Il fût un temps où la Fédération Québecoise de la Faune brillait de tous les feux, elle était vraiment représentative des pêcheurs et chasseurs du Québec. Elle exerçait vraiment son rôle et n'avait point les mains liées par le gouvernement. Plusieurs l'ignorent mais cet organisme faisait vraiment bouger des choses.

On y suggérait des modifications aux lois et règlements - résolutions ayant été préparées par ses associations membres. Des informations, qui étaient obtenues de groupes vraiment impliqués, ceux-là même qui présentaient commentaires, conseils et suggestions provenant de toutes les parties du Québec.

C'était la façon logique et démocratique de répondre aux revendications des utilisateurs des lacs et forêts. Ces doléances étaient présentées, étudiées, corrigées lors de congrès ou réunions. Nous obtenions ainsi la base des règles de conservation et d'aménagement, le gouvernement n'avait aucun choix, il lui fallait emboîter le pas.

Tous les journalistes halieutiques et cynégétiques étaient présents - la Fédération faisait bouger des choses, elle était l'autorité suprême, tous la respectaient!

Elle perdait sa raison d'être, lorsqu'elle s'attachait aux mamelles du gouvernement, en acceptant la responsabilité des cours de maniement d'armes. Elle avait été avertie à l'époque, mais l'appât des billets verts lui souriait et vogue la galère, les associations payaient la fédération pour le privilège d'offrir les cours…la Fédération était riche ! Son histoire fût moins reluisante par la suite.

Erreurs s'ajoutèrent aux erreurs; vente d'immeuble, déménagement, problèmes d'administration, perte de crédibilité, guerres internes etc.
Au point de nous faire dire par de très importantes associations ces jours derniers : « Mais elle ne sert plus à rien la Fédération, sauf de nous demander de l'argent, pour que nous puissions donner des cours. »

Elle y a laissé son indépendance, sa fierté et son autorité.
Actuellement les chasseurs tireurs et pourvoyeurs font face à un aussi grave problème, que celui du contrôle des armes, soit le projet de loi C-17, lequel pourrait faire interdire la chasse , à toute fin pratique. En ce début de décembre, la Fédération est demeurée muette comme la carpe à ce sujet.
Il est vrai qu'elle a déjà créé une Fondation… alors qu'il y en avait déjà une !

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Projet de loi C-17: la fin de la chasse sportive
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Vous devrez vous opposer auprès de votre député, d'exercer des pressions auprès de vos associations de chasse, appuyer vos pourvoyeurs et clubs de chasse, si vous désirez continuer à pratiquer votre sport. De grâce n'attendez pas, que des groupuscules démagogiques faussent la signification du mot démocratie par leurs marches et pancartes.

Vous souvenez-vous du projet de loi C-68 sur le contrôle des armes ?
Les criminels en profitent et les honnêtes sportifs sont pénalisés.
Le projet C-17 est tout aussi néfaste à la pratique de la chasse. En voici un bref résumé :

445 a) Est coupable, celui qui tue, mutile, blesse oiseaux et animaux.
446 Est coupable celui qui cause à un animal une douleur, souffrance, blessure sans nécessité.
d) de quelque façon encourage le combat ou le harcèlement d'animaux ou d'oiseaux.
f) organise prépare, dirige quelque réunion, concours, exposition, divertissement, exercice, démonstration, ou événement au cours duquel des oiseaux captifs sont mis en liberté avec la main ou une trappe, un dispositif ou autre moyen pour essuyer un coup de feu au moment de leur libération, ou y prend part ou reçoit de l'argent à cet égard.

Pêcheurs et trappeurs sont tout aussi menacés par ce projet de loi.

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Les chasseurs du nord inquiets
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Dans le voisinage d'innombrables municipalités du Québec, il est impossible de chasser. Toute cette affaire relève de la maîresse de Beaconsfield, d'il y a quelques années. Elle tentait de faire cesser la chasse à la sauvagine dans les limites de sa ville.

L'affaire était portée devant les tribunaux, les chasseurs gagnaient leur cause, puisque les règlements de la chasse sont de l'essor du ministre responsable de la faune. La mairesse, loin de lâcher prise, se prononçait d'une autre façon : elle interdisait le tir et le transport d'armes à feu dans les limites de sa ville. Son geste fût imité par d'autres, il est donc impossible de chasser en maints endroits du Québec, à cause de l'incompréhension de certains politiciens.

Le problème se présente à nouveau avec les fusions de municipalités.
Pour former Tremblant : St-Jovite village, St-Jovite paroisse, Mont-Tremblant et Mont-Tremblant nord compléteront le projet du gouvernement provincial.

En guise de résultat sur le plan cynégétique, de nombreux propriétaires de terres boisées, touristes , et chasseurs locaux, s'inquiètent et avec raison, puisqu'il est déjà interdit de chasser à une certaine distance des habitations dans ce secteur (1 km de me dire un échevin). Si dans la fusion, la même règle s'applique, mais amis chasseurs devront remiser leurs carabine, même s'ils sont propriétaires de terres boisées, chassent et accueillent des visiteurs.

Une solution intelligente existe, dont la considération me surprendrait de la part de politiciens. Permettre la chasse à l'arc, à l'arme à poudre noire et au fusil à canon lisse, sachant que la portée de cette arme est de 180 pieds. Plusieurs états américains ont adopté cette législation, mais au Québec, en matière de règlement… on peut difficilement être cité en exemple.