Autre question à nous poser : Est-ce que nous nous dirigeons vers un autre Oford?


En fin de novembre dernier, une véritable bombe éclatait, un recul impardonnable dans la gestion des territoires de chasse et pêche de chez nous. Vous vous souvenez tous que ces territoires halieutiques et cynégétiques avaient été tellement difficiles à acquérir par le public québécois. Le 20 décembre dernier, autre coup inattendu, la gestion de la Réserve Dunière assumée par la Société des Établissements de Plein Air du Québec (SEPAQ) était donné à un gestionnaire privé. Retenez que ce territoire est le plus productif au monde, si nous considérons le roi de notre faune qu'est l'orignal. La responsabilité de cette décision incombait aux ministres Normandeau et Béchard.

La Fédération québécoise de la Faune déplorait sans faire trop de vagues, ni trop s'impliquer, effleurant tout simplement le sujet, d'ailleurs plusieurs comprendront cette attitude. Quelques journalistes en firent état; André Bellemare, du Soleil de Québec, malheureusement c'était au début de ses vacances. Julien Cabana le déplorait tout de même, n'atteignant pas tous ses lecteurs habituels, à cause du conflit de travail. En ce qui me concerne, il en fût question à mon émission Chasse et Pêche Max, soyez assuré que j'y reviendrai, les responsables auront à en traîner le boulet.

Depuis plus d'un demi-siècle, je suis impliqué corps et âme en chasse et pêche. Je possède une bonne mémoire, je me souviens du passé et des erreurs des différents gouvernements - celle-ci en est une magistrale. J'ai vécu l'élimination des clubs, qui par la suite, sans prévision aucune des penseurs de la bâtisse grise de Québec, des immeubles furent pillés, brûlés, la faune braconnée et surexploitée. Il en résulta des territoires, qui ne reviendront jamais aux richesses fauniques d'antan. Fort heureusement, pour mettre un frein à cette période de vandalisme dans les propriétés acquises et fréquemment achetées par le gouvernement, ce dernier réalisait la gravité de la situation. Pour en rectifier les effets désastreux, la SEPAQ fut créée. Nous en étions fiers, enfin nous avions la formule rêvée, une gestion exemplaire, unique au monde, pour protéger notre héritage - l'assurance de territoires bien à nous, que nous pourrions conserver au profit de la relève. Nous nous réjouissons de nos parcs et réserves.

Devrions-nous fermer les yeux et les laisser démembrer par des personnes ignorantes de ce que nous avons tous vécu pour les conserver?