Comme il se devait, il me fallait débuter la saison de chasse aux canards, puisque je ne me souviens même plus en quelle année je commençai vraiment à chasser la sauvagine.

Préalablement à l'ouverture de la chasse aux canards, les adeptes de la pratique de ce sport sont nerveux, ils courent de droite à gauche pour se procurer les permis : celui du fédéral et du provincial.

Il faut acheter les munitions, sortir les vêtements camouflés, parler aux copains, bref c'est tout comme une veille de Noël.

Lorsque tu connais une telle fête, il faut que tu la célèbres tous les ans.

Mes sites de chasse

J'assistai à une chasse aux canards pour une première fois en compagnie de mon grand'père dans les marais de l'Outaouais, à courte distance de la baie Noire, ce fameux territoire, qui appartenait jadis aux Molson, par la suite à Luc Lemay de Sentier, Chasse Pêche. Inutile d'ajouter qu'il y en avait des canards à cet endroit… ils obscurcissaient le ciel, mais j'étais trop jeune pour tirer!

J'observais le grand-père Olivier tout en rêvant d'avoir son âge. Il me légua ce bel héritage et je l'en remercie.

Aujourd'hui, je les ai ces années, et tout comme lui autrefois,
je chasse encore les canards. À bien y penser, les canards je les aime encore, ce sont les années que je déplore.

Les vrais débuts

À l'achat de mon premier permis, je chassai à Saint-Placide, par la suite dans les îles de Sorel avec les Beauchemin et Péloquin, de là à l'île-aux-Grues avec les Lachance (Jos, Eucher, Anselme, etc.) et chez Gaby Vézina. Par la suite ce fut la baie Missisquoi avec d'autres Lachance, Guy et Pierre au cours de nombreux automnes. Mais depuis une dizaine d'années, je me rends chez Roger Gladu à St-Ignace-de-Loyola, un grand ami et un site merveilleux, tout comme celui que me fit connaître le grand'père Olivier.

Le récent début de saison ne faisait pas exception, je me retrouvais dans l'affût en compagnie de Roger écoutant les mélodieux coins…coin des canards désirant se poser dans la mare. Quel beau début de journée!

La chasse, mais aussi la pêche

Autrefois, c'était avec amertume que je remisais ma canne à moucher en septembre. Mais depuis mes insistances à l'endroit de Guy Chevrette, lorsqu'il me rendait visite, la situation a changé. Il a compris que les pourvoyeurs essayaient de rendre la pêche, aussi intéressante qu'autrefois. Ils se dévouaient sur des territoires, qui avaient été surexploités et braconnés. Pour faire renaître l'intérêt dans ce secteur.

À coups de milliers et milliers de dollars, ils eurent à ensemencer et ça se poursuit toujours. Les truites sont très dispendieuses à la sortie de la pisciculture. Le ministre fit alors prolonger la saison, elle se poursuit à longueur d'année.

Ah! Quelle expérience que d'offrir des mouches sèches aux truites, par une belle journée de septembre ou d'octobre, l'air est rais sou un ciel d'azur, l'eau semble beaucoup plus limpide, les arbres sont vêtus de feuillages de rouge et d'or, qui se mirent sur l'eau …soudain, une truite aux couleurs d'automne monte du fond et vient gober votre mouche. Elle se débat en surface, les perles d'eau deviennent des diamants dans la clarté du soleil, pêcher l'automne, c'est tout simplement paradisiaque.

Donc, ne me cherchez pas, si je ne suis pas à la chasse, je serai à la pêche.