Brigitte Bardot devait être heureuse à Noël, puisque des troupeaux de phoques nous visitaient. Toutefois, ce n'était pas n'importe quel phocidé, mais bien ses phoques du Groenland, pour lesquels les oppositions relatives à leur chasse eurent des conséquences désastreuses.

— « Leur population du Canada Atlantique est maintenant évaluée à 6,8 millions d'individus », selon une porte-parole de Pêches et Océans Canada.

Visite de Noël

Ils sont maintenant très nombreux ces phocidés, que sont ces phoques du Groenland. Ils sont bien loin d'être une espèce menacée.

Selon les informations, que me transmettait mon ami rimouskois, le journaliste Ernie Wells, il y en avait des centaines à la veille de Noël dans la baie de Rimouski. Ce qui est très peu coutumier. Ils y étaient pour se prélasser sur la banquise semble-t-il!

D'autres visitèrent la proximité du quai de l'île St-Barnabé, même la marina. Il y en avait d'autres à la hauteur du Rocher-Blanc dans le district de Sacré-Cœur, mais aussi entre Ste-Luce et Ste Flavie. Quelques jours auparavant, il y en avait une centaine à Trois-Pistoles. La forte croissance de l'espèce expliquerait cette présence inhabituelle de phocidés dans cette région.

Les vraies victimes : les Madelinots!

Avec leur population croissante, ce ne sont pas les millions de phoques, qui sont pénalisés, mais bien les humains par ces prédateurs, bouffant la nourriture des hommes. Les phoques se gavent de morues, espèce devenue rare, qui était pourtant d'une importance primordiale pour nos ancêtres. Ils n'hésitent pas à devenir de grands compétiteurs des humains sur le plan subsistance, puisqu'ils ne bouffent pas uniquement les morues, mais aussi crevettes, sébastes, turbots, plies harengs, capelans et de nombreux crustacés. Réalisons-nous qu'en 1974-75, selon A.W.F. Banfield il n'y avait que 1 million et quart de phoques du Groenland et qu'aujourd'hui ce nombre a sextuplé?

Caroline Hilt, porte-parole de Pêches et Océans, donne une évaluation de 6,8 millions de têtes.

Ce sont les Madelinots, qui sont les plus affectés de cette surabondance de phoques. Pour les insulaires, c'était un moyen de subsistance que cette chasse aux phoques.

Phoques et oies blanches

Nous avons protégé les oies au point qu'il y en a trop, puisqu'elles sont devenues problématiques pour l'homme - même en les chassant de façon intensive, elles continuent à détruire non seulement leurs, mais aussi nos territoires agricoles. Ne trouvez-vous pas que les grandes oies blanches ressemblent par leur comportement aux phoques, qui bouffent notre nourriture tout en poursuivant une croissance, pour laquelle les contrôles sont dépassés?

Ceci, à cause de pressions par des groupes et individus refusant la réalité, lui préférant des buts illusoires, préférant ignorer une situation et se vautrer dans la contestation.