Nos règlements de pêche sont toujours aussi confus. Espérons que le nouveau ministre et la nouvelle sous-ministre pourront simplifier cette tour de Babel. Un véritable bottin téléphonique, que les fonctionnaires rédigent à leur façon…vous avez tout compris !

C'est toujours un fouillis volumineux débordant de règles exagérées et incompréhensibles, parmi lesquelles les pêcheurs doivent tenter de ne pas se noyer. Des améliorations de ce recueil de règlements sont demandées depuis nombre d'années. En voici quelques exemples entre mille, tirées au hasard et qui devraient être de l'essor d'un arpenteur, rares sont les pêcheurs qui s'y comprennent ; « Exception à la pêche au lac et à sa partie entre le déversoir, jusqu'à un point 500 m. en aval, » ou cette autre perle : «En aval d'une droite passant par les points 48 degrés, 17 minutes, 53 secondes Nord, au 79 degrés, 10 minutes, 58 secondes Ouest ». Encore mieux : «Entre une chute située à environ 2 km du lac et correspondant aux points 48 degrés, 59 minutes, 49 secondes , Nord et 70 degrés, 34 minutes, 01 seconde Ouest. »

Songez que vous, pêcheurs, tout comme les agents de Conservation doivent s'y comprendre. Ce serait tout comme, si au Québec, tout doit être compliqué.

Certaines nouvelles règles sensées

De 2009 à 2011, il est un règlement très important pour assurer une qualité future de la pêche : la graciation du poisson ou sa remise à l'eau. Mais on ne libère pas un poisson n'importe comment.

Vous avez l'obligation de remettre le poisson à l'eau, qu'il soit mort ou vivant, en évitant de le blesser inutilement. Vous ne pouvez dire à l'agent de conservation : « Il était blessé, donc je désirais le manger au souper ! » En une telle circonstance, il vous flanquera une contravention.

Poissons que vous devez remettre à l'eau

· Ceux ayant une taille trop petite - ce qui est indiqué aux règlements.

· Poissons capturés au cours d'une période, ou dans

un endroit, où la pêche est interdite.

· Capturés au moyen d'une méthode ou d'un engin interdit - ou encore lorsque la limite des prises légales est atteinte.

· Les poissons capturés en vertu du permis de pêche, mais où la

remise à l'eau est obligatoire

· Interdit de pêcher en vue de capturer volontairement une espèce

de poisson lorsque la période de cette pêche est interdite.

Ex : Ceux qui s'amusent à pêcher les achigans sur les frayères.

La graciation, de plus en plus populaire

Si vous désirez vraiment pratiquer la graciation, en augmentant les chances de survie du poisson, utilisez un hameçon sans ardillon -

plusieurs diront un hameçon n'ayant pas de « barbe ».

Pour rendre moins dommageables, ledit hameçon vous pouvez écraser son ardillon comme il faut avec des pinces, ou encore mieux le limer.

D'un tel hameçon, le poisson est à peine blessé. Il y a aussi cet autre facteur, soir celui de devenir meilleur pêcheur, parce qu'utilisant ce genre de fer, il faut savoir maintenir un excellent contrôle de la ligne, si vous désirez rendre le poisson à l'épuisette. Si vous laissez filer trop de ligne, si vous ne maintenez pas la juste tension, votre poisson prendra la poudre d'escampette. Autre chose, votre maladresse permettra au poisson qui bondit hors de l'eau de reprendre sa liberté.

Maintenant, la remise à l'eau

* N'épuisez pas votre poisson comme c'était la coutume autrefois

· De préférence, utilisez l'hameçon sans ardillon

· Retirer doucement de la chair - prenez des pinces si nécessaire.

· Mouillez votre main et les mailles de l'épuisette pour ne pas enlever le limon.

· Ne pas le serrer, vous blesseriez ses organes internes - ne touchez pas aux « branchies », « ouies » ou opercules.

· Prendre le poisson par les yeux est mortel - coutume populaire chez certains pêcheurs d'ésocidés.

· Remettez le poisson à l'eau doucement, ne le lancez pas -

· Faites-le boucher d'avant-arrière, pour faire entrer l'eau dans les branchies et activer sa respiration.

Il donnera un coup de queue, piquera du nez vers les profondeurs. S'il pouvait le faire, il viendrait vous remercier…mais ce ne sera pas lui qui dictera les prochains règlements. Le nouveau ministre devra faire comme son prédécesseur, l'autre Simard , Claude celui-là, qui donna un coup de poing sur la table des fonctionnaires.