Où est le sentiment d'appartenance?
Basketball mercredi, 12 juil. 2006. 13:53 vendredi, 13 déc. 2024. 06:36
(Collaboration spéciale, Vincent Tougas) - Les joueurs professionnels ont vraiment perdu le sentiment d'appartenance depuis le milieu des années 90 alors qu'à chaque été, au moins une centaine de joueurs changent d'équipe, soit via le marché des joueurs autonomes ou par des échanges.
Lorsqu'un joueur se fait échanger, c'est soit qu'il ne veut plus jouer pour une équipe... ou bien qu'il est attrayant pour une autre formation... ou il est trop grassement payé pour les performances qu'il donne, et son équipe abandonne à son sujet.
Mais revenons au sentiment d'appartenance des joueurs vis-à-vis leurs équipes respectives. On a qu'à regarder Ben Wallace qui n'a jamais été repêché et qui a finalement explosé pour les Pistons de Detroit en 2000 après avoir été échangé pour Grant Hill.
Il paraissait heureux avec son équipe ; il a gagné un championnat avec elle, alors pourquoi vouloir quitter cette équipe? La seule raison est bien évidemment l'argent puisque Chicago ou Detroit, ce sont deux villes où il fait froid l'hiver, donc ce n'est certainement pas pour aller jouer dans un endroit plus chaud. Il était une superstar à Detroit et il jouissait d'un temps de jeu assez énorme pour un joueur strictement défensif.
Personnellement, je trouve qu'il est vraiment payé cher pour un joueur qui a peine à lancer le ballon, surtout à la ligne des lancers francs où il est encore pire que Shaq. Ce n'est pas peu dire. Il va arriver comme un sauveur à Chicago et il ne pourra nécessairement l'être puisqu'il ne mettra pas le ballon dans le panier... il empêchera les équipes adverses de le faire.
Il est vrai que les défensives remportent les championnats, mais il faut tout de même admettre qu'un peu d'offensive ne fait pas de tort.
Mike James est un bon exemple de joueur qui se fout éperdument de l'endroit où il joue. Il comprend la business et il change d'équipe comme il change de chemise. Il vient de signer un bon contrat avec les Wolves et il jouera avec Kevin Garnett, probablement un des 5 meilleurs joueurs de la ligue, quittant du même coup les Raptors. Pourtant, ce sont les Raptors qui lui ont vraiment donné la chance de s'épanouir en lui donnant 35 à 40 minutes par match. À Toronto, il pouvait lancer le ballon autant de fois qu'il le voulait. Alors pourquoi vouloir quitter le navire après avoir connu la meilleure saison de sa carrière ?
Il est évident que de jouer avec Kevin Garnett est un plus, mais Chris Bosh deviendra une grande vedette dans la NBA et il aurait pu connaître une autre excellente saison avec les Raptors. Encore une fois, aucun sentiment d'appartenance.
Peja Stojakovic a décidé de signer un contrat avec les Hornets de la Nouvelle-Orléans où il pourra faire ce qu'il veut avec une équipe jeune et énergique. Mais il aurait pu demeurer avec une équipe similaire en Indiana. Encore une fois, les sous ont encore parlé. Il aura beaucoup de temps de jeu (il en avait quand même beaucoup avec les Pacers), un entraîneur qui sera à ses pieds et une organisation qui fera tout pour le satisfaire. Sinon monsieur pourra signer ailleurs dans quelques saisons ou vouloir encore se faire échanger.
Le sport en général est rendu tellement une histoire de gros sous, c'en est pathétique. Il sera impossible dans le futur de voir un joueur évoluer avec la même équipe pendant toute une carrière à moins qu'il accepte une certaine baisse de salaire à un moment donné ou à un autre pour laisser la place à des recrues prolifiques.
Je dois admettre, par contre, que les joueurs ont parfois raison... Il y a quelques situations qui fait qu'un joueur veuille quitter une équipe. Il existe encore quelques joueurs fidèles à leur équipe, mais ils sont de plus en plus rares et les partisans ont un certain pouvoir de décision s'ils veulent voir leur vedette quitter l'équipe.
On a qu'à regarder Allen Iverson, des Sixers, qui joue blessé la plupart du temps et qui transporte son équipe sur ses épaules. Voilà qu'après 10 ans dans l'organisation, on pense à l'échanger parce qu'il n'est pas capable de gagner un championnat. On lui reproche également de ne pas passer assez le ballon (malgré une moyenne de 7 passes par match). Et on lui reproche sa faible moyenne d'efficacité. Ce gars-là marque plus de 28 points par match depuis bon nombre d'années et il a souvent joué avec des joueurs marginaux et pourtant, on le pointe du doigt pour l'incapacité des Sixers à décrocher un championnat.
Et que penser de Kevin Garnett, un joueur qui a tellement à coeur son équipe et qui secoue souvent ses coéquipiers pour qu'ils donnent un plus gros effort. Alors pourquoi vouloir l'échanger ? Rien ne sera assez bon en retour pour combler la perte de ce géant du basket. À chaque année, il marque 20 points ou plus, capte au moins 12 rebonds et passe 4 fois le ballon par match. C'est énorme mais le fan moyen oublie vite lorsqu'une équipe connaît des ratés pendant une saison ou deux. Mettez-vous dans la peau de Garnett, un joueur qui, comme Iverson, n'accepte pas la défaite et qui pourrait se faire échanger. Comment réagiriez-vous?
Le problème dans la NBA est que l'autonomie est souvent facile à obtenir et les équipes ne veulent souvent pas garder des joueurs en fin de contrat pour libérer de la place pour le plafond salarial. Oui, il existe une taxe de luxe, mais, comme au baseball, il y a des gros marchés qui s'en foutent éperdument et qui continuent de donner des gros contrats à des joueurs dont leurs bonnes années sont loin derrière ou à des jeunes joueurs prometteurs qui sont souvent plus suspects que prospects, comme dirait notre bon ami Rodger Brulotte! Une recrue repêchée en première ronde se voit souvent offrir un contrat de trois ans à deux millions par saison sans même qu'il n'ait joué un match dans la NBA.
Dans un monde idéal, les joueurs signeraient des contrats de trois ans maximum et ne se verraient accorder l'autonomie complète qu'à 33 ans. Après la fin des contrats, un arbitre pourrait décider de la valeur d'un joueur. On pourrait ainsi tenter d'augmenter le sentiment d'appartenance.
Je suis le basketball depuis de nombreuses années et jamais je n'ai vu autant de changements que l'année dernière où énormément de joueurs ont changé d'adresse et, malgré le fait que j'aie une excellente mémoire, j'avais de la misère à me rappeler où jouait tel ou tel joueur, alors imaginez un simple partisan qui suit le basket ici et là...
Lorsqu'un joueur se fait échanger, c'est soit qu'il ne veut plus jouer pour une équipe... ou bien qu'il est attrayant pour une autre formation... ou il est trop grassement payé pour les performances qu'il donne, et son équipe abandonne à son sujet.
Mais revenons au sentiment d'appartenance des joueurs vis-à-vis leurs équipes respectives. On a qu'à regarder Ben Wallace qui n'a jamais été repêché et qui a finalement explosé pour les Pistons de Detroit en 2000 après avoir été échangé pour Grant Hill.
Il paraissait heureux avec son équipe ; il a gagné un championnat avec elle, alors pourquoi vouloir quitter cette équipe? La seule raison est bien évidemment l'argent puisque Chicago ou Detroit, ce sont deux villes où il fait froid l'hiver, donc ce n'est certainement pas pour aller jouer dans un endroit plus chaud. Il était une superstar à Detroit et il jouissait d'un temps de jeu assez énorme pour un joueur strictement défensif.
Personnellement, je trouve qu'il est vraiment payé cher pour un joueur qui a peine à lancer le ballon, surtout à la ligne des lancers francs où il est encore pire que Shaq. Ce n'est pas peu dire. Il va arriver comme un sauveur à Chicago et il ne pourra nécessairement l'être puisqu'il ne mettra pas le ballon dans le panier... il empêchera les équipes adverses de le faire.
Il est vrai que les défensives remportent les championnats, mais il faut tout de même admettre qu'un peu d'offensive ne fait pas de tort.
Mike James est un bon exemple de joueur qui se fout éperdument de l'endroit où il joue. Il comprend la business et il change d'équipe comme il change de chemise. Il vient de signer un bon contrat avec les Wolves et il jouera avec Kevin Garnett, probablement un des 5 meilleurs joueurs de la ligue, quittant du même coup les Raptors. Pourtant, ce sont les Raptors qui lui ont vraiment donné la chance de s'épanouir en lui donnant 35 à 40 minutes par match. À Toronto, il pouvait lancer le ballon autant de fois qu'il le voulait. Alors pourquoi vouloir quitter le navire après avoir connu la meilleure saison de sa carrière ?
Il est évident que de jouer avec Kevin Garnett est un plus, mais Chris Bosh deviendra une grande vedette dans la NBA et il aurait pu connaître une autre excellente saison avec les Raptors. Encore une fois, aucun sentiment d'appartenance.
Peja Stojakovic a décidé de signer un contrat avec les Hornets de la Nouvelle-Orléans où il pourra faire ce qu'il veut avec une équipe jeune et énergique. Mais il aurait pu demeurer avec une équipe similaire en Indiana. Encore une fois, les sous ont encore parlé. Il aura beaucoup de temps de jeu (il en avait quand même beaucoup avec les Pacers), un entraîneur qui sera à ses pieds et une organisation qui fera tout pour le satisfaire. Sinon monsieur pourra signer ailleurs dans quelques saisons ou vouloir encore se faire échanger.
Le sport en général est rendu tellement une histoire de gros sous, c'en est pathétique. Il sera impossible dans le futur de voir un joueur évoluer avec la même équipe pendant toute une carrière à moins qu'il accepte une certaine baisse de salaire à un moment donné ou à un autre pour laisser la place à des recrues prolifiques.
Je dois admettre, par contre, que les joueurs ont parfois raison... Il y a quelques situations qui fait qu'un joueur veuille quitter une équipe. Il existe encore quelques joueurs fidèles à leur équipe, mais ils sont de plus en plus rares et les partisans ont un certain pouvoir de décision s'ils veulent voir leur vedette quitter l'équipe.
On a qu'à regarder Allen Iverson, des Sixers, qui joue blessé la plupart du temps et qui transporte son équipe sur ses épaules. Voilà qu'après 10 ans dans l'organisation, on pense à l'échanger parce qu'il n'est pas capable de gagner un championnat. On lui reproche également de ne pas passer assez le ballon (malgré une moyenne de 7 passes par match). Et on lui reproche sa faible moyenne d'efficacité. Ce gars-là marque plus de 28 points par match depuis bon nombre d'années et il a souvent joué avec des joueurs marginaux et pourtant, on le pointe du doigt pour l'incapacité des Sixers à décrocher un championnat.
Et que penser de Kevin Garnett, un joueur qui a tellement à coeur son équipe et qui secoue souvent ses coéquipiers pour qu'ils donnent un plus gros effort. Alors pourquoi vouloir l'échanger ? Rien ne sera assez bon en retour pour combler la perte de ce géant du basket. À chaque année, il marque 20 points ou plus, capte au moins 12 rebonds et passe 4 fois le ballon par match. C'est énorme mais le fan moyen oublie vite lorsqu'une équipe connaît des ratés pendant une saison ou deux. Mettez-vous dans la peau de Garnett, un joueur qui, comme Iverson, n'accepte pas la défaite et qui pourrait se faire échanger. Comment réagiriez-vous?
Le problème dans la NBA est que l'autonomie est souvent facile à obtenir et les équipes ne veulent souvent pas garder des joueurs en fin de contrat pour libérer de la place pour le plafond salarial. Oui, il existe une taxe de luxe, mais, comme au baseball, il y a des gros marchés qui s'en foutent éperdument et qui continuent de donner des gros contrats à des joueurs dont leurs bonnes années sont loin derrière ou à des jeunes joueurs prometteurs qui sont souvent plus suspects que prospects, comme dirait notre bon ami Rodger Brulotte! Une recrue repêchée en première ronde se voit souvent offrir un contrat de trois ans à deux millions par saison sans même qu'il n'ait joué un match dans la NBA.
Dans un monde idéal, les joueurs signeraient des contrats de trois ans maximum et ne se verraient accorder l'autonomie complète qu'à 33 ans. Après la fin des contrats, un arbitre pourrait décider de la valeur d'un joueur. On pourrait ainsi tenter d'augmenter le sentiment d'appartenance.
Je suis le basketball depuis de nombreuses années et jamais je n'ai vu autant de changements que l'année dernière où énormément de joueurs ont changé d'adresse et, malgré le fait que j'aie une excellente mémoire, j'avais de la misère à me rappeler où jouait tel ou tel joueur, alors imaginez un simple partisan qui suit le basket ici et là...