Pour ou contre le No Kill
Chasse et pêche jeudi, 6 août 2009. 16:50 mercredi, 11 déc. 2024. 15:57
Au Québec, lorsque nous rendons la liberté à un poisson, que nous venons de ferrer à l'hameçon, nous nous disons adeptes de la « graciation » (substantif inexistant dans le Petit Robert).
Chez nos amis français, ce geste est désigné par un mot ayant probablement traversé la Manche, provenant d'Angleterre. Peut-être l'Atlantique venant des États-Unis, c'est le « no kill ! »
Études de mortalité
Tous les pêcheurs se posent la question, lorsqu'ils remettent à l'eau, cette truite, qu'ils viennent de capturer, survivra-t-elle? C'est la raison de cette intrusion dans le « no kill », sous cette rubrique.
Plusieurs études furent réalisées, au sujet de la mortalité des poissons, lorsqu'ils sont libérés de l'hameçon. « American Fisheries Society par son biologiste Thurston Dotson, effectuait des recherches à ce sujet.
Selon Warner et Johnson, en ce qui a trait aux truites capturées à la mouche pour être libérées par la suite, ou si vous préférez graciées, il y eut seulement 4% de mortalités.
Selon Mason & Hunt, 88.5% des truites meurent, lorsque l'hameçon leur est enlevé des chairs. D'autre part, selon cette expertise, seulement 34,5% meurent si l'hameçon est coupé et le poisson remis à l'eau.
Selon Weaber, 90% des salmonidés, qui avaient mordu à un hameçon appâté d'un ver, sont morts après avoir été remis à l'eau. Je présume qu'il doit en être de même en utilisant d'autres appâts vivants - puisqu'ils sont avalés.
Pour nous du Québec, après avoir mentionné régulièrement, que cette méthode de remise à l'eau d'un poisson se traduisait par « catch and release », tous les scribes ou individus s'intéressant à l'halieutique, ou si vous préférez à la pêche, parlent aujourd'hui de graciation. - je dirais synonyme de conservation.
En France, c'est le No Kill!
Il en était d'ailleurs question en Europe récemment, quelle que soit la langue pour définir cette action,. Je l'ai lu sous la plume de Christine Guillaume de Cap d'Agde : « Le « no kill », est une nouvelle approche de la pêche sportive. S'allier aux plaisirs halieutiques, tout en protégeant l'environnement! »
Tel était le thème de ce grand tournoi de pêche sous les feux des réflecteurs ces jours derniers. Pour une première fois en France se déroulait une compétition de pêche, selon la technique du « no kill ».
En voici d'ailleurs l'explication toute française : « La compétition internationale de pêche selon cette technique, serait une nouvelle approche du « catch and release. » La grande règle consisterait en l'utilisation obligatoire d'hameçons sans ardillon et d'une épuisette spéciale pour amener le poisson au bateau sans le blesser. »
Le règlement du tournoi se définissait ainsi : « Ferrer un poisson, pour par la suite le libérer de l'hameçon et lui rendre la liberté, sans le blesser. »
Des spécialistes de l'Institut Océanographique et de l'IFREMER étaient chargés d'assurer la bonne marche de cet évènement Selon Serge Soler, président du Club D'Agde et du Cap : « Cette méthode s'inscrit dans une nouvelle approche de pêche responsable - elle résulte en la prise de conscience de certains pêcheurs sportifs quant à la valeur du patrimoine naturel. »
Selon l'organisateur : « Une relâche, qui s'effectue dans 99% des cas dans d'excellentes conditions, le poisson repart tout simplement un peu stressé ! » Une quarantaine d'équipes participaient à ce tournoi.
Concluons par quelques conseils du Grand Club
- Pour éviter le stress au poisson, réaction souvent mortelle, ne le combattez pas inutilement, ne prolongez pas la lutte pour votre plaisir, dirigez plutôt cette capture, vers l'épuisette le plus rapidement possible.
- Relativement à la conservation, la pêche à la mouche est indiquée, encore plus si les hameçons n'ont pas d'ardillon.
- Lorsque les poissons refusent vos offrandes, optez pour une
autre technique. Par contre prenez du poisson pour votre consommation, respectez les limites - mais...
- Souvenez-vous qu'il n'est pas nécessaire d'atteindre une limite pour être bon pêcheur - je prétendrais le contraire, le bon pêcheur sait respecter la richesse de notre faune aquatique.
- Le poisson capturé en profondeur, comme le touladi a moins de chance de survie, lorsqu'il est mouliné rapidement vers la surface - Le phénomène similaire se produit chez les adeptes
de la plongée sous-marine, qui remontent trop rapidement..
- Le palais, les branchies et la gorge sont les endroits mortels,
où sont ferrés les poissons. Retenez que l'hameçon piqué à la
lèvre, pour par la suite être enlevé délicatement est peu
dommageable.
- Limez ou écrasez les ardillons des hameçons, si vous désirez
vraiment vous impliquer dans la conservation - les trépieds,
évitez-les, ils sont encore plus mortels, que les hameçons. En
conclusion, le poisson bien manipulé, selon les quelques
conseils, qui vous sont ici transmis, aura de bonnes chances
de survie.
Chez nos amis français, ce geste est désigné par un mot ayant probablement traversé la Manche, provenant d'Angleterre. Peut-être l'Atlantique venant des États-Unis, c'est le « no kill ! »
Études de mortalité
Tous les pêcheurs se posent la question, lorsqu'ils remettent à l'eau, cette truite, qu'ils viennent de capturer, survivra-t-elle? C'est la raison de cette intrusion dans le « no kill », sous cette rubrique.
Plusieurs études furent réalisées, au sujet de la mortalité des poissons, lorsqu'ils sont libérés de l'hameçon. « American Fisheries Society par son biologiste Thurston Dotson, effectuait des recherches à ce sujet.
Selon Warner et Johnson, en ce qui a trait aux truites capturées à la mouche pour être libérées par la suite, ou si vous préférez graciées, il y eut seulement 4% de mortalités.
Selon Mason & Hunt, 88.5% des truites meurent, lorsque l'hameçon leur est enlevé des chairs. D'autre part, selon cette expertise, seulement 34,5% meurent si l'hameçon est coupé et le poisson remis à l'eau.
Selon Weaber, 90% des salmonidés, qui avaient mordu à un hameçon appâté d'un ver, sont morts après avoir été remis à l'eau. Je présume qu'il doit en être de même en utilisant d'autres appâts vivants - puisqu'ils sont avalés.
Pour nous du Québec, après avoir mentionné régulièrement, que cette méthode de remise à l'eau d'un poisson se traduisait par « catch and release », tous les scribes ou individus s'intéressant à l'halieutique, ou si vous préférez à la pêche, parlent aujourd'hui de graciation. - je dirais synonyme de conservation.
En France, c'est le No Kill!
Il en était d'ailleurs question en Europe récemment, quelle que soit la langue pour définir cette action,. Je l'ai lu sous la plume de Christine Guillaume de Cap d'Agde : « Le « no kill », est une nouvelle approche de la pêche sportive. S'allier aux plaisirs halieutiques, tout en protégeant l'environnement! »
Tel était le thème de ce grand tournoi de pêche sous les feux des réflecteurs ces jours derniers. Pour une première fois en France se déroulait une compétition de pêche, selon la technique du « no kill ».
En voici d'ailleurs l'explication toute française : « La compétition internationale de pêche selon cette technique, serait une nouvelle approche du « catch and release. » La grande règle consisterait en l'utilisation obligatoire d'hameçons sans ardillon et d'une épuisette spéciale pour amener le poisson au bateau sans le blesser. »
Le règlement du tournoi se définissait ainsi : « Ferrer un poisson, pour par la suite le libérer de l'hameçon et lui rendre la liberté, sans le blesser. »
Des spécialistes de l'Institut Océanographique et de l'IFREMER étaient chargés d'assurer la bonne marche de cet évènement Selon Serge Soler, président du Club D'Agde et du Cap : « Cette méthode s'inscrit dans une nouvelle approche de pêche responsable - elle résulte en la prise de conscience de certains pêcheurs sportifs quant à la valeur du patrimoine naturel. »
Selon l'organisateur : « Une relâche, qui s'effectue dans 99% des cas dans d'excellentes conditions, le poisson repart tout simplement un peu stressé ! » Une quarantaine d'équipes participaient à ce tournoi.
Concluons par quelques conseils du Grand Club
- Pour éviter le stress au poisson, réaction souvent mortelle, ne le combattez pas inutilement, ne prolongez pas la lutte pour votre plaisir, dirigez plutôt cette capture, vers l'épuisette le plus rapidement possible.
- Relativement à la conservation, la pêche à la mouche est indiquée, encore plus si les hameçons n'ont pas d'ardillon.
- Lorsque les poissons refusent vos offrandes, optez pour une
autre technique. Par contre prenez du poisson pour votre consommation, respectez les limites - mais...
- Souvenez-vous qu'il n'est pas nécessaire d'atteindre une limite pour être bon pêcheur - je prétendrais le contraire, le bon pêcheur sait respecter la richesse de notre faune aquatique.
- Le poisson capturé en profondeur, comme le touladi a moins de chance de survie, lorsqu'il est mouliné rapidement vers la surface - Le phénomène similaire se produit chez les adeptes
de la plongée sous-marine, qui remontent trop rapidement..
- Le palais, les branchies et la gorge sont les endroits mortels,
où sont ferrés les poissons. Retenez que l'hameçon piqué à la
lèvre, pour par la suite être enlevé délicatement est peu
dommageable.
- Limez ou écrasez les ardillons des hameçons, si vous désirez
vraiment vous impliquer dans la conservation - les trépieds,
évitez-les, ils sont encore plus mortels, que les hameçons. En
conclusion, le poisson bien manipulé, selon les quelques
conseils, qui vous sont ici transmis, aura de bonnes chances
de survie.