Des joueuses vedettes de la WNBA accentuent la pression sur les équipes
Basketball mercredi, 6 mai 2015. 21:26 jeudi, 12 déc. 2024. 09:39LAS VEGAS - Plusieurs des vedettes de la WNBA, la ligue de basketball féminine professionnelle des États-Unis, utilisent de nouveaux leviers pour exiger d'être échangées ou pour déterminer le moment où elles joueront.
Candace Parker ratera au moins la première moitié de la saison à venir de la WNBA. Diana Taurasi a déjà annoncé qu'elle ne jouera pas en 2015. Voilà, maintenant, que Sylvia Fowles pourrait se joindre à elles sur les lignes de côté si on ne répond pas favorablement à sa demande de transaction.
Ensemble, elles représentent une source de tracas grandissante pour la WNBA : des joueuses qui font passer leur intérêt personnel avant celui du circuit.
Selon Geno Auriemma, entraîneur de l'équipe nationale des États-Unis, la ligue commence à ressembler à toutes les autres, et les joueuses commencent à penser en fonction de ce qui est avantageux pour elles, et à leur avenir.
La WNBA a le pouvoir d'imposer des mesures disciplinaires contre les joueuses.
La convention collective ratifiée avant le début de la saison 2014 accorde à la ligue et aux équipes plus de pouvoir pour imposer des amendes aux joueuses sous contrat qui ratent des matchs en raison d'engagements préalables outre-mer. Parker et Fowles n'ont toujours pas paraphé d'ententes dans la WNBA, et Taurasi se trouve sur la liste de suspension, ce qui fait que la ligue ne peut leur imposer des amendes.
Il n'est pas clair si les équipes ou la ligue vont pénaliser d'autres joueuses, mais la liste pourrait s'accroître. Plusieurs joueurs ratent les camps d'entraînements ou quelques matchs en début de saison pendant qu'elles complètent leur calendrier outre-mer.
Taurasi et Parker jouent pour la même équipe en Russie pendant la saison morte de la WNBA, mais elles insistent sur le fait qu'il n'y a eu aucune discussion entre elles et que leur absence simultanée n'est qu'une coïncidence. Mais pendant que Taurasi et Parker sont apparemment heureuses avec leur formation de la WNBA, Phoenix et Los Angeles, respectivement, elles disent vouloir profiter d'un repos, Fowles veut quitter Chicago.
La joueuse de centre de six pieds cinq pouces, qui évolue en Chine, n'est pas la première joueuse de la WNBA à demander une transaction. Tina Charles, une New-Yorkaise qui a été élue joueuse la plus utile à son équipe, a demandé à Connecticut de l'échanger au Liberty de New York avant le début de la saison 2014.
Si certaines joueuses possèdent un tel levier, c'est parce qu'elles peuvent toucher des salaires dix fois plus élevés, outre-mer, que le maximum de 115 000$ auxquelles elles ont droit dans la WNBA. Avec un tel coussin financier, les joueuses peuvent se permettre de rater une saison aux États-Unis.
Taurasi est convaincu que les décisions de quelques joueuses ne mèneront pas à la disparition de la WNBA.
«La ligue se portera bien», affirme Taurasi, dont le salaire est d'environ 1,5 million $ en Russie.
«Je cherche seulement à m'assurer que je pourrai jouer dans cette ligue pendant longtemps», ajoute l'athlète âgée de 32 ans.
Parker, 29 ans, veut également se reposer, se soigner et passer du temps auprès de sa famille. Sa fille Lailaa a amorcé la maternelle cette année, et Parker veut être capable de jouer son rôle de mère.
De son côté, Fowles espère jouer cette année, si Chicago accepte de l'échanger.
Fowles est consciente que Chicago pourrait avoir de la difficulté à répondre à sa requête, surtout que sa liste d'équipes où elle désire jouer se limite à une, qu'elle n'a pas identifiée.
Si une transaction ne se matérialise pas, elle n'écarte pas l'hypothèse de ne pas jouer du tout.