Roman Hamrlik aura des grands souliers à chausser chez le Canadien. Je me demande d'ailleurs s'il s'agit d'un bon choix. Il aura pour mission de faire oublier Sheldon Souray, ce qui avouons le, ne sera pas facile. Quant à l'acquisition de Bryan Smolinski, ce n'est pas une mauvaise chose.

La contribution en avantage numérique de Souray sera difficile à combler. Hamrlik n'a eu qu'un but et 17 passes en pareille situation l'an passé. De plus, pas convaincu qu'il a un tir aussi dévastateur que Souray. Bob Gainey doit espérer qu'il retrouve sa touche magique en supériorité numérique, notamment. Je trouve que c'est beaucoup d'argent pour un joueur de 33 ans, sur lequel les Flames ont lancé la serviette.

Hamrlik a ralenti au cours des cinq dernières années. Au cours de cette période, sa meilleure saison a été de neuf buts.

Au même salaire, Gainey aura pu présenter une offre à Scott Hannan, qui a signé pour quatre ans et 18 millions au Colorado. Très fiable en défensive, il excelle dans l'art de faire la fameuse première passe qui permet de sortir de sa zone. Il a aussi une bonne réputation.

Je me demande aussi pour quelle raison le Canadien a offert autant d'argent à Hamrlik et pas plus à Souray. Il s'agit d'une question à laquelle Gainey devra répondre et assumer le fait qu'il a mis sous contrat un joueur aussi âgé.

Hamrlik se devra d'être significatif, surtout avec le contrat qu'il vient de signer. On va donner la chance au coureur mais il aura tôt fait de constater que la critique vient vite à Montéal, surtout pour un joueur qui a signé un pacte d'une valeur de 22 millions.

À mes yeux, la plus grosse perte du Canadien après-avoir vu Daniel Brière signer à Philadelphie, est celle de Ryan Smyth, qui jouera pour l'Avalanche. Il aurait fallu lui présenter une offre nettement supérieure aux 31 millions du Colorado. Le Canadien se doit de présenter une offre bonifiée à un joueur d'impact comme Smyth pour l'aider à rétablir la réputation de Montréal auprès des autres joueurs du circuit. Un gars comme Smyth aurait pu témoigner que jouer à Montréal, n'est pas l'enfer.


Bryan Smolinski

L'an dernier, Smolinski a conservé une moyenne de 18 minutes par match, marquant 18 buts et récoltant 26 passes à Vancouver et Chicago. Le vétéran de 36 ans a un contrat d'un an en poche et il coûte deux millions de dollars, ce qui est peu dans le hockey d'aujourd'hui. Il correspond aussi aux critères recherchés par le Canadien, c'est-à-dire, un gros centre droitier.

Son arrivée signifie que Saku Koivu demeure le premier centre de l'équipe, mais Smolinski, qui est habituellement un troisième centre, devra jouer le rôle de second.

Il devrait aider en avantage numérique, mais il devra surtout aider le Tricolore à compter à égalité numérique, ce qui a fait défaut l'an passé.

Dans l'ensemble, les deux acquisitions de lundi sont plus positives que négatives. Pour le moment, on peut dire que le Canadien est supérieur à ce qu'il était hier.

*propos recueillis par RDS.ca