Deux couguars en liberté
Chasse et pêche mardi, 1 févr. 2005. 15:41 jeudi, 12 déc. 2024. 05:34
Québec - Le ministère des Ressources naturelles, de la Faune et des Parcs (MRNFP) confirme la présence de couguars (Felis concolor) dans les régions du SaguenayLac-Saint-Jean et de la Capitale-Nationale. Les efforts combinés du secteur Faune Québec du ministère des Ressources naturelles, de la Faune et des Parcs, de la firme Envirotel 3000 de Sherbrooke et du Laboratoire d'écologie moléculaire et d'évolution de l'Université de Montréal rendent possible l'annonce de ces résultats.
Ces deux confirmations s'ajoutent à celles du couguar abattu accidentellement en Abitibi en 1992 et du couguar détecté en Gaspésie (zec des Anses) en 2002, lors des premiers déploiements de la technologie Envirotel dans cette région. L'expertise génétique avait été alors fournie par la Dre Virginia Stroher de l'Université Bishop à Lennoxville.
Rappelons que le Dr Marc Gauthier, d'Envirotel 3000, a développé et mis en marché il y a cinq ans un système capable d'attirer sélectivement des couguars et de recueillir leurs poils à des stations de grattage. Parallèlement, le laboratoire d'écologie moléculaire et d'évolution de l'Université de Montréal, sous la direction du Dr Philippe Lapointe, a mis au point une technique qui permet de détecter, dans un délai raisonnable et à coût abordable, l'empreinte génétique du couguar à partir d'ADN extrait de poils ou de chair, ce qui constitue une remarquable percée technologique.
Sur la piste du couguar
Au printemps 2002, quatre stations de dépistage du couguar ont été installées au SaguenayLac-Saint-Jean par le personnel de la Direction régionale de l'aménagement de la faune du MRNFP, dans des secteurs où les mentions étaient le plus souvent rapportées. Les poils recueillis à l'une de ces stations, située sur le territoire de la zec Martin-Valin, ont été envoyés au laboratoire du Dr Lapointe, qui a pu confirmer son origine.
Une deuxième confirmation, provenant cette fois-ci de la région de la Capitale-Nationale, a pu être effectuée après l'analyse d'un échantillon de poils et de chair animale recueillis à l'été 2002 sur le pare-choc d'une voiture ayant heurté accidentellement un animal dans la réserve faunique des Laurentides et dont la description coïncidait avec celle du couguar. La récupération épique de cet échantillon n'aurait pu être possible sans la perspicacité et la ténacité du personnel de la Direction régionale du SaguenayLac-Saint-Jean, qui a été mis au fait de cet événement.
D'autres confirmations pourraient survenir prochainement au fur et à mesure que les échantillons de poils, recueillis depuis plusieurs années, dans le cadre de projets ponctuels soutenus par des organisations bénévoles, seront analysés. Rappelons qu'à l'automne dernier, l'équipe du Dr Lapointe a découvert également la présence d'un couguar dans des échantillons de poils provenant du Parc national de Fundy au Nouveau-Brunswick.
Le couguar, autrefois présent sur le territoire québécois au sud du 52e parallèle, est devenu rarissime dès la seconde moitié du XIXe siècle, victime de persécution comme cela a été le cas également en Ontario et dans les provinces maritimes. Depuis 1955, plusieurs centaines de mentions de cet animal ont été portées à l'attention du MRNFP par des citoyens et ont fait l'objet d'enquêtes rigoureuses par le personnel en région : questionnaires soumis aux observateurs, visites sur le terrain, vérifications de pistes, expertises de photos et vidéos. Malgré ce travail systématique et la collaboration exceptionnelle du public dans ce dossier, les preuves irréfutables de l'existence du couguar en sol québécois tardaient à venir.
Animal protégé
Le couguar est un animal protégé, puisqu'il est inscrit sur la liste des espèces de la faune vertébrée susceptibles d'être désignées menacées ou vulnérables. De ce fait, il est interdit de le tuer, sauf si l'animal représente une menace évidente. Le ministère des Ressources naturelles, de la Faune et des Parcs précise que la possibilité de rencontrer ce félin dans les forêts québécoises demeure minime.
Par ailleurs, le Ministère est toujours intéressé à recueillir des témoignages et des mentions concernant le couguar et il suffit de communiquer avec le bureau régional du Ministère, secteur Faune Québec. Le couguar est également considéré comme un animal à déclaration obligatoire, ce qui signifie qu'une personne qui trouve un couguar blessé ou mort doit communiquer avec le ministère des Ressources naturelles, de la Faune et des Parcs.
Ces deux confirmations s'ajoutent à celles du couguar abattu accidentellement en Abitibi en 1992 et du couguar détecté en Gaspésie (zec des Anses) en 2002, lors des premiers déploiements de la technologie Envirotel dans cette région. L'expertise génétique avait été alors fournie par la Dre Virginia Stroher de l'Université Bishop à Lennoxville.
Rappelons que le Dr Marc Gauthier, d'Envirotel 3000, a développé et mis en marché il y a cinq ans un système capable d'attirer sélectivement des couguars et de recueillir leurs poils à des stations de grattage. Parallèlement, le laboratoire d'écologie moléculaire et d'évolution de l'Université de Montréal, sous la direction du Dr Philippe Lapointe, a mis au point une technique qui permet de détecter, dans un délai raisonnable et à coût abordable, l'empreinte génétique du couguar à partir d'ADN extrait de poils ou de chair, ce qui constitue une remarquable percée technologique.
Sur la piste du couguar
Au printemps 2002, quatre stations de dépistage du couguar ont été installées au SaguenayLac-Saint-Jean par le personnel de la Direction régionale de l'aménagement de la faune du MRNFP, dans des secteurs où les mentions étaient le plus souvent rapportées. Les poils recueillis à l'une de ces stations, située sur le territoire de la zec Martin-Valin, ont été envoyés au laboratoire du Dr Lapointe, qui a pu confirmer son origine.
Une deuxième confirmation, provenant cette fois-ci de la région de la Capitale-Nationale, a pu être effectuée après l'analyse d'un échantillon de poils et de chair animale recueillis à l'été 2002 sur le pare-choc d'une voiture ayant heurté accidentellement un animal dans la réserve faunique des Laurentides et dont la description coïncidait avec celle du couguar. La récupération épique de cet échantillon n'aurait pu être possible sans la perspicacité et la ténacité du personnel de la Direction régionale du SaguenayLac-Saint-Jean, qui a été mis au fait de cet événement.
D'autres confirmations pourraient survenir prochainement au fur et à mesure que les échantillons de poils, recueillis depuis plusieurs années, dans le cadre de projets ponctuels soutenus par des organisations bénévoles, seront analysés. Rappelons qu'à l'automne dernier, l'équipe du Dr Lapointe a découvert également la présence d'un couguar dans des échantillons de poils provenant du Parc national de Fundy au Nouveau-Brunswick.
Le couguar, autrefois présent sur le territoire québécois au sud du 52e parallèle, est devenu rarissime dès la seconde moitié du XIXe siècle, victime de persécution comme cela a été le cas également en Ontario et dans les provinces maritimes. Depuis 1955, plusieurs centaines de mentions de cet animal ont été portées à l'attention du MRNFP par des citoyens et ont fait l'objet d'enquêtes rigoureuses par le personnel en région : questionnaires soumis aux observateurs, visites sur le terrain, vérifications de pistes, expertises de photos et vidéos. Malgré ce travail systématique et la collaboration exceptionnelle du public dans ce dossier, les preuves irréfutables de l'existence du couguar en sol québécois tardaient à venir.
Animal protégé
Le couguar est un animal protégé, puisqu'il est inscrit sur la liste des espèces de la faune vertébrée susceptibles d'être désignées menacées ou vulnérables. De ce fait, il est interdit de le tuer, sauf si l'animal représente une menace évidente. Le ministère des Ressources naturelles, de la Faune et des Parcs précise que la possibilité de rencontrer ce félin dans les forêts québécoises demeure minime.
Par ailleurs, le Ministère est toujours intéressé à recueillir des témoignages et des mentions concernant le couguar et il suffit de communiquer avec le bureau régional du Ministère, secteur Faune Québec. Le couguar est également considéré comme un animal à déclaration obligatoire, ce qui signifie qu'une personne qui trouve un couguar blessé ou mort doit communiquer avec le ministère des Ressources naturelles, de la Faune et des Parcs.