Coderre critique les libéraux
Jeux olympiques mardi, 24 août 2004. 22:24 jeudi, 12 déc. 2024. 15:07
OTTAWA (PC) - Dans sa première sortie publique depuis son éviction du cabinet, en juillet, le député Denis Coderre s'en est pris avec virulence, mardi, au bilan des libéraux en matière de sport amateur.
"J'ai senti que depuis quelques années, il y a eu, pour reprendre une expression populaire, du 'slack' dans la poulie", a-t-il déclaré à l'entrée d'une réunion des parlementaires libéraux du Québec. "Alors là, je pense qu'il est temps qu'on se remette à l'ordre."
Celui qui a été secrétaire d'Etat au Sport amateur de 1999 à 2002 a aussi vertement critiqué son successeur à ce poste, Paul Devillers, remercié à la fin 2003.
"Je pense qu'il y a eu un certain relâchement, a lancé M. Coderre. Malheureusement, j'avais le pressentiment... Il faut le constater: il n'y a pas eu autant d'enthousiasme (de la part) du ministre des Sports."
Pour montrer qu'il n'a pas perdu de son dynamisme, le député de Bourassa y est allé mardi d'une proposition destinée au nouveau ministre d'Etat au Sport, Stephen Owen: doubler les allocations mensuelles versées aux athlètes de haut niveau.
"Il faut créer un environnement où le jeune, tout ce qu'il a à penser, c'est son entraînement", a expliqué l'ex-ministre.
Une telle mesure coûterait de 16 à 17 millions $ à Ottawa et ferait passer le montant des allocations de 1100 $ à 2200 $ par mois. Chaque athlète de pointe recevrait ainsi plus de 26 000 $ par année de la part du gouvernement fédéral.
Ottawa vient d'annoncer une augmentation de 30 millions $ de son budget alloué au sport amateur. Le ministre Owen a déjà indiqué qu'une "partie significative" de cette somme servirait à accroître les allocations aux athlètes, sans être plus précis.
"S'ils disent qu'ils ont 30 millions $ et qu'ils ne savent pas quoi faire avec, je vais proposer que 16 millions $ aillent directement aux athlètes", a affirmé Denis Coderre.
Médailles
"Il faut arrêter de prendre le sport comme un loisir, a-t-il renchéri. Il faut être sérieux, et si les politiciens veulent aller prendre des photos avec les athlètes quand ils gagnent une médaille, il faut qu'ils le méritent. Et pour le mériter, il faut qu'on travaille en conséquence."
M. Coderre n'a pas manqué de marquer sa dissidence avec le ministre Owen, qui a estimé au début des Jeux olympiques d'Athènes que l'obtention de médailles n'était "pas si important".
"Il faut arrêter de dire que les médailles, ce n'est pas important, a-t-il martelé. Les médailles, c'est aussi important. Quand on s'en va là (aux Jeux), on ne s'en va pas là comme touristes, on s'en va là pour gagner et bien performer. Et ceux qui performent, il faut leur donner les outils pour le faire."
Le coloré député se dit néanmoins satisfait de la maigre récolte des athlètes canadiens jusqu'à présent à Athènes.
"Ils font ce qu'ils peuvent", a-t-il lâché.
Denis Coderre a d'autres idées: il propose des crédits d'impôts pour les dépenses d'entraînement et l'achat d'équipement sportif. Il souhaite même que le gouvernement canadien fasse des athlètes de haut niveau des "ambassadeurs du sport" auprès des jeunes et qu'il leur verse un salaire à ce titre.
Le député assure s'être remis de son éviction du deuxième cabinet de Paul Martin, en juillet.
"C'est sûr que je suis déçu, a-t-il reconnu. J'ai eu beaucoup de temps pour réfléchir et tout ça, mais la politique, c'est ma passion. Je sais qu'on peut servir de bien des façons et j'ai l'intention de jouer un rôle comme je l'ai toujours fait dans mon parti et pour mon gouvernement."
"J'ai senti que depuis quelques années, il y a eu, pour reprendre une expression populaire, du 'slack' dans la poulie", a-t-il déclaré à l'entrée d'une réunion des parlementaires libéraux du Québec. "Alors là, je pense qu'il est temps qu'on se remette à l'ordre."
Celui qui a été secrétaire d'Etat au Sport amateur de 1999 à 2002 a aussi vertement critiqué son successeur à ce poste, Paul Devillers, remercié à la fin 2003.
"Je pense qu'il y a eu un certain relâchement, a lancé M. Coderre. Malheureusement, j'avais le pressentiment... Il faut le constater: il n'y a pas eu autant d'enthousiasme (de la part) du ministre des Sports."
Pour montrer qu'il n'a pas perdu de son dynamisme, le député de Bourassa y est allé mardi d'une proposition destinée au nouveau ministre d'Etat au Sport, Stephen Owen: doubler les allocations mensuelles versées aux athlètes de haut niveau.
"Il faut créer un environnement où le jeune, tout ce qu'il a à penser, c'est son entraînement", a expliqué l'ex-ministre.
Une telle mesure coûterait de 16 à 17 millions $ à Ottawa et ferait passer le montant des allocations de 1100 $ à 2200 $ par mois. Chaque athlète de pointe recevrait ainsi plus de 26 000 $ par année de la part du gouvernement fédéral.
Ottawa vient d'annoncer une augmentation de 30 millions $ de son budget alloué au sport amateur. Le ministre Owen a déjà indiqué qu'une "partie significative" de cette somme servirait à accroître les allocations aux athlètes, sans être plus précis.
"S'ils disent qu'ils ont 30 millions $ et qu'ils ne savent pas quoi faire avec, je vais proposer que 16 millions $ aillent directement aux athlètes", a affirmé Denis Coderre.
Médailles
"Il faut arrêter de prendre le sport comme un loisir, a-t-il renchéri. Il faut être sérieux, et si les politiciens veulent aller prendre des photos avec les athlètes quand ils gagnent une médaille, il faut qu'ils le méritent. Et pour le mériter, il faut qu'on travaille en conséquence."
M. Coderre n'a pas manqué de marquer sa dissidence avec le ministre Owen, qui a estimé au début des Jeux olympiques d'Athènes que l'obtention de médailles n'était "pas si important".
"Il faut arrêter de dire que les médailles, ce n'est pas important, a-t-il martelé. Les médailles, c'est aussi important. Quand on s'en va là (aux Jeux), on ne s'en va pas là comme touristes, on s'en va là pour gagner et bien performer. Et ceux qui performent, il faut leur donner les outils pour le faire."
Le coloré député se dit néanmoins satisfait de la maigre récolte des athlètes canadiens jusqu'à présent à Athènes.
"Ils font ce qu'ils peuvent", a-t-il lâché.
Denis Coderre a d'autres idées: il propose des crédits d'impôts pour les dépenses d'entraînement et l'achat d'équipement sportif. Il souhaite même que le gouvernement canadien fasse des athlètes de haut niveau des "ambassadeurs du sport" auprès des jeunes et qu'il leur verse un salaire à ce titre.
Le député assure s'être remis de son éviction du deuxième cabinet de Paul Martin, en juillet.
"C'est sûr que je suis déçu, a-t-il reconnu. J'ai eu beaucoup de temps pour réfléchir et tout ça, mais la politique, c'est ma passion. Je sais qu'on peut servir de bien des façons et j'ai l'intention de jouer un rôle comme je l'ai toujours fait dans mon parti et pour mon gouvernement."