TURNBERRY, Ecosse - Trente-deux ans après son épique "Duel sous le soleil" avec le Golden Bear Jack Nicklaus, Tom Watson a tiré profit des conditions de jeu idéales à Turnberry pour signer un superbe 65, jeudi, alors que s'amorçait l'Omnium britannique. Miguel Angel Jimenez lui a toutefois volé la vedette avec un 64, plus tard en journée, ce qui est à un coup du meilleur score jamais inscrit lors d'un tournoi majeur. Il domine donc par un coup après la ronde initiale.

"Quelle légende," a confié Jimenez au sujet de Watson, un quintuple champion de cet Omnium.

Watson, qui a bien fait à l'entraînement, cette semaine, a reçu un encouragement de plus quand la femme de Nicklaus, Barbara, lui a envoyé un message texte pour lui souhaiter bonne chance, mercredi.

"Je lui ai renvoyé un message qui disait 'On s'ennuie vraiment de vous ici', a mentionné Watson, 59 ans. Et je le pensais vraiment. Ce n'est pas la même chose sans Jack à ce tournoi."

Nicklaus a disputé son dernier Omnium britannique à St. Andrews, en 2005, puis il s'est calmement dirigé vers la retraite. De toute évidence, le gars qui l'a battu à Turnberry en 1977 - avec un 65 sur le dernier parcours, rien de moins, a encore de l'excellent golf à offrir.

Watson a gardé la balle dans les allées, a réussi cinq oiselets et s'est bien tiré des rares situations corsées dans lesquelles il s'est trouvé - incluant un roulé de six pieds au dernier trou, ce qui préservait une ronde sans boguey.

Jimenez, 45 ans, a battu de trois coups son meilleur score en carrière à l'Omnium britannique. L'Espagnol a signé des oiselets à ses deux derniers trous, incluant un roulé de 66 pieds à partir des abords du vert, comme dernier de sa journée.

Son score a été égalé par Ben Curtis, gagnant surprise du tournoi, en 2003, ainsi que par un habitué du circuit japonais, Kenichi Kuboya, qui a grimpé au classement avec une brillante séquence de trois oiselets et un aigle, lors des quatre derniers trous.

Tiger Woods n'a pas eu autant de succès, commettant quatre bogueys en route vers une carte de 71, un coup au-delà de la normale.

"En étant réaliste, j'aurais dû jouer un ou deux coups sous la normale, a dit Woods, qui n'a jamais été si loin du meneur après 18 trous, à l'Omnium britannique. Mais j'ai fait quelques erreurs, c'est certain."

Woods a laissé paraître ses premiers signes de frustration dès le troisième trou, alors qu'il a vivement balayé l'air avec son bâton et a maugréé à voix basse. A la fin de la journée, il avait jeté ses bâtons avec colère à plusieurs reprises. Stewart Cink, Steve Stricker, John Senden, Mathew Goggin et Camilo Villegas ont tous joué 66.

L'Ontarien Mike Weir a connu une solide ronde de 67, grâce entre autres à un aigle au septième trou. Neuf autres joueurs ont obtenu le même score, dont Boo Weekley, Jim Furyk, Retief Goosen et Vijay Singh.

Stephen Ames de Calgary n'a pas aussi bien fait: trois bogueys et un double boguey l'ont mené vers un 72.

Il y a six ans, Curtis était bien peu connu lorsqu'il a remporté le titre à son premier essai. Il a raté la qualification lors des trois années suivantes, mais a fini dans le top 10 lors des deux dernières éditions du tournoi. Il s'est dit confiant d'avoir des chances de l'emporter à nouveau.

"Quand vous gagnez une première fois, le potentiel est là pour vous permettre de répéter l'exploit, a dit Curtis. J'ai bien joué, ces deux dernières années, et mon score est un bon départ pour la semaine."

Curtis a commis deux bogueys mais a compensé avec un aigle au septième, en plus de récolter quatre oiselets sur les six derniers trous.

John Daly a joué 68, sa meilleure ronde depuis son triomphe au club St. Andrews, en 1995. Il a fait beaucoup mieux que l'an dernier, alors qu'il avait connu des rondes de 80 et 89 au club Birkdale.

Padraig Harrington s'en est tiré avec un 69, lui qui tente de devenir le premier golfeur à gagner l'Omnium trois ans de suite depuis Peter Thomson, de 1954 à 1956.