Au cours de l'été, alors que nous tournions un vidéo dans les Laurentides, nous apprenions d'un responsable de son arrestation, que le président de la Fédération québecoise de la faune, M. Alain Gagnon, aurait été impliqué dans une affaire de braconnage, soit d'avoir eu en sa possession un plus grand nombre de salmonidés que la loi le permet.

De ma part, il en fût question lors d'une rencontre de journalistes, rédacteurs de chasse et pêche et responsables d'autres fédérations, à l'occasion d'un tournage en cours d'été dans la vieille capitale. Toutefois, de là à publier la nouvelle, il y avait toute une marge, parce que des preuves s'imposaient. Il fallait attendre que des accusations soient portées, ce qui fût fait dernièrement - mais il n'est pas encore dit que M. Gagnon est coupable. Il n'aurait pas été seul dans la chaloupe, donc qui sera blâmé?

Alain Gagnon démissionnait de la présidence de la Fédération québecoise de la faune, ce qui est déplorable pour cette organisation qu'il dirigeait. On retiendra qu'à cause de la faiblesse du ministère des Ressources Naturelles et de la Faune, la Fédération exerçait une influence énorme sur ce ministère qu'on tenté de diriger le ministre Claude Béchard et son prédécesseur le ministre Corbeil. Dans les coulisses, il était mentionné, qu'elle possédait une forme de contrôle. Dorénavant elle ne pourra plus s'exprimer en ayant autant d'autorité.

La faiblesse de représentation des associations de chasse et pêche du Québec, voilà un dur coup porté à tous les pêcheurs et chasseurs de ce qu'on dit être la belle province.

D'autre part, nous en avons vu d'autres. Ce n'est pas la première fois que la Fédération québecoise de la faune tournoie en eau trouble. En maintes occasions des groupes ont manifesté le désir de s'en détacher, pour former leurs propres Fédérations, plus particulièrement dans l'ouest du Québec et dans la région Montréal-Laurentides.

Il y a quelques années, j'avais rédigé un éditorial dans lequel je mentionnais que la Fédération avait d'innombrables squelettes dans son placard; mentionnons fraudes, abus de pouvoir, détournements de fonds, etc.

Tout cela est du passé. Mais si nous désirons un avenir reluisant, il est bon de connaître ce qui se passait autrefois, afin de n'en point répéter les erreurs.

Il faudra qu'au prochain congrès de la Fédération, qui aura lieu en avril dans les Laurendides au nord de Montréal, que l'évènement en soit un de réflexion, et d'où le président élu sera sans reproche, tout comme l'exécutif à la hauteur des aspirations des chasseurs et pêcheurs de chez-nous. La Fédération devra être à l'écoute, non seulement de sa régie interne, mais aussi d'autres intervenants expérimentés.

En conclusion, je prétends que c'est une lourde épreuve. Personnellement, j'accorde la faveur du doute au président démissionnaire, mais je dis: relevons les manches, il en faut une... donc VIVE LA FÉDÉRATION !