johan Petro, Anthony Tolliver, DeShawn Stevenson

Entraîneur en poste : Mike Budenholzer (première saison)

Gros coup de balai à Atlanta avec un nouvel entraîneur et le départ du bouillant Josh Smith, joueur étoile de la formation depuis huit saisons déjà.

Présent lors des éliminatoires au cours des six dernières saisons, les Hawks ont tout de même choisi l’avenue de changer l’équipe du tout au tout. Pour la suite des choses, Al Horford s’impose au centre de la formation partante et on misera sur la notion d’équipe plus que sur l’apport des grosses vedettes. Atlanta s’éloigne ainsi de l’énorme contrat offert à Joe Johnson avant sa transaction l’envoyant à Brooklyn.

Paul Millsap viendra épauler Horford sous les paniers et les deux gros avants complèteront le travail de l’explosif Lou Williams à l’arrière, de retour d’une sérieuse blessure aux ligaments du genou.

En s’offrant une flexibilité à long terme avec le départ de Johnson et Smith, les Hawks présentent tout de même une formation compétitive en vue de la prochaine saison, reposant sur la jeunesse et la complémentarité.

Jeff Teague est un bon meneur de jeu qui, sans éclat, offre de belles options offensives à l’équipe, particulièrement en transition.

Sur le banc, le vétéran Elton Brand et la recrue Dennis Schröeder produiront de bonnes minutes pour les Hawks avec sept joueurs de qualités, on peut espérer des résultats satisfaisants à Atlanta, dans la foulée des dernières années.

Tout en conservant l’heureux problème de s’ouvrir plusieurs portes pour les prochaines saisons.

Les Hawks ne casseront pas la baraque, mais ils donneront du fil à retordre à tout le monde dans la division. Sinon, des transactions ne sont pas écartées afin d’accélérer le virage jeunesse de l’organisation. Personne n’est à l’abri à Atlanta car tout est neuf et à refaire.

Qui vivra verra.

John WallWIZARDS DE WASHINGTON

Saison régulière 2012-2013 : Fiche de 29-53, troisième rang de la division Sud-Est, douzième rang de l’Association Est. Exclus des séries.

Arrivées à noter : Otto Porter (recrue), Al Harrington, Eric Maynor, Glen Rice Jr.

Départs à noter : Jason Collins, Leandro Barbosa, Cartier Martin, A.J. Price

Entraîneur en poste : Randy Wittman (depuis 2012)

Est-ce que cette année sera la bonne pour les Wizards?

Abonné au bas du classement, Washington espère retourner en série derrière le jeu inspiré du jeune meneur de balle John Wall qui, un peu avant le début de la saison, est dans une forme exemplaire. Une bonne nouvelle pour les partisans qui attendent la révolution Wall depuis un temps déjà, mais celle-ci tarde à venir en raison des ennuis de santé de l’ancien premier choix au repêchage (2010).

L’an dernier, au retour de Wall, c’est Bradley Beal qui est tombé au combat. Les Wizards ont donc vécu un très bref avant-goût de ce qu’une saison complète avec Wall et Beal pourrait être – et c’était à la limite glorieux sur le terrain.

La vitesse de Wall et la touche de Beal s’allient pour former l’une des paires très dynamiques de la NBA dans le champ arrière. Sauf que tout le reste autour n’est pas forcément aussi rassurant.

Avec le troisième choix du dernier repêchage, les Wizards ont sélectionné Otto Porter Jr de Georgetown et il occupera vraisemblablement l’un des postes de partants sur les périmètres, à défaut d’une meilleure option plus expérimentée. Sans vouloir réduire le talent de Porter, disons que ses débuts jusqu’ici lors des premières activités de l’équipe soulèvent plus de questions que d’optimisme.

Laissons quand même la chance au coureur, avec un minimum de réserve.

Emeka Okafor, la meilleure présence défensive de l’équipe, amorcera la saison sur la touche et on se demande pour combien de temps Nene sera en santé. Deux sujets tabous à Washington, car les deux gros avants sont rarement ensemble sur le terrain et rarement à 100 % non plus, ce qui n’aide pas la cause de la formation.

On aime le noyau de Wall, Beal et Porter Jr, mais jusqu’où peut-il se rendre à l’heure actuelle dans la même division que le Heat?

Une autre longue saison à prévoir à Washington où l’allègement du bilan médical sera la plus grosse des victoires possibles pour la formation.

Kemba WalkerBOBCATS DE CHARLOTTE

Saison régulière 2012-2013 : Fiche de 21-61, quatrième rang de la division Sud-Est, quatorzième rang de l’Association Est. Exclus des séries.

Arrivées à noter : Al Jefferson, Josh McRoberts, Jannero Pargo, Anthony Tolliver, Cody Zeller (recrue)

Départs à noter : Byron Mullens, DeSagana Diop, Reggie Williams, Tyrus Thomas

Entraîneur en poste : Steve Clifford (première saison)

Bonne nouvelle, les Bobcats n’ont pas terminé la saison avec la pire fiche de la division l’an dernier. La mauvaise, ils risquent de vite retrouver le sous-sol de l’Est.

L’équipe a obtenu le centre Al Jefferson aux termes d’un lucratif contrat cet été, mais on se demande à quel point le pivot offensif changera la donne à Charlotte.

En attente d’un retour vers le nom des Hornets, les Bobcats présenteront sur le terrain l’une des formations les plus jeunes de la NBA, avec son lot d’erreurs à prévoir.

Qui sont-ils ces jeunes Bobcats? Kemba Walker à la pointe, Michael Kidd-Gilchrist sur les périmètres, Cody Zeller et Bismack Biyombo aux côtés d’Al Jefferson et un banc formé de pièces éparses recueillies un peu partout dans la NBA, Ben Gordon en tête d’affiche après un passage à vide à Detroit.

Ne serait-ce que par la progression normale des choses, les Bobcats pourraient être marginalement meilleurs cette saison. Mais avec un nouvel entraîneur et autant de nouveaux éléments, ça reste un jeu de devinettes plus qu’une certitude.

Une trentaine de victoires en 2013-2014, peut-être plus, peut-être moins.

L’idée de voir Kemba Walker alimenter Al Jefferson est alléchante, ce qui représente déjà une belle victoire pour les Bobcats. Discrètement, Walker a beaucoup amélioré son jeu l’an dernier et sans être le sauveur planétaire qu’il était à l’Université du Connecticut (UConn) dans la NCAA, il est un espoir légitime pour la formation en Caroline. Surtout s’il développe encore plus son tir de trois points.

Là les choses deviendraient intéressantes.

Tranquillement, mais sûrement, les Bobcats retrouvent une certaine pertinence dans le grand tableau de la NBA.

Victor OladipoMAGIC D’ORLANDO

Saison régulière 2012-2013 : Fiche de 20-62, cinquième rang de la division Sud-Est, quinzième rang de l’Association Est. Exclus des séries.

Arrivées à noter : Victor Oladipo (recrue), Jason Maxiell, Ronnie Price

Départs à noter : Al Harrington, DeQuan Jones, Beno Udrih

Entraîneur en poste : Jacque Vaughn (depuis 2010)

Sans exagération, l’après Dwight Howard a été particulièrement pénible à Orlando la saison dernière. Avec seulement 20 victoires, le Magic s’est contenté d’évaluer le talent en place.

Un mal pour un bien, la saison de misère du Magic a été ponctuée par la sélection du très prometteur Victor Oladipo avec le deuxième choix du dernier repêchage. Le garde, issu de l’Université de l’Indiana, est une étoile défensive en devenir qui se développe un jeu de plus en plus complet chaque jour. À moins d’un changement de situation drastique, il deviendra le visage de l’organisation avant Noël.

Il est bon à ce point.

Et son entourage n’est pas piqué des vers non plus.

Arron Afflalo est l’un des très bons joueurs méconnus de la NBA en raison de sa présence défensive sur les périmètres et de sa charpente assez costaude pour un garde. Afflalo n’a rien de spectaculaire, mais il se colle à l’adversaire et peut enfiler quelques points avec son tir des zones médianes. Un travaillant né et un joueur qui ne dérange aucun alignement.

Ensuite, les jeunes prometteurs s’imposent. Tobias Harris et Nikola Vucevic ont fait des bonds de géant depuis qu’ils ont rejoint le Magic l’an dernier et le développement surprise risque de se poursuivre autour de l’excellente éthique de travaille d’Oladipo. Maurice Harkless, Doron Lamb et Andrew Nicholson, parmi les réservistes, auront aussi de multiples chances de se développer et de devenir des rouages importants à Orlando.

L’avenir est très intéressant à Orlando. Un heureux mélange de potentiel, d’espace salarial et de futures vedettes encore très jeunes qui seront avec l’organisation un bon petit bout de chemin.

Pour 2013-2014, il ne faudrait pas tomber dans le piège d’avoir des attentes trop élevées, mais il n’y a pas lieu de paniquer à Orlando. Les bases sont solides.