Poisson contaminé
Chasse et pêche dimanche, 3 mai 2009. 11:27 jeudi, 12 déc. 2024. 03:57
Le scandale du poisson contaminé faisait couler beaucoup d'encre - ceci n'a rien changé.
Le ministère de l'Environnement de l'Ontario, province voisine où en saison je me rends pêcher le saumon régulièrement, publie annuellement un volume de près de 300 pages bilingues. Il est distribué gratuitement afin d'indiquer aux consommateurs tout ce qui concerne la qualité de comestibilité des poissons. Dans cette province, on nous dit : « Mangez du poisson, mais sachez bien le choisir ! »
Je pêche surtout dans les Grands Lacs, les poissons y sont magnifiques. Un expédition de pêche sur les Grands Lacs, c'est tout comme se retrouver à la pêche « aux gros » sur l'océan. D'autre part, dans ces véritables mers intérieures, et en maints endroits ailleurs, « les gros », il est recommandé de les remettre à l'eau. Certains contaminants sont cumulatifs dans leur chair, par la suite se retrouvent dans le nôtre... On y accumule donc du mercure, du mirex, des pcb, des pesticides, etc.
En faisant lecture du volume, « Guide de Consommation des Poissons de l'Ontario », j'ai réalisé qu'il nous faut éviter de
consommer la chair de tous les gros salmonidés provenant non seulement des eaux du lac Ontario, mais d'innombrables cours d'eau et lacs de cette province. D'ailleurs, c'est la même chose au Québec pour plusieurs des autres prédateurs; mentionnons doré, brochet, maskinongé et autres.
Ce qui m'incite à écrire ce qui suit :
Le regretté Albert Courtemanche, alors directeur du service de biologie, me rencontrait à mon bureau pour m'annoncer que l'intérêt pour la pêche disparaîtrait à brève échéance : « Ce sera la fin, » ajoutait-il ! Je demeurai bouche bée !
Pour ceux qui l'ont connu, Albert n'était pas du genre à raconter des histoires. J'essayai d'en apprendre un peu plus. Il me disait avoir certaines informations mais il ne pouvait les révéler au public - donc encore moins au journaliste que je suis - du fait qu'elles étaient tellement catastrophiques. Il ne savait trop quoi faire
Il n'en fallait pas plus, je me plongeai dans une recherche visant à découvrir ce qui fût l'un des plus grands succès de ma carrière.
Rencontre avec plusieurs biologistes
La nouvelle que je cherchais proviendrait certainement du milieu scientifique, puisque le directeur du service concerné à Montréal - en l'occurrence Albert Courtemanche - était au courant. Après quelques tentatives inutiles d'en apprendre un peu plus de sa part, je décidai de me diriger vers la Vieille Capitale.
Ce fût de là, que tout comme dans un roman d'Arsène Lupin au milieu de la nuit, j'obtenais les documents révélateurs à ma chambre d'hôtel, non seulement ceux de Québec, mais aussi ceux d'Ottawa.
Comme il se devait, il y avait eu entente de ne point révéler mes sources. J'aimerais ajouter que ces fonctionnaires collaborateurs étaient honnêtes - tout comme je l'étais. Nous désirions faire connaître au public ce qui le menaçait.
Ces filières que j'obtenais contenaient les études relatives à la chair des poissons. Des travaux ayant été effectués dans les eaux de centaines de lacs et rivières pour obtenir les degrés de contamination par le mercure. On craignait de rendre ces informations publiques et les autorités continuaient à se poser des questions. On ne savait trop que faire...
Avant de publier une telle nouvelle, il me fallait en causer avec le président. puisque j'avais besoin de plusieurs pages. Il était drôlement intéressé par ces dossiers que j'avais en mains où la santé publique était concernée.
Le journal en faisait la une, durant deux ou trois jours, me donnant en plus quatre à cinq pages par jour pour indiquer au public les innombrables lacs desquels la consommation des poissons était dangereuse.
À cette époque, la croyance populaire voulait que les poissons voisins des grandes municipalités soient contaminés, mais non ceux vivant plus au nord. Ces données publiées permettaient d'apprendre, que partout au travers de la province, la contamination des eaux était présente. À titre d'exemple, le réservoir Gouin possédait des dorés parmi les plus contaminés au mercure du Québec.
Depuis les études rendues publiques sur le sujet sont de moins en moins fréquentes.
Si jamais vous possédez un de mes Guides Jean Pagé de la Pêche au Québec, vous y apprendrez tout ce qui en était. De nos jours à lire tout ce qui est publié sur la contamination ou la pollution des eaux, je crois que ça n'a guère changé !
Le ministère de l'Environnement de l'Ontario, province voisine où en saison je me rends pêcher le saumon régulièrement, publie annuellement un volume de près de 300 pages bilingues. Il est distribué gratuitement afin d'indiquer aux consommateurs tout ce qui concerne la qualité de comestibilité des poissons. Dans cette province, on nous dit : « Mangez du poisson, mais sachez bien le choisir ! »
Je pêche surtout dans les Grands Lacs, les poissons y sont magnifiques. Un expédition de pêche sur les Grands Lacs, c'est tout comme se retrouver à la pêche « aux gros » sur l'océan. D'autre part, dans ces véritables mers intérieures, et en maints endroits ailleurs, « les gros », il est recommandé de les remettre à l'eau. Certains contaminants sont cumulatifs dans leur chair, par la suite se retrouvent dans le nôtre... On y accumule donc du mercure, du mirex, des pcb, des pesticides, etc.
En faisant lecture du volume, « Guide de Consommation des Poissons de l'Ontario », j'ai réalisé qu'il nous faut éviter de
consommer la chair de tous les gros salmonidés provenant non seulement des eaux du lac Ontario, mais d'innombrables cours d'eau et lacs de cette province. D'ailleurs, c'est la même chose au Québec pour plusieurs des autres prédateurs; mentionnons doré, brochet, maskinongé et autres.
Ce qui m'incite à écrire ce qui suit :
Le regretté Albert Courtemanche, alors directeur du service de biologie, me rencontrait à mon bureau pour m'annoncer que l'intérêt pour la pêche disparaîtrait à brève échéance : « Ce sera la fin, » ajoutait-il ! Je demeurai bouche bée !
Pour ceux qui l'ont connu, Albert n'était pas du genre à raconter des histoires. J'essayai d'en apprendre un peu plus. Il me disait avoir certaines informations mais il ne pouvait les révéler au public - donc encore moins au journaliste que je suis - du fait qu'elles étaient tellement catastrophiques. Il ne savait trop quoi faire
Il n'en fallait pas plus, je me plongeai dans une recherche visant à découvrir ce qui fût l'un des plus grands succès de ma carrière.
Rencontre avec plusieurs biologistes
La nouvelle que je cherchais proviendrait certainement du milieu scientifique, puisque le directeur du service concerné à Montréal - en l'occurrence Albert Courtemanche - était au courant. Après quelques tentatives inutiles d'en apprendre un peu plus de sa part, je décidai de me diriger vers la Vieille Capitale.
Ce fût de là, que tout comme dans un roman d'Arsène Lupin au milieu de la nuit, j'obtenais les documents révélateurs à ma chambre d'hôtel, non seulement ceux de Québec, mais aussi ceux d'Ottawa.
Comme il se devait, il y avait eu entente de ne point révéler mes sources. J'aimerais ajouter que ces fonctionnaires collaborateurs étaient honnêtes - tout comme je l'étais. Nous désirions faire connaître au public ce qui le menaçait.
Ces filières que j'obtenais contenaient les études relatives à la chair des poissons. Des travaux ayant été effectués dans les eaux de centaines de lacs et rivières pour obtenir les degrés de contamination par le mercure. On craignait de rendre ces informations publiques et les autorités continuaient à se poser des questions. On ne savait trop que faire...
Avant de publier une telle nouvelle, il me fallait en causer avec le président. puisque j'avais besoin de plusieurs pages. Il était drôlement intéressé par ces dossiers que j'avais en mains où la santé publique était concernée.
Le journal en faisait la une, durant deux ou trois jours, me donnant en plus quatre à cinq pages par jour pour indiquer au public les innombrables lacs desquels la consommation des poissons était dangereuse.
À cette époque, la croyance populaire voulait que les poissons voisins des grandes municipalités soient contaminés, mais non ceux vivant plus au nord. Ces données publiées permettaient d'apprendre, que partout au travers de la province, la contamination des eaux était présente. À titre d'exemple, le réservoir Gouin possédait des dorés parmi les plus contaminés au mercure du Québec.
Depuis les études rendues publiques sur le sujet sont de moins en moins fréquentes.
Si jamais vous possédez un de mes Guides Jean Pagé de la Pêche au Québec, vous y apprendrez tout ce qui en était. De nos jours à lire tout ce qui est publié sur la contamination ou la pollution des eaux, je crois que ça n'a guère changé !