Doit-on s'en faire pour le chevreuil?
Chasse et pêche lundi, 14 déc. 2009. 13:41 vendredi, 13 déc. 2024. 21:54
Vous vous posez cette question, répondez-y dans l'affirmative.
Si certains prétendent qu'il n'y a pas lieu de nous inquiéter, du fait que notre récolte de chevreuils était réduite, comparativement aux années passées, laissez-moi vous dire qu'ils sont vraiment dans l'erreur. Je me pose des questions sur les façons de penser de certains encore plus sur ceux qui désirent une récolte de cerfs ayant des bois d'au moins six pointes ou dagues.
Il suffit d'un seul hiver aux précipitations de neige excessives, comme nous en avons connu. Ajoutez-y une fin de cette saison hivernale avec gels nocturnes, précédés de pluies, formant une surface glacée, ou si vous préférez une « croûte » dans laquelle les pattes aiguës du chevreuil s'enfoncent et se coupent : c'est un autre de nos hivers québécois, duquel vous obtenez les pires conditions de survie de votre cheptel de cerfs de Virginie. En guise de résultat, la très grande majorité de la population est disparue. Pourtant, d'autres espèces sauvages ont survécu mais le chevreuil n'est pas encore adapté à nos hivers - il est ici, dans la limite extrême nord de son habitat.
La neige la prédation
Nous voilà avec une épaisseur de neige mortelle, à laquelle vient maintenant s'ajouter une surface glacée permettant une prédation intensive. Les coyotes du côté de la Rive-Sud du Saint-Laurent, les loups du côté nord, en plus des chiens errants d'un côté comme de l'autre, ajoutons-y un braconnage facile, surveillons maintenant les résultats.
Les biches enceintes y passent, elles portent un ou deux faons, elles s'enfoncent et sont des victimes faciles. Malgré ce qu'en disent certains, elles ne se rendront pas au printemps pour mettre bas. Quant aux jeunes maintenant âgés de neuf à dix mois, ils seront déjà morts. Ils ne pouvaient atteindre les branches de cèdres dans les Laurentides, les cerfs adultes les avaient déjà broutées, ils ne pouvaient en nourrir, même en se tenant sur leurs pattes arrière.
Voilà autant d'éléments permettant de décimer une population de cerfs de Virginie. Il vous restera des cerfs ayant plus de six pointes mais où seront les autres?
Je possède d'ailleurs les photographies que j'ai prises moi-même en compagnie du pourvoyeur Luc Rousseau du wapus, et de deux agents de conservation, dont je ne dévoilerai jamais les noms - photos qui furent d'ailleurs publiées même aux états unis et sur lesquelles nous observons des dizaines de cadavres de biches et jeunes cerfs. Les ravages, je les ai visités au cours de nombreux hivers en compagnie d'authentiques spécialistes et agents de conservation j'y étais, mais non à l'arrière d'un bureau!
J'étais présent en 1974 lorsque nous abattions seulement 1,155 chevreuils, à la suite d'hivers rigoureux et aussi propices à la prédation.
Cervidé non encore adapté
Le caribou et l'orignal sont adaptés à nos hivers, non le chevreuil ou cerf de Virginie, ce dernier graduellement remontait du sud. Des siècles devront donc s'écouler avant que les modifications de son anatomie lui permettent de se comparer aux autres cervidés de notre climat.
Le caribou possède des sabots ressemblant à des raquettes, ils lui permettent de marcher sur la neige sans s'y enfoncer, même chose pour l'orignal, qui en plus possède de longues pattes, le maintenant au-dessus de la surface de la neige.
Je souhaite donc que notre hiver soit clément et en accord avec la conservation de nos chevreuils!
Si certains prétendent qu'il n'y a pas lieu de nous inquiéter, du fait que notre récolte de chevreuils était réduite, comparativement aux années passées, laissez-moi vous dire qu'ils sont vraiment dans l'erreur. Je me pose des questions sur les façons de penser de certains encore plus sur ceux qui désirent une récolte de cerfs ayant des bois d'au moins six pointes ou dagues.
Il suffit d'un seul hiver aux précipitations de neige excessives, comme nous en avons connu. Ajoutez-y une fin de cette saison hivernale avec gels nocturnes, précédés de pluies, formant une surface glacée, ou si vous préférez une « croûte » dans laquelle les pattes aiguës du chevreuil s'enfoncent et se coupent : c'est un autre de nos hivers québécois, duquel vous obtenez les pires conditions de survie de votre cheptel de cerfs de Virginie. En guise de résultat, la très grande majorité de la population est disparue. Pourtant, d'autres espèces sauvages ont survécu mais le chevreuil n'est pas encore adapté à nos hivers - il est ici, dans la limite extrême nord de son habitat.
La neige la prédation
Nous voilà avec une épaisseur de neige mortelle, à laquelle vient maintenant s'ajouter une surface glacée permettant une prédation intensive. Les coyotes du côté de la Rive-Sud du Saint-Laurent, les loups du côté nord, en plus des chiens errants d'un côté comme de l'autre, ajoutons-y un braconnage facile, surveillons maintenant les résultats.
Les biches enceintes y passent, elles portent un ou deux faons, elles s'enfoncent et sont des victimes faciles. Malgré ce qu'en disent certains, elles ne se rendront pas au printemps pour mettre bas. Quant aux jeunes maintenant âgés de neuf à dix mois, ils seront déjà morts. Ils ne pouvaient atteindre les branches de cèdres dans les Laurentides, les cerfs adultes les avaient déjà broutées, ils ne pouvaient en nourrir, même en se tenant sur leurs pattes arrière.
Voilà autant d'éléments permettant de décimer une population de cerfs de Virginie. Il vous restera des cerfs ayant plus de six pointes mais où seront les autres?
Je possède d'ailleurs les photographies que j'ai prises moi-même en compagnie du pourvoyeur Luc Rousseau du wapus, et de deux agents de conservation, dont je ne dévoilerai jamais les noms - photos qui furent d'ailleurs publiées même aux états unis et sur lesquelles nous observons des dizaines de cadavres de biches et jeunes cerfs. Les ravages, je les ai visités au cours de nombreux hivers en compagnie d'authentiques spécialistes et agents de conservation j'y étais, mais non à l'arrière d'un bureau!
J'étais présent en 1974 lorsque nous abattions seulement 1,155 chevreuils, à la suite d'hivers rigoureux et aussi propices à la prédation.
Cervidé non encore adapté
Le caribou et l'orignal sont adaptés à nos hivers, non le chevreuil ou cerf de Virginie, ce dernier graduellement remontait du sud. Des siècles devront donc s'écouler avant que les modifications de son anatomie lui permettent de se comparer aux autres cervidés de notre climat.
Le caribou possède des sabots ressemblant à des raquettes, ils lui permettent de marcher sur la neige sans s'y enfoncer, même chose pour l'orignal, qui en plus possède de longues pattes, le maintenant au-dessus de la surface de la neige.
Je souhaite donc que notre hiver soit clément et en accord avec la conservation de nos chevreuils!