(RDS) - S'il y a un joueur qui est complètement transformé cette année chez le Canadien, c'est Andrei Markov. Le mot transformé est d'ailleurs faible dans son cas et ce ne sont pas les dirigeants de l'équipe qui vont se plaindre.

Tout a commencé le premier jour du camp d'entraînement en septembre. Dans le vestiaire de l'équipe Andrei Markov croise l'entraîneur-adjoint Rick Green.

-Hey Rick, passé de belles vacances, lance Markov.

-Très belles et toi, de répondre Green qui était assommé de voir que son joueur était en mesure de communiquer avec lui..

C'était en effet la première fois en trois ans que le défenseur Russe du Canadien débutait une conversation avec un entraîneur. Auparavant, Green parlait, mais Markov ne comprenait rien. D'ailleurs, il ne parlait à personne en anglais puisqu'il en était incapable.

Que s'est-il passé ? Lors de la saison estivale, le jeune homme de 23 ans a décidé de passer quelques semaines dans la région de Toronto pour apprendre l'anglais. Pour être en mesure de communiquer et aussi pour être en mesure de pratiquer son métier. Et depuis, ce n'est plus le même homme.

Un employé chez le Canadien me soulignait la semaine dernière que Andrei avait commencé à communiquer avec les membres de son entourage et ce pour la première fois en trois ans. Il salue ses coéquipiers Québécois en français et aime même faire des blagues avec eux. Tout un contraste avec l'an dernier alors que les joueurs affirmaient que parfois, Markov ne répondait même pas quand on lui disait bonjour.

Dans ce dossier, il faut saluer la patience des dirigeants de l'équipe qui ont décidé de donner toutes les chances à Markov pour qu'il devienne le joueur qu'il est présentement. Rick Green raconte.

"À la fin de la saison il y a deux ans, nous avons rencontré Andrei avec un interprète. Nous lui avons demandé trois choses. La première:apprendre l'anglais et au plus vite. La deuxième: il devait apprendre à jouer comme un vrai défenseur, lui qui évoluait à l'attaque en Russie.

La troisième: être plus mobile sur patin". Aujourd'hui, les dirigeants de l'équipe peuvent affirmer sans se tromper qu'il est sur la bonne
voie.

"La barrière de la langue n'est plus un problème, de dire Green. Je trouve même qu'il s'est adapté rapidement. Vous savez, non seulement la culture Russe est différente de la nôtre, mais le style de vie des gens aussi. J'ai passé beaucoup de temps avec lui pour lui montrer comment il fallait jouer à la ligne bleue. Il est meilleur à un contre un et il prend les bonnes décisions quand il y a de la pression sur lui. On lui donne plus de responsabilités défensivement et il a compris qu'avant de se lancer à l'attaque, il doit d'abord remplir ses obligations comme défenseur. Sa vision du jeu est excellente lorsqu'il a la rondelle et s'il est présentement le joueur le plus amélioré de l'équipe, on est assuré qu'il va devenir encore meilleur."

À la fin de la dernière saison, il y a bien des gens qui avaient lancé la serviette dans son cas. "C'était très frustrant pour le groupe
d'entraîneur, d'ajouter Rock Green. Il n'évoluait pas du tout. C'était impossible de le diriger, il ne comprenait rien. Mais lorsque je lui ai
parlé en septembre, j'ai dit à mes collègues que j'étais heureux de revoir ce jeune parmi nous. Mais notre perception sur lui a changé
uniquement avec la façon dont il joue."

Andrei Markov est même un des joueurs les plus robustes devant son filet et il aime bien déranger ses adversaires. À six pieds et 200 livres, il n'est pourtant pas le plus gros. En plus, il va sûrement jouer vendredi face aux Bruins, même s'il souffre d'une blessure à un pied. Un joueur Russe qui joue du hockey comme on l'aime ici. On va en prendre n'importe
quand.

ICI ET LÀ

C'est le défenseur Ron Hainsey des Bulldogs de Hamilton qui sera rappelé si Andrei Markov n'est pas en mesure de jouer face aux Bruins et aux Flyers ce week-end. Hainsey domine dans la Ligue américaine lui qui doit toutefois travailler beaucoup sur son jeu défensif pour espérer jouer régulièrement dans la LNH.

Le défenseur Francis Bouillon a reçu une bonne nouvelle. Il ne sera pas absent pour six semaines comme prévu. Il y a 14 jours, il s'est blessé aux genoux droit. Des ligaments sont touchés, mais il a recommencé à patiner et s'attend à revenir au jeu la semaine prochaine.

À Pittsburgh, Mario Lemieux a décidé de ne pas accompagner ses coéquipiers à Buffalo en prévision du match de vendredi face aux Sabres. Lemieux n'est pas blessé me dit-on. Il veut prendre une soirée de congé alors que les Bruins sont en ville samedi.

Un qui n'est pas chanceux, c'est Martin Straka encore blessé. Cette fois c'est une hanche et celui qui va en profiter, c'est Alexandre Daigle. Il joue avec beaucoup d'intensités et ce n'est qu'une question de temps avant qu'il amasse des points. Quel beau retour!